Lot n° 111

Thurah (L. de). Den Danske Vitruvius... Le Vitruve Danois... Copenhague, E. H. Berling, 1746-[1749], 2 vol. in-folio, maroquin vert olive, roulette animalière autour des plats, armes au centre, dos à nerfs ornés, tranches dorées (reliure de

Estimation : 10.000-15.000
Adjudication : 10 000 €
Description
l’époque). ÉDITION ORIGINALE. Thurah, l’une des figures marquantes de l’art baroque danois. Né à Aarhus, Laurids Lauridsen Thurah (1706-1759), dit Lauritz de Thurah, collabora en plusieurs occasions avec Nicolaï Eigtved (1701-1754), à Copenhague, au château de Christianborg et au palais princier. À la mort de celui-ci, il acheva l’hôpital Frederik, et avec l’architecte français, Nicolas-Henri Jardin (1720-1799), la Frederikskirken, ou église de marbre. Il procéda à de nombreux agrandissements au château de Frederiksborg et s’occupa de la flèche de l’église du Sauveur, agrémentée d’un escalier à vis extérieur. En dehors de Copenhague, il construisit le château de Hirschholm (1733-1739), le pavillon de l’Hermitage à Jægersborg Dyrehave près de Klampenborg (1734-1736), les châteaux de Sorgenfri et de Borghum Kloster, près de Frederikshaven. Première anthologie sur l’architecture danoise des XVIIe et XVIIIe siècles. Commencée à l’initiative du roi Christian VI du Danemark, elle fut conçue par l’architecte de la Cour, Thurah, sur le modèle du célèbre Vitruvius Britannicus de Colin Campbell. Le premier volume contient les plans et élévations des principaux bâtiments publics et privés de Copenhague, au premier rang desquels Christianborg, ainsi que des églises et des maisons privées. Le second montre les châteaux de la Renaissance et ceux de Schleswig-Holstein et Oldenburg. Quelques-unes des premières planches présentent les jardins dessinés par Thurah pour la résidence d’été royale de Sorgenfri, l’équivalent danois du palais de Sans-Souci de Frédéric II à Potsdam. Texte trilingue : danois, français et allemand. Un frontispice et 261 pl. gravées par J. H. Thiele, et deux graveurs allemands, Michael Keyl et C. L. Wüste. Exemplaire aux armes d’Henri Reinecke, comte de Calenberg (). Prévôt de Meissen, General Feldzeugmeister en 1728 et chambellan de l’empereur en 1729. En 1754, il vint s’installer à Bruxelles où il réunit une importante collection de livres, de tableaux et d’estampes, qui fut dispersée après sa mort, le 26 avril 1773. Dos foncé, coiffes et nerfs frottés. Dimensions : 480 x 310 mm. Provenance : Henri Reinecke, comte de Calenberg (Cat., Bruxelles, 26 avr. 1773 et jours suiv., n° 517). BAL, IV, 3317 ; Cicognara, 4115 ; Millard, III, 131 ; Jonghe d’Ardoye, Armorial belge du bibliophile, III, p. 687.
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