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173.

CLEMENCEAU, Georges

“Cuisine bourgeoise”.

Manuscrit autographe

Paris, mercredi 10 juin 1914

CLEMENCEAU A TOUJOURS MÉPRISÉ

JOFFRE. ON LE VOIT ICI, DANS CET

ARTICLE DE

L’HOMME LIBRE

, DÉCRIRE

LA FATUITÉ D’UNE RÉUNION AU

PALAIS DE L’ÉLYSÉE.

LE MERVEILLEUX STYLE DE

CLEMENCEAU DÉPLOIE ICI TOUTE SA

PUISSANCE IRONIQUE

“La foule exige des sceptres sous lesquels elle se rue, un faste

de noblesse où s’atteste à ses propres yeux la magnificence du

modeste degré d’ascension vers les hauteurs. Le somptueux

costume des rois de carte a fait son temps (...) Au lieudemépriser

la foule, quoi qu’en disent tant de sots majestueux, efforçons-

nous plutôt de la comprendre et de la servir pour développer

en elle, dans les temps présents ou à venir, tout germe de

grandeur (...) MM. Joffre et Paléologue ont vraiment tort de se

croire indispensables au salut de la France dans un poste où

ni l’un ni l’autre n’ont encore eu l’occasion de nous émerveiller

(...) Henri Heine parlait de Goethe comme un arbre immense, si

haut, si haut, qu’à travers le feuillage ses fruits d’or paraissaient

des étoiles dans les cieux. Telle aussi, notre France. Pourtant,

trop de végétation parasitaire envahit le feuillage et cache les

fruits d’or sur lesquels nous avons mission de veiller”.

Quelques

ratures et corrections, pli central légèrement ouvert, au verso d’un

papier à en-tête du Sénat, 5 pp. in-folio (272 x 215mm)

PROVENANCE : Librairie les Neuf Muses (Alain Nicolas)

RÉFÉRENCE : texte publié dans

https://gallica.bnf.fr/

ark:/12148/bpt6k7593068m/f1.item.texteImage.zoom

800 - 1.200 €

174.

CLEMENCEAU, Georges

Méditations de vaincu.

Manuscrit autographe

Paris, samedi-dimanche 26-27 mai 1900

AMER LENDEMAIN DE DÉFAITE APRÈS

L’ÉCHEC AUX MUNICIPALES DE MAI

1900, SUR FOND D’AFFAIRE DREYFUS.

BEAU MANUSCRIT D’UN ARTICLE DE

GEORGES CLEMENCEAU PARU DANS

LA JUSTICE

“Il n’y a pas à épiloguer. Les Républicains ont subi dans Paris

une défaite grave. Les électeurs se sont détournés d’eux pour se

mettre à plat ventre sous le goupillon et le sabre. La coalition des

monarchistes et des pseudo-républicains de César, marchant

sous l’étendard duGesu, a fait reculer le drapeau de la révolution

française (...) la défaite du parti républicain est donc, à quelque

point qu’on se place, éclatante (...) Les républicains, hélas, n’ont

que trop de choses à se reprocher. Sur ce point délicat, les avis,

comme toujours, sont remarquablement contradictoires. Deux

écoles éternelles : “Nous avons trop fait” dit l’un. “Pas assez !”

répond l’autre.” (...) “Quand ils [la droite] auront crié : “Vive

Marchand ! À bas les Juifs ! Conspuons Loubet !” Quand ils

auront remplacé la rue Scheurer-Kestner par la rue du faussaire

Henry ou du traître Esterhazy. Quand ils auront élevé une

statue à Mercier avec cette mention : “Honneur à la forfaiture

(...) Il restera l’Affaire Dreyfus”...,

ratures et corrections, encre

brune, 7 pp. in-folio (251 x 190mm).

Texte paru dans

La Justice..

RÉFÉRENCE : publié sur

https://gallica.bnf.fr/ark:

/12148/

bpt6k825543j/f1.item.zoom

800 - 1.200 €