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650.
TOURNIER, Michel
Les Météores
Paris, Gallimard, 1975
UN DES 35 EXEMPLAIRES DE TÊTE SUR
VÉLIN, SEUL GRAND PAPIER.
“MON ROMAN LE PLUS AMBITIEUX” (M.
Tournier)
ÉDITION ORIGINALE.
In-8 (215 x 142mm). TIRAGE : un
des 35 exemplaire de tête sur vélin pur fil Lafma-Navarre,
seul grand papier, celui-ci numéroté 8. RELIURE SIGNÉE
DE J.-P. MIGUET. Dos à nerfs et coins de maroquin rouge,
plats de papier marbré, tranche supérieure dorée, couverture
et dos conservés, non rogné. Étui. NOTE AUTOGRAPHE DE
FRANÇOIS MITTERRAND : “Michel Tournier,
Les Météores
ed. or. 2500 (fr.) Gallimard 1994”
1.500 - 2.000 €
651.
TOURNIER, Michel
Gaspard, Melchior et Balthazar
Paris, Gallimard, 1980
ENVOI DE MICHEL TOURNIER
À FRANÇOIS MITTERRAND.
EXEMPLAIRE DE TÊTE SUR VERGÉ DE
HOLLANDE
ÉDITION ORIGINALE.
In-8 (210 x 140mm)
TIRAGE : un des 35 exemplaires de tête sur vergé blanc de
Hollande, celui-ci numéroté 31
ENVOI :
Pour le Président François Mitterrand, en hommage
amical et respectueux. M. Tournier
RELIURE SIGNÉE DE MERCHER. Maroquin orange à
bandes, plats de papier coton amande, dos long, tranche
supérieure dorée, non rogné, couverture et dos conservés. Étui
NOTE AUTOGRAPHE DE FRANÇOIS MITTERRAND :
“Michel Tournier,
Gaspard, Melchior et Balthazar
, coté 800 (fr.)
chez Loliée, fev. 86”
Gaspard, Melchior et Balthazar
fut publié un
an avant la victoire de François Mitterrand à
l’élection présidentielle. François Mitterrand
rendait régulièrement visite àMichel Tournier,
lui soumettant sespropres écrits et poursuivant
avec lui une conversation littéraire. Michel
Tournier rapporte les circonstances initiales
de ces retrouvailles devenues annuelles :
“sur le perron de l’Élysée, au moment où l’on se quitte, il me
dit : “j’ai entendu dire que vous habitiez un presbytère dans la
vallée de Chevreuse, si vous m’invitez je viens.” Et moi de lui
répondre : “Monsieur le président, je vous invite.” Trois mois
plus tard, en plein mois d’août, mon téléphone sonne : “Ici le
secrétariat de l’Élysée, le président demande s’il peut venir tel
jour, répondant à votre invitation à déjeuner”. Quand je me
suis aperçu que je mangeais dans des assiettes ébréchées, que
tous mes couverts étaient en tôle, et que je buvais dans des pots
à moutarde, j’ai couru chez l’épicier et j’ai tout racheté. Je me
souviens encore de ce qu’il m’a dit, au moment où je passais à la
caisse : “Ah ! Monsieur Tournier. On dirait vraiment que vous
avez invité le président de la République à déjeuner”. Je n’ai rien
répondu parce que je craignais un attroupement. Mitterrand
est venu, puis il est revenu chaque année. Tous les ans, au mois
d’août, je recevais un coup de téléphone de l’Élysée. Ma voisine
faisait office de cuisinière”.
On sait aussi qu’à l’époque de l’unification
allemande François Mitterrand discutait avec
Michel Tournier de l’Allemagne, lui qui était
un éminent germaniste. On raconte qu’ils
reprenaient tous deux la conversation au point
où ils l’avaient laissée un an plus tôt
5.000 - 8.000 €