grande et jolie enluminure (5,8 x 5,3 cm, peinte et rehaussée d'or à la feuille). Avec des
gloses e.a. par Francesco d'Accorso (1225-1293), juriste bolonais.
209 – (France, Art) -
BÉJOT, Eugène (Paris 18657-1931).- 3 lettres autographes
signées.
Est.
:
100/ 120 €
(1 & 2). Au galeriste parisien Simonson : il a un dépôt à Dresde chez Richter et ne peut
donc vendre ses estampes ailleurs (23-3-1913, 1 1/2 p. in-12°) et acceptation d'un rendez-
vous (1 p. in-12°).— (3). À "Mon cher Louis", sur une eau-forte ("Londres" avec vue sur la
Tamise), 16 x 18 cm, s.d. : il décline une invitation à sortir.
210 – (Gastronomie) -
Recettes de cuisine en français.
[Brabant wallon, [Château du Brabant wallon, moitié 19
e
s.]
In-8° : 217-[14 bl.]-[16] pp.
Rel. de l'époque : demi-parchemin, plats de papier, fermoir en tissu (ex. de travail usagé et frotté, dos
manquant).
Est.
:
400/ 500 €
Rare manuscrit
de la main
d'une cuisinière au service
d'une famille noble, conten-
ant près de 300 recettes de
cuisine bourgeoise. Il com-
mence vers 1840 et se ter-
mine vers 1870 : quelques
recettes
sont
da-
tées, surtout parmi les
dernières : 1850, 1853,
"recette anglaise donnée
par la Comtesse du [illisible] Lubbeek le 20 7bre 1857", "Recette du château de Corroy,
janvier 1858" (seule recette d'une autre main), "ces deux recettes viennent de chez le
baron de Steenhault, octobre 1859", 1861, 1864 et 1868. La localisation est possible par
une allusion, dans une recette boulangère ("pour le four de la cuisine d'Houtain qui con-
tient 9 pains", p. 63). Les mesures utilisées sont de nos régions : l'once, le vasseau, la
quarteron, la pinte... à côté de la "poignée" (de farine) ou le "jet" (de liquide) bien plus
pratiques ! Une bonne partie des recettes est consacrée à la pâtisserie mais aussi à des
soupes, des pâtés, des plats de poisson ou viande, parfois à la conservation de denrées
(asperges, pois, "souffrer la viande", etc.), quelques-unes aux eaux de vie, confitures, rata-
fias et quelques autres à la façon de laver la soie, à la recette d'eau de Cologne (p. 133)
ou à un remède contre le rhume (p. 149). Un certain nombre sont d'origine alsacienne ou
allemande (la cuisinière était-elle originaire de ces régions ?) : krapfen (brioche), kipferl
(biscuits), assaisonnement du saurkraut (p. 6), broudeken (?, p. 45), fachingraffe (p. 60),
schmarren (pâte à nouille), strudel, schinken flecherlen (à base de porc), dampfwuchteln,
etc. Mais on y trouve aussi des recettes ou appellations belges comme les "Prunes à la
manière de Liège" (p. 49), la façon d'"avoir du bon stockfich de Coukelbergh" (p. 146),
du "Boding à la minute" (p. 38), des scorsonères, des "couques" au beurre (p. 124), des
"mattons" (p. 170), etc. Deux recettes se réfèrent au "Cuisinier royal" de Viard et Fouret
(p. 35 pour des "Petits pâtés aux huîtres" et p. 73) et une à la "Manière d'accommoder
les grives à la manière du cuisinier L'aîné" (p. 29) tandis que de nombreuses autres sont
copiées d'autres cuisinières ("Rosalie" surtout ou Melle Robijn).
Quoiqu'il en soit, ce manuscrit reflète l'âme d'une cuisinière passionnée par son métier, à
la recherche de goût et gourmande comme en témoignent ces dinde truffée à la braise,
tête à la tortue cuite sans vin, gelée de grenouilles, pains de carpe, oreilles de cochons aux
lentilles, esturgeon ou crabe de mer, macarons, crème au thé ou au café...
Manuscrits & Archivalia
Handschriften & Archivalia
207 – (Belgique) -
[Chronique des évêques de Tongres et de Liège depuis saint
Materne jusqu'en 1462].
16
e
s.
In-4° : 159 ff. (incomplet du f. 6, ff. 112-119 reliés à l'envers, taches et salissures passim, coupure recollée f.
53, plusieurs ff. remargés).
Rel. moderne pastiche : bradel plein vélin à petits rabats, dos lisse, liens de fermeture en peau (mention de cote
ms. sur la garde et le plat sup. de la rel.).
Est.
:
1.200/ 1.500 €
Manuscrit en français datable du 16
e
s.,
orné de façon rudimentaire de quelques
grandes lettrines et plus de 80 grandes
armoiries, la plupart peintes et quelques-
unes restées vierges, relatant la vie
des évêques de Tongres et Liège en
commençant par Materne [c. 325-
344], suivi de
Navite, Marcel, etc., en
passant par saints Agricola, Monulphe
et "le comencement de la noble cyté de
Lyege", Hubert (longue notice), Francon
(présenté comme le premier évêque, et
ses rapports avec Ogier le Danois), etc.;
les notices devenant de plus en plus
longues à partir d'Otbert (1091-1119). Le
manuscrit termine en 1462 pendant l'épiscopat de Louis de Bourbon qui sera assassiné
vingt ans plus tard sur ordre de Guillaume de La Marck mais présente un petit rajout à
propos de trois bourgeois de Liège décapités en 1605. Les biographies sont accompagnées
de faits remarquables et entrelardées de miracles, d'histoires religieuses ("les XI. mylle
vierge martyryse a Collongne" i.e. les 11.000 vierges martyres de Cologne; le miracle de
saint Martin), de légendes (Charlemagne et la chanson de Roland avec la trahison de
Ganelon) ou de faits historiques (achat du duché de Bouillon en 1098, victoire de Steppes
grâce aux reliques de saint Lambert en 1213, etc.). La chronique est précédée de 5 ff.
relatifs à l'histoire de la fondation de Tongres et Liège.
Écriture lisible mais formulations parfois absconses, quelques passages rubriqués, avec
oublis ou rajouts par rapport à la liste établie des évêques liégeois (ex. : Ébregyon ajouté,
saint Amand oublié) et surtout des graphies différentes (Avytus pour Navite, Hyrcars pour
Hartgar, Rychares pour Richer, Baudrys pour Baldéric, Nychairs pour Nithard, Ogyer pour
Otbert, etc.).
▲Provenance : "Mr de Coenen a [...] acheté ce manuscrit le 20 may 1755 de la Bibliothèque
de feu Mr Le Baron de Crassier pour six Escaliers ou f. 3. Numéro 3456 du catalogue de
Crassier" (note ms. du 18
e
s.). Le baron Guillaume-Pascal de Crassier (Liège 1662-1751)
possédait l'un des plus beaux cabinets de curiosités de l'époque ainsi qu'un médaillier, une
belle collection de tableaux et une riche bibliothèque qu'il avait commencée en 1680. Il
laissa quelques traités numismatiques en latin.
208 – (Droit) -
Fragment du Code Justinien orné d'une enluminure figurant
l'empereur assisté de deux jurisconsultes jugeant un esclave.
Paris, fin du 13
e
siècle.
Parchemin, 41 x 25,8 cm (3 perforations dont seulement 1 affectant le texte).
Est.
:
500/ 600 €
Fragment du "Codex Juris Civilis", donné en 529/534 par l'empereur byzantin Justinien
(483-564), comportant la fin du chapitre V. et le début du chap. VI., le dernier traitant du
jugement de l'esclave fugitif. Texte sur 2 colonnes rubriqué en rouge et bleu et orné d'une