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MERCREDI 11 AVRIL 2018
69. RAGE.
Imprimé d’époque révolutionnaire, 12 pp. in-4, un coin poussiéreux. [An 9].
« Instruction sur la rage, faite d’après l’invitation du Préfet du département de l’Isère ».
Joint un autre imprimé de 4 pp. in-folio (également poussiéreux en coin) : « Avis sur les moyens de prévenir la Contagion et d’en arrêter les
progrès, 28 avril 1812 ».
100 / 150 €
70. REVOLUTION.
10 lettres.
Robert Lindet (longue LAS comme député de la Convention nationale dans les départements de l’Eure et du Calvados [1793]), Théophile
Berlier (comme représentant du peuple envoyé dans les départements du Nord et du Pas de Calais, an 3), Coulombeau (griffe, vignette de la
Commune de Paris, 1793), Dupont (avec les procureurs du Parlement de Normandie, 1790), Etienne de Joly (à Tassin de Villepion, 1792),
Jean-Pierre Duval (an 7), lettre de l’agent national à Triel invitant à dénoncer les abus (fructidor an 2), etc.
Est jointe une bande de papier de scellés, avec cachet de cire et cette mention : « Scellés apposés le dix octobre 1793 l’an 2e de la République
fse une et indivisible par moi officier municipal provisoire. Jacques Marion ».
Sont joints également 2 imprimés révolutionnaires : l’un sur la fête des époux, l’autre sur le système métrique.
200 / 300 €
71. [RICHARD CŒUR DE LION]. BERENGERE DE NAVARRE
(1163/1230),
épouse de Richard Cœur de Lion, reine consort
d’Angleterre
(1191-1199). Après la mort de Richard Cœur de Lion à Châlus, Philippe Auguste fera de Bérengère la Douairière du Maine. Elle
se retirera au Mans. Elle fonde en 1229 l’abbaye cistercienne de l’Epau au Mans où elle est enterrée. Parchemin (21 x 10 cm), daté d’octobre 1226.
Rarissime charte de Bérengère de Navarre
(« B.[erangeria] dei gr[ati]a humilis Angl[orum] regina »). C’est une sentence arbitrale donnée
par Bérengère de Navarre, dans un conflit qui opposait le chapitre de l’église St-Pierre de Lacour (Sancti Petri de Curia) au Mans à un chevalier
(miles) Gervais de Cougniers. Il a commis quelques forfaits contre le chapitre et été condamné à 60 livres tournois d’amende. Mais cette peine
reçoit un sursis à exécution. En revanche s’il continue à mal se conduire envers cette église il sera tenu de payer les 60 livres.
Document de toute rareté.
4 000 / 6 000 €
72. MAURICE ROLLINAT
(1846/1903). Dossier sur l’édition de
Ce que dit la Vie, ce que dit la Mort
, provenant du docteur Emile Goubert,
ami de Rollinat, qui finança l’ouvrage. Rollinat dédie l’ouvrage « à mon cher ami le docteur Emile Goubert, en témoignage de ma profonde
gratitude, je dédie cordialement ces tristes pages de l’expérience ». Il est précisé que « cette brochure a été éditée à 103 exemplaires sur vélin
par les soins et pour le compte du docteur Emile Goubert. Chacun d’eux contient : un portrait à l’eau-forte de l’auteur gravé par F. Desmoulins
[…]. Une héliogravure d’après une aquarelle de G. Béthune : « l’auteur interprétant ses œuvres ».
Le dossier comprend :
- 2 L.A.S. de Maurice Rollinat à Emile Goubert. 4 pp. in-8. Fresselines, novembre-décembre 1897. « Je te donne pleine autorisation de reproduire
mon masque de Béthune en tête du livre, dessus ou dessous, avant ou après, à ton choix. Tu feras mettre l’inscription suivante : « A mon bien
cher ami / le docteur Emile Goubert / En témoignage […]. Entends toi donc avec Mélandri pour une petite fugue à Fresselines, que vous seriez
gentil de venir réveillonner avec nous ! Grâce à toi je ne vais pas trop mal et je peux m’en aller bravement à la pêche […] ». Puis une semaine
plus tard : « S’il n’est pas déjà trop tard, voici une correction qui, du reste, n’est pas absolument nécessaire pour l’intelligibilité de la phrase
: environ vers la 95
ème
ligne avant la fin de « Ce que dit la Mort », on avait mis sur tes épreuves comme aussi sur le Gil Blas : […]. Ce tout ne
signifiant rien, je l’ai rayé. Ce qu’il faudrait, je m’en suis souvenu, ma lettre une fois partie, c’est : […]. Tu vois que sans cet adverbe tant, le
sens reste très suffisamment compréhensible. Je t’envoie néanmoins la correction […] ».
- 2 épreuves sur papier du Japon, l’une en noir, l’autre en grenat (cette dernière avec mouillure en marge) du fameux portrait de Béthune.
- un exemplaire de
Ce que dit la Vie, ce que dit la Mort
.
- Lettres adressées au docteur Goubert, relativement à cette publication : Joseph Uzanne (2, proposant le portrait de Rollinat gravé à l’eau forte
de Desmoulins « destiné à nos exemplaires de luxe. Nous pouvons vous en faire tirer 101 exemplaires sur le papier et dans le format que
vous m’indiquerez. Le seul arrangement pécuniaire sera le prix du tirage demandé par M. Wittmann, notre imprimeur en taille douce, 10 rue
de l’Abbaye. Je vous réserverai néanmoins, pour votre exemplaire, un ou deux portraits bois que je ferai spécialement tirer […] »), Adrien
Lachenal, Achille Mélandri (4, autorisant la reproduction du masque de Rollinat, sur l’édition de la brochure et une longue lettre sur ses œuvres
et Rollinat (« Puisque tu es chez Rollinat (si tu y es encore), dis lui d’abord que je l’aime tout plein […] ») +
une brochure Giboulées d’avril,
fantaisie en vers de Mélandri illustrée par Willette)
et une carte autographe du prince Roland Bonaparte après la réception de la brochure.
600 / 800 €
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