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46.
DESCARTES (René)
Epistolae, Partim ab Auctore Latino fermone confcriptae, partim ex
Gallico tranflatae. In quibus omnis generis Quaestiones philosophicae
tractantur, Et explicantur plurimae difficultates quae in reliquis ejus
Operibus occurunt
.
A Amsterdam, 1714.
3 volumes in-4, en plein veau, reliure d'époque, dos à 5 nerfs orné de fleurons,
pièce de titre et de tomaison en maroquin rouge, tranches rougies.
Tome 1 : (1bl), 4 pp. (titre et index), 383 pp. comprenant des bois gravés, (1bl).
Tome 2 : (1bl), 2 pp. (titre), 404 pp. comprenant des bois gravés, 2 pp. (index),
(1bl). Tome 3 : (1bl), 8 pp. (titre et préface), 427 pp. comprenant des bois gravés,
(1bl).
Edition augmentée en trois volumes des lettres de Descartes, publiée à Amsterdam
en 1714, abondamment illustrée de bois gravés dans le texte : figures
géométriques, instruments scientifiques, expériences, machines et schémas
explicatifs.
1 200 €
47.
NEMOURS (Duchesse de)
Mémoires de Madame la Duchesse de Nemours Contenant ce qu'il s'est passé
de plus particulier en France pendant la Guerre de Paris, jusqu'à la prison du
Cardinal de RETZ en 1652. Avec les differens caracteres des Personnes de la
Cour.
A Amsterdam, chez 1718.
Petit in-8, pleine basane chocolat, dos à 5 nerfs orné de fleurons, pièce de titre. Annotations
manuscrites. Titre bicolore en noir et rouge. Eraflures sur la reliure. Intérieur frais.
3 ff. (Avertissement), 156 pp., 2 (table).
150 €
48.
[MANUSCRIT ECONOMIQUE, aux armes du contrôleur des finances de Louis XIV] (…)
La pratique des usures en France
, &
Traités de l’usure
.
2 vol. in-4 de 514 pp. et 321 pp., en plein maroquin rouge. Dos très richement ornés de fleurons aux pointillés,
triple listel en encadrement des plats. Aux armes, grattées sous la Révolution, mais très lisibles, de Nicolas
Desmaretz (1648-1721), intendant des finances et conseiller d’Etat, un des deux directeurs généraux des
finances, puis commandeur et trésorier des ordres de Louis XIV (1713). Nicolas Desmaretz fut introduit dans le
monde de la finance en tant que premier commis par son oncle Colbert en 1676 ; nommé conseiller d’Etat en
1678, il fut disgracié et exilé, puis rappelé en
1702 par Louis XIV qui le nomma aux plus
hautes fonctions de l’Etat. Destitué en 1715 à
la mort de Louis XIV, il se retira à la Ferté où
il mourut en 1721. Ses armes parlantes sont
d’azur à la dextrochère d’argent, tenant trois
lys des marais (Olivier, 1371).
Ces deux manuscrits inédits traitent, du point
de vue du droit canon, de l’histoire de France,
et du droit civil, de la pratique et de la
légitimité de l’usure. L’auteur s’emploie ainsi
à démontrer la légitimité d’une usure
parcimonieuse, tout en en condamnant les
abus. En effet, pour lui, le recours systématique à le rente de l’argent n’a d’autre cause que la fainéantise « qui
possede la plus part des Esprits, Au lieu de s’appliquer à quelqu’Employ où l’argent croîtroit par le travail, on
ayme mieux ne rien faire, par ce qu’on gagne autant que si l’on travailloit ». C’est la raison pour laquelle il loue
la politique des princes qui « de tems en tems ont mis par degré les usures légitimes au point ou elles sont ».
Comme nous l’apprennent les remarques de l’auteur, le manuscrit a été rédigé sous le règne de Louis XIV, entre
1665 et 1715, et pourrait être de la main de Desmaretz lui-même.
Un document économique de grand intérêt et d’illustre provenance.
4 500 €