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MERCREDI 11 AVRIL 2018

15. ANGERS.

L.A.S. « Mauroy » [probablement François de Mauroy, receveur général des gabelles d’Anjou], adressée au maréchal Urbain de

maillé duc de Brézé, gouverneur d’Anjou (depuis 1625). 2 pp. in-folio. Angers, 29 juin 1648. Adresse au dos.

Mauroy remercie le maréchal de sa lettre qui « a apaisé les inquiétudes dont mon esprit estoit travaillé par l’appréhension que j’avois de vous

avoir desplu », et cherche des explications à son irritation. Il l’assure de sa fidélité et de son dévouement. « Messieurs les intéressés ont des

obligations à Votre excellence au delà de ce qu’ils pourraient espérer que par l’excès de l’honneur de votre bienveillance

tant pour la justice

que vous commandez leur estre rendue de quelques soldats du chasteau qui se sont licenciés de faire le faux saunage

que par la protection

que Votre Excellence donne non seulement à leurs affaires mais encore à ceux qui sont proposés pour en avoir le soing. J’essayerai Monseigneur

de ne m’en rendre ingrat tant par les très humbles services que je suis obligé de rendre à Votre Excellence que par

le soing que je prendrai de

Haulte allure auquel je donne le commandement des brigades establies sur la rivière de Maynne

[…] ».

Provient de l’ancienne collection du cabinet de W. Gottlieb (vente du 27 février 1839, n°63).

300 / 400 €

16. ASTRONOMIE / MESURE DU TEMPS.

Ensemble de manuscrits du début du XIX

e

.

Le manuscrit principal est un

discours prononcé à l’Académie de Marseille

(vers 1805-1810), divisé en 3 parties : sur le dieu Saturne, sur le

Temps, sur les instruments dont les anciens se servaient pour mesurer les heures du jour. L’auteur précise que cette dissertation est

« un aperçu

d’un ouvrage beaucoup plus considérable dont je m’occupe depuis quelques années

qui a pour titre Histoire du Tems sous les rapports de la

physique et de la métaphysique » ; il ajoute que cet ouvrage risque de ne pas être terminé avant 1810. Ce premier manuscrit fait 60 pp. in-folio,

comprenant corrections et ajouts (mouillures). Il est accompagné d’une vingtaine de feuillets de notes sur les planètes, les dates des premières

observations astronomiques, les pesanteurs spécifiques des solides, les dates des principales découvertes géographiques, etc.

Une page de notes astronomiques est écrite au dos d’un feuillet d’adresse « Monsieur de Vigier, capitaine de vaisseau, chevalier de l’ordre

royal et militaire de St Louis à L’Orient », laissant supposer qu’il s’agit probablement du travail du capitaine de vaisseau De Vigier (Amboise

1763/1821).

400 / 600 €

17. AUTOGRAPHES.

Un classeur contenant 20 autographes divers (L.A.S., L.S. et P.A.S.), XVIII

e

-XX

e

.

Charlie Chaplin (signature autographe sur carte de visite), Valéry Giscard d’Estaing, comte de Paris, Charles de Gaulle (fac-similé), Victor Gadoury,

André Maurois, Marcel Pagnol (dédicace sur une plaquette du Club gastronomique du Cinéma), Maurice Chevalier, Sacha Guitry (belle dédicace

sur une plaquette du Club gastronomique du Cinéma, avec également Lana Marconi), maréchal Lyautey, le général d’Empire Saint-Cyr-Nugues,

Jean Casimir-Périer, Marcel Achard, Henry Houssaye, le comte de Sussy, Lamartine, le maréchal de Castries, etc.

200 / 300 €

18. AUVERGNE. ANDRE IMBERDIS

(1810/1876), historien auvergnat.

Histoire générale de l’Auvergne de l’ère gallique jusqu’au XVIII

e

siècle.

In-8, 528 pp., ½ reliure en toile verte. Très abondantes corrections et additions de la main d’Imberdis. Manquent la page de titre et les

feuillets de garde.

Exemplaire de travail de son Histoire d’Auvergne, très abondamment corrigé, avec de nombreuses additions à toutes les pages, et quelques

feuillets d’épreuves corrigées.

300 / 400 €

19. AUVERGNE. ETIENNE CHRISTOPHE MAIGNET

(Ambert 1758/1834), conventionnel montagnard auvergnat, ami de Couthon, tris-

tement célèbre pour les atrocités qu’il commit dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, lors de ses missions ; en mai 1794, durant la Grande

Terreur, il fit exécuter 63 habitants du hameau de Bédouin, sur les pentes du Ventoux, coupables d’avoir coupé leur arbre de la liberté, et fait

incendier le village ; après Thermidor, il ne sera pas inquiété et reprendra son activité d’avocat à Ambert, devenant même maire d’Ambert en

1798, puis sera élu député en 1815 à la chambre des Cent-jours.

Très importante correspondance composée de 270 L.A.S. adressée à Jean-Baptiste Tailhant (1771/1849), avocat à Riom puis député du Puy-de-

Dôme. Ambert, 1798-1814. Plus de 500 pp. in-4 d’une dense écriture.

Passionnant témoignage, véritable chronique du temps en Auvergne,

du Directoire à la fin de l’Empire.

« 18 nivôse an 8. Tu dois avoir reçu des détails sur les événements qui ont eu lieu dans la commune […].

Je

crains bien que le plus grand encouragement que tous ces scélérats recevront ne provienne des changements qui vont s’opérer dans les

(?) publics et que le royalisme attend avec tant d’impatience.

S’ils sont semblables à ceux qui ont été faits dans le département de la Loire,

tout est succès pour lui et la victoire est complète. Oui, sans doute il faudra chercher dans l’amitié les consolations aux maux de notre patrie.

Heureux ceux qui forcés de se renfermer dans ce seul sentiment, n’auront point à se reprocher d’avoir sacrifié le bonheur de son pays à

des calculs (?) et de fortune personnelle !

Une bonne conscience tient lieu de tout au milieu des calamités publiques […] ».

Sont jointes 3 autres L.A.S. de Maignet écrites de 1831 à 1834. Et un ensemble de photocopies de lettres de Maignet.

1 500 / 2 000 €

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