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MERCREDI 11 AVRIL 2018

1. LIVRES ET MANUSCRITS

87. JEAN-BAPTISTE LULLY.

Roland,

tragédie lyrique en cinq actes.

Manuscrit musical de la fin du XVII

e

. 431 pp. in-folio. Reliure de l’époque,

basane brune, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge (légers petits accidents à la reliure). Mention manuscrite ancienne sur la page de garde

« ce livre apartien a m

me

Le gendre » [peut-être la salonnière Marie-Anne Legendre (1677/1771), dont le salon fut assidument fréquenté par Bachaumont].

Important manuscrit complet de l’une des dernières tragédies lyriques de Lully

, composée sur un livret de Quinault d’après le poème de

L’Arioste,

Roland Furieux

. Cette tragédie fut d’abord jouée à Versailles le 8 janvier 1685 (dans les écuries, spécialement aménagées pour cette

occasion), puis au Théâtre du Palais-Royal dès le 8 mars de la même année. L’œuvre sera régulièrement représentée à Paris au cours du XVIII

e

siècle.

Dans le prologue, dont « Le Théâtre représente le palais de Demogorgon », ce dernier, roi des fées, chante les louanges de Louis XIV et décide

de mettre en scène un épisode de la vie du fameux paladin Roland.

3 000 / 4 000 €

88. JEAN-BAPTISTE LULLY et PASCAL COLLASSE

, compositeur (gendre de Lully).

Achille

et

Polixène

, tragédie lyrique. Paris, Christophe

Ballard, 1687. In-folio, titre, feuille de dédicace au roi,

xxxviii

pp. de prologue et 316 pp. Reliure de l’époque, basane brune, dos orné à nerfs (petit

accident à la coiffe inférieure). Cachet et étiquette de la collection A. Sonnié-Moret.

L’ouverture et premier acte sont de Lully, le prologue et les quatre derniers actes de Collasse. Cette tragédie lyrique, la dernière de Lully, fut terminée

par son gendre qui était, depuis 1677, son principal collaborateur. Elle fut créée le 7 novembre 1687.

Rare exemplaire portant, à la fin du prologue,

les signatures autographes du compositeur Pascal Collasse

(1649/1709) et de l’éditeur de musique

Christophe Ballard (qui dirigea cette célèbre maison de 1673 à 1694).

800 / 1 200 €

89. GLÜCK.

Orphée et Euridice, tragédie opéra en trois actes dédiée à la Reine par monsieur le chevalier Gluck, représentée pour la

première fois par l’Académie Royale de Musique, le mardi 2 aoust 1774.

Paris, Lemarchand, [1774]. In-folio, titre, feuillet de dédicace à

Marie-Antoinette, 217 pp. de musique gravée + feuillet du catalogue des ouvrages édités par Lemarchand. Reliure muette d’époque, plein vélin

vert (accidents, en particulier au dos). Page de garde en partie détachée.

Première édition française du plus célèbre opéra de Glück.

A son arrivée en France, en 1774, le compositeur dut adapter son opéra selon

le goût français en confiant le rôle principal à une voix de haute-contre sur un livret traduit par Pierre-Louis Moline et sous le titre Orphée et

Eurydice. Il remporta un triomphe, avec Joseph Legros dans le rôle d’Orphée et Sophie Arnould dans celui d’Eurydice.

300 / 400 €

90. GEORG FRIEDRICH HAENDEL.

L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato the Words taken from Milton set to Musik by Mr Bandel to which is

added his additional songs.

London, printed for W

m

Randall. In-folio, beau frontispice orné d’un portrait de Haendel, page de titre, index, 115 pp. de

musique gravée + 19 pp. de musique gravée en appendice. Cartonnage de l’époque (dos absent, premier plat détaché). Mouillures et galeries de vers.

Deux ex-libris manuscrits : « R. Garbett » et « Exeter Choral Society Philsalter 1817 » (biffé) avec étiquette sur le premier plat.

Cette œuvre - unique dans les productions de Haendel - n’est ni un oratorio, ni un opéra, mais plutôt une grande ode pastorale très proche dans sa

forme d’Alexander’s Feast, de Dryden, ou encore de l’Ode pour la Sainte-Cécile, plus courte. L’œuvre s’appuie sur deux poèmes allégoriques et

complémentaires de John Milton, L’Allegro, et Il Penseroso, réarrangés avec finesse par le librettiste de confiance de Haendel, Charles Jennens,

avec l’aide du philosophe et ami de Haendel, James Harris, qui suggéra d’entrelacer les poèmes afin de créer un débat imaginaire entre les deux

personnages allégoriques.

150 / 200 €

91. ANDRE GRETRY.

Lucile comédie en un acte et en vers dédiée à Son Excellence Monseigneur le Comte d’Oultremont […] représentée pour la

première fois par les comédiens italiens ordinaires du Roi le 5 janvier 1769.

Paris, aux adresses ordinaires / à Lyon, M. Castaud. Titre et 131 pp. de

musique gravée. In-folio, reliure de l’époque, pleine basane, dos lisse orné, pièce de titre maroquin rouge (quelques défauts, petits manques de cuir).

L’une des premières œuvres de Grétry. Le quatuor vocal « Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ? » apporta la gloire au compositeur.

La mélodie sera reprise plus tard par Henri Vieuxtemps dans l’adagio de son Cinquième concerto pour violon.

400 / 500 €

B I BL IOTHÈQUE MUS ICALE

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