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[Manuscrit]
Conférence de droit. 1
er
registre,
[Bastia],
1830. Un volume in-folio, demi-vélin ivoire,
dos lisse avec mention manuscrite
Rigo,
plats frottés. Volume composé de 284 pp.,
dont 93 remplies, de plusieurs écritures
bien lisibles. Cette société qui porte le
nom de
Conférence de droit
a été fondée
par des avocats et magistrats : Pierre
Benigni, Jean-Baptiste Caraffa, Horace
Carbuccia, Paul-Émile Chiesa, Domi-
nique-Louis Figarella, Bathélémy Vastapa-
ni, César-Marie Perangeli, Vincens Rigo,
Thomas Marietti, Arrigo Arrighi. L’objet de
cette société est longuement exposé dans
le document : « les membres s’exercent
par des plaidoiries sur des questions de
droit. Elles s’engagent entre deux avocats
et un Procureur du Roi sur des questions
choisies par la société… ». Lors de chaque
conférence, une question de droit est
débattue : clause pénale dans la promesse
de mariage, donations entre époux, droits
des enfants naturels…très intéressant do-
cument pour étudier la manière d’aborder
toutes ces questions à l’époque.
300 - 400 €
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[Filature]
Devis des ouvrages à faire pour la
construction des bâtiments nécessaires
pour une fabrique de filatures des soyes
auprès de Bastia.
10 p. in-folio, main-
tenues par un ruban de soie vert. Il est
précisé que cette fabrique
sera construite
au dessus du parc des équipages du Roy
at auprès d’un petit bâtiment que le sieur
Bruciu fabriquant de soye a fait bâtir et
où il a fait les essais des cocons du pais.
Emplacement près d’une fontaine abon-
dante. La forme des bâtiments est très
bien décrite ainsi que les opérations liées
au traitement des cocons. Suit le détail
chiffré des opérations. Rare sur ce sujet.
150 - 200 €
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Gasparin, Adrien Étienne Pierre,
comte de (1783-1862).
Agronome, homme politique,
il fut entre autres ministre
Ensemble de 7 L. a. s. de format in-8°,
adressées au magistrat et historien Gio
Carlo Gregori, dont plusieurs au sujet
de la Corse. Les 3 lettres datées sont
écrites entre 1842 et 1843, les 4 autres
ne portent pas de date mais peuvent être
situées dans la même période. La lettre la
plus importante est celle du 2 septembre
1843 :
J’ai beaucoup réfléchi aux devoirs
que m’impose la marche adoptée par le
gouvernement vis à vis de la Corse et il m’a
semblé que le moment approchait, où il
faudrait donner publiquement le principe
d’une impartialité qui prévaut dans ce pays
depuis si longtemps, au lieu d’en com-
battre individuellement les conséquences.
J’ai aussi éprouvé depuis un an ce que
valait sous tous les rapports les démarches
officieuses et les sollicitations de détails, il
y a autre chose à tenter. Mais pour le ten-
ter, il faut disposer de renseignements plus
complets et plus précis que ceux qui sont
à ma disposition. Une connaissance vague
et générale de la partialité qui préside à
l’administration de la Corse ne suffit plus
quand le débat peut devenir
public.jene
suis pas suffisamment armé pour un tel dé-
bat et je viens vous demander des armes…
la lettre se poursuit sur cette même tonali-
té. Une autre lettre parle de la Corse. Soit
au total 16 p.
200 - 250 €