est aussi cher qu’à Paris, les métayers sont «
les plus maussades et les plus
insolents gredins imaginables
». Il ne voit presque personne ; il donne des
nouvelles de sa famille, du poète perruquier d’Agen. Il pourrait aussi lui
dire beaucoup de choses encore «
mais je suis si mal sur mon lit, avec
l’onglée, il est deux heures du matin et je charme mon insomnie en jabotant
un moment avec vous. je vais essayer de repiquer. Bonsoir
».
À Monsieur Petis. Au Veurier le 24 Octobre 1857 : «
Je vous accuse
réception du billet de mille francs que vous m’avez envoyé. Tout ne va
pas pire ici… Je ne pense pas maintenant prolonger mon séjour ici au delà
de 3 semaines un mois au plus. Je travaille avec assez d’entrain et compte
emporter quelques toiles là-bas tant terminées que tout près de l’être
».
600 / 800
e
217
DEVÉRIA
Suite de 9 photographies collées sur carton fort, donnant des dessins
érotiques de… ; in-4 en ff. sous chemise.
Rare.
150 / 200
e
218
DUMAS
(Alexandre fils)
Lettre autographe, signée à une amie ; une page in-12.
«
Vous m’avez écrit une lettre bien aimable. Tous les jours je comptais aller
à Montmorency… Un jour que vous craindrez de vous ennuyer trop, que
vous serez seule, souvenez-vous de moi, écrivez-moi de venir et j’accourrai
vous dire bien des choses qui vous amuseront peut-être
».
Joint une carte de visite autographe de son père : «
Ne le dites pas c’était
mon rêve !
».
80 / 120
e
219
FAIVRE
(Abel)
Réunion de 25 pages de dessins ou croquis originaux principalement, in-4,
à l’encre ou au crayon, différents formats.
Danseuse nue, visages, la conversation, ouvriers, coiffeur, sous la pluie, au
Bar, homme à lunettes, la lecture, dans la rue, dans le bois, à l’hôtel, les
lignes de la main, etc.
100 / 150
e
220
FAIVRE
(Abel)
Réunion de 8 pages de dessins originaux ; principalement in-4.
Les Commères. – Homme assis. – Au Restaurant (aquarellé). – Couple. – La
Danseuse espagnole. Chez le Boucher (sur papier calque). – Au Balcon. –
La Coiffure.
Joint une aquarelle d’une autre main.
100 / 150
e
221
FAIVRE
(Abel)
Réunion de 5 dessins originaux à l’encre et 2 croquis au verso in-4.
Les Couples. - La Gommeuse. – Dans les bois. – Au bord de la Mer. – Joint
un lavis signé
D. Stony.
Joint 2 portraits-charge de
Meunier.
150 / 200
e
222
FÉLIBRES. – GRAS Félix
Réunion d’un poème, d’un manuscrit et 12 lettres autographes signées et
de 2 ouvrages in-12.
«
Beatriço
»
poème autographe, signé. Avignon. 1890 ; 14 vers sur une
page in-8 (pliure centrale). À la Gloire de la Béatrice de Dante : Béatrice
de Noves.
«
Messiés e gai Confraires
»
.
Manuscrit autographe 3 pp. ½ in-4. Texte
du premier jet en provençal pour un discours. À l’Ombre de l’église des
Saintes Maries, l’année de Mireill. Il y est question des pêcheurs, des
gardians de Camargue, puis des Félibres et de leur cause.
6 lettres autographes signées à son beau-frère Joseph
r
oumanille
.
Malemort.
1863-1864 ; env. 18 pages in-8, certaines sur papier bleu. Il parle de ses
occupations : grand concours d’Orphéon à l’Isle sur la Sorgue, de sa sœur,
l’épouse de Roumanille, de son travail, de ses chasses, d’un voyage à
Avignon…
7 lettres autographes, signées en provençal. 1891-1892 ; env. 14 pp. ½
in-8 ou in-12 ; pet. défaut à l’une. Il parle des Félibres de l’Académie
Française, de la Cour d’Amour, de sa nomination de Président pour
représenter les provençaux… – Joint une photographie ovale collée sur
carton fort de
r
oumanille
…
et un carnet manuscrit de textes recopiés de
Mistral, Aubanel, Ch. Cros, F. Gras, Richepin, Rollinat, Ronsard, V. Hugo,
Baudelaire, Mallarmé…
«
Le Romancero provençal
»
. Paris et Avignon.
Savine et Roumanille. 1887 ;
bas. fauve marb. de l’époque.
É
dition
originale
du chef-d’œuvre poétique
211
CARTES
du XVII
e
siècle. Réunion de 4 pièces in-4 (pliures).
Mer Égée. – Terres de la dispersion de Babel. – Espagne, Afrique, Italie -
Sicile.
100 / 150
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212
CHANTEURS…
Réunion de 3 lettres autographes, signées et 3 cartes de visite in-8, in-12,
in-16.
P
ecquery
(
Paul). 30 Mars 1911. «
J’avais parlé à un accompagnateur sans
cependant le retenir d’une manière ferme et puisque vous tenez que ce
soit Monsieur Waysser qui m’accompagne, c’est entendu. Nous arrêtons
définitivement Thibaut de Champagne, Fanfan la Tulipe, Au Pays, A.
Parthenay
». –
l
econte
(
Marie). 14.4.11. «
Il est absolument convenu que
mon nom est inscrit à votre programme du 6 mai prochain. Voulez-vous
désigner simplement « Poésie
»
, ce qui me laissera toute latitude pour le
choix des choses à dire
»
.
–
d
anger
. «
J
e vous avais bien dit : les jours où je
ne chante pas (aujourd’hui pare ex) Je suis à l’Opéra vers 2 h ou 2 h ½
».
– Cartes de visite : Léon
m
elchissedec
. «
i
l ne pourra, à son grand regret, se
rendre à son aimable invitation car il chante le Comte Ory
». –
r
othschild
(B
ne
de). –
P
olignac
(P
ce
E. de) à La Gandara : «
Voulez-vous venir déjeuner
chez nous Mercredi… vous pourriez commencer le portrait de la Princesse
après déjeuner
».
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213
COCTEAU
(Jean)
Lettre autographe, signée.
S
t
Jean Cap Férat,
Dimanche ; une page in-8.
«
Toute cette histoire d’affiche est bien embrouillée pour moi. Le plus
simple serait que vous passiez me voir au Cap… L’affiche (qui court comme
le furet) est entre les mains de Mario Brun à qui je demande, par le même
courrier de vous la remettre. Rien de plus simple que de changer une
couleur
».
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CRAFTY Victor Gérusez dit (1840-1906)
Charrette allant à la foire aux bestiaux
Dessin original à l’encre.
18,5 x 12 cm
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215
DARMET
Jeu de la Guerre. Réunion de 4 cartes in-fol. lithographiées et coloriées du
XIX
e
siècle.
Champ de Bataille de Denain. – Bois de Boulogne. – Hellespont et Troade.
– Le Roi prisonnier et siège. Chaque lithographie est en deux exemplaires,
accompagnée d’une carte IV bis, in-4.
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216
DECAMPS
(Alexandre). 1803-1860.
Réunion de 4 lettres autographes, signées à MM.
B
oisgelin
,
Jules
J
anin
,
d
idier
, P
etis
;
1852-1857 ; 7 pages in-4 ou in-8 ; une lettre avec adresse.
À Monsieur Boisgelin. 28 Mars 1852 : «
Je suis heureux de la bonne opinion
que vous manifestez à mon égard sans la partager entièrement, il s’en faut,
je puis convenir que j’ai pu à l’occasion formuler un bon avis, assignez-moi
un rendez-vous chez l’un de vous, je m’y rendrai, car pour me venir voir
cette démarche serait pour vous sans intérêt malade depuis 18 mois et ne
travaillant plus depuis près de 10, votre visite serait sans objet
».
À Jules Janin. Mercredi 20 Avril 1853. «
Vous me pardonnerez, si je ne vous
ai pas de suite remercié des lignes bienveillantes que votre plume a daigné
trouver à mon sujet. Je me le reprochais chaque jour mais j’avais la tête
fendue de tout ce travail de vente, car la tâche était rude pour moi, à qui
toute application est si pénible. Je vous ferai bientôt tenir un souvenir, qui
paraîtra peu de chose si je le compare à ma gratitude
»
.
Ce texte est suivi
d’une longue note autographe au crayon (une page) de Jules Janin, donnant
son avis sur le peintre et précisant : «
M
r
Decamps vend en ce moment
son cabinet, dessins, esquisses et hier il en a vendu pour 70 mille francs il
retirera peut-être 50 mille écus de ces travaux qu’il eut donnés il
[y]
a six
mois pour 90 mille francs. Il est malade, hypocondriaque mais cela ne nuit
pas à sa lucidité en affaires commerciales
».
À son «
Cher Didier
». Au Veyrier 29 Janvier 1854 : «
Le maniement de
la plume n’est pas mon fort et j’ai toujours un peu de répugnance et
d’hésitation à l’endroit d’icelle… Vous vous méprenez… si vous croyez
que je jouisse ici dans cette béatitude tant vantée par les poètes… J’ai eu
à supporter plus d’ennuis plus de déceptions depuis le mois que je suis
propriétaire
que je n’en ai eu peut-être depuis 20 ans
». Et il énumère ses
malheurs, la gelée - 18° qui a détruit figuiers, arbustes ; le fourrage qui
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