AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS
TAJAN - 23
Il était depuis trois ans chez un libraire qui m’affirmait ne pas l’avoir il y a un mois. Si tu
en as besoin un jour, tu sauras maintenant où le prendre. Hier j’ai cédé pour 3000 fr
à un libraire les 422 ex. in-8° sur papier ordinaire de mes éditions du Mercure, que le
Mercure n’avait pu vendre. C’est une belle affaire (…) Sauf cela, rien de nouveau (…).
Il lui demande des nouvelles de Biarritz, Louise y sera dans 15 jours, etc.
88 - Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON.
1635-
1719. Épouse morganatique de Louis XIV.
L.A.S. à son cousin, (M. de Villette).
S.l., 9 août 1687.
3 pp. bi-feuillet
in-4, adresse au verso.
1000/1500 €
À propos de la nièce de Madame de Maintenon;
Dans tous les embaras que me
donne Madame de Caylus, il m’est très agréable de vous avoir icy et de pouvoir
conter avec vous qui estes sur et exact (…).
Elle le prie d’amener avec lui sa fille;
J’y envoyeray mon carosse vers le soir pour l’amener icy où j’ayme encore mieux
qu’elle soit qu’à Paris où je crains tousjours qu’elle ne face quelque sottise (…).
Elle
reprend sa lettre pour lui proposer de venir lundi plutôt que demain, et le prie encore de
prévenir la marquise de Caylus de vouloir bien envoyer Mme sa belle fille chez Mme de
Vitré où son carrosse l’y attendra le soir, pour ensuite l’emmener ici;
elle n’aura qu’à
aller descendre droit à son logement pour n’en point partir que je ne l’envoye quérir
(…).
Je meurs de peur qu’elle ne soit incomodée hors de chez elle
et que si cela
est, je la prie d’y retourner pour s’y reposer plus à son aise jusques à ce quelle soit
guérie (…) Il faut après tout cela que vous et moy parlions au conte de Caylus et que
nous facions nostre possible pour le changer (…).
89 - Jacques Clinchamps de MALFILÂTRE.
1732-1767.
Écrivain poète.
Manuscrit aut.
S.l.n.d.
2 pp. petit in-folio paginées 135-136.
300/350 €
"Fragment d’une traduction de l’Enéïde par Malfilâtre, écrit de sa main"
;
Portant au Citheron l’épouvante et l’horreur / De Bacchantes la nuit, cent troupes
effrenés / Courent, le thyrse en main, sans ordre et forcenées. / Ainsy marche
la Reine en proye à son courroux / Et trouvant sur ses pas son infidelle époux : /
As-tu pu te flatter, perfide, lui dit-elle / De Cacher à mes yeux ta fuite criminelle ?
(… …). A ce discours, Didon sent croitre sa fureur / Son œil étincelant, et se
trouble et s’égare ; / Et tout son desespoir par ses mots se déclare : / Non, tu n’es
point le fils de la mère d’Amour / Au sang de Dardanus, tu ne dois point le jour.
90 - MARIE-AMELIE. 1782-1866.
Reine des Français, épouse de
Louis-Philippe.
L.A.S. au général Sébastiani.
Paris, 26 novembre 1837.
2 pp.
1/4 bi-feuillet in-8.
300/350 €
Lettre de la Reine mentionnant le départ de son fils pour le Brésil après
la prise de Constantine par le duc de Nemours.
Ayant appris le départ d’un
paquebot pour le Brésil, la Reine adresse au général des lettres et un paquet par
malle ;
(…) Tout cela est pour mon pauvre cher Joinville qui, bien qu’encore un
peu faible de la fièvre soufferte en Afrique, a fait sicle d’Alger le 14 de ce mois
pour le Sénégal et de là pour le Brésil, où il sera bien heureux s’il peut y recevoir
des nouvelles de nous tous (…). Je sais toute la part que vous avez prise aux
inquiétudes et aux joies de mon cœur maternel pour la prise de Constantine (…).
La belle et généreuse conduite de Nemours a été une grande satisfaction pour
nous. J’espère que ce cher enfant nous arrivera bientôt (…).
Joint
une lettre de
Clémentine d’ORLEANS
(2 pp. in-8) relative à une
commission dont elle s’est chargée auprès de la Reine et de sa tante ;
(…) Elles
pensent que vous devez faire en cela tout ce que votre cœur vous dictera pour
le soulagement de cette pauvre Louise et que vous ferez très bien de consulter
un médecin homéopathe ;
elle lui recommande de la part de la Reine, Villeneuve
et Bouveilher.
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