Lot n° 108

Pauline VIARDOT. L.A., Londres 29 mars [1871], à Ivan Tourgueniev ; 2 pages in-8.

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 1 400 €
Description
« Oh cher ami, hâtez-vous de revenir ! Ne restez pas une heure de plus qu’il n’est absolument nécessaire ! » Elle le supplie de ne pas s’arrêter à Saint-Pétersbourg : « Promettez-moi de ne pas vous laisser retenir un instant dans cette fatale ville ! de grâce ». Elle a rejeté l’offre de Nikolai Rubinstein (d’être professeur de chant au Conservatoire de Moscou) : « Je ne puis pas me séparer pendant 7 mois de ma famille, et avec Louis, on ne peut pas penser à l’y mener. Proposez-lui de ma part Louise [sa fille]. S’ils ont besoin d’un bon professeur, il se pourrait qu’elle acceptât la place à Moscou, à présent qu’elle se porte mieux. Ils ne sauraient trouver quelqu’un qui eût autant qu’elle la méthode de la famille ». Puis elle relate une soirée musicale dans l’atelier d’Edmund Leighton : « Rosenhain a joué parfaitement, sa femme a chanté bien et peu sympathiquement Kenst du das Land de Beethoven, la grosse petite Brandes a joué délicieusement du piano, moi, j’ai chanté la scène d’Alceste et la Caña. À mon grand étonnement, j’étais très bien en voix, et il me semble que j’ai eu les honneurs de la soirée. Cette nuit, j’ai bien dormi, pour la 1re fois depuis 15 jours ! […] revenez, ami, revenez auprès de gens qui ne sauraient être heureux sans vous ». Ivan Tourgueniev, Nouvelle correspondance inédite (1971), t. I, n° 169.
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