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MERCREDI 11 AVRIL 2018
ARCHIVES DE LA FAMI LLE DE MUSSET
Originaire de Mazangé et Château-du-Loir (Sarthe)
55. GENEALOGIE DE LA FAMILLE DE MUSSET.
Manuscrit du milieu du XIX
e
. 113 pp. in-folio. Déchirures aux deux premières pages.
« Copie de la généalogie de MM. de Musset ». Il est précisé en dessous que « cette copie est faite au mois d’octobre 1854 sur l’original écrit en
entier de la main de M. Louis-Alexandre-Marie de Musset, décédé en son château de Cogners le 17 septembre 1839 ». Généalogie très détaillée
établie depuis le XV
e
siècle d’après les documents originaux, avec les différentes branches et affiliations avec les Du Bellay, les Du Tillet, etc.
Cette généalogie est suivie d’un « Inventaire raisonné des papiers de la famille de Musset dressé au mois d’octobre 1839 – Descendance et
alliances continuées jusqu’à la fin de l’année 1854 ».
300 / 400 €
Alexandre Henri de Musset de La Bonnaventure (Mazangé 1684/château de la Bonnaventure 1761), dit « le capitaine Bonaventure », brigadier
des armées du Roi, il fait toutes les campagnes de Louis XV et s’illustre durant la guerre de succession d’Autriche et la guerre de sept ans.
56. MAURICE DE SAXE.
L.S. au capitaine de Bonaventure. Chambord, 19 décembre 1746. 1 p. in-folio.
Après la bataille de Rocoux remportée par Maurice de Saxe sur les Autrichiens
(11 oct. 1746). « J’apprend avec plaisir, Monsieur, que
votre santé est meilleure, et je souhaite qu’elle puisse se rétablir bientôt entièrement. Les eaux de Barège pourront y contribuer, mais je pense
qu’il ne faut pas que vous en fassiez encore usage d’une couple d’années, parce qu’elles n’opèrent avec succès que sur les anciennes blessures
et que les vôtres sont encore trop nouvelles […] ».
150 / 200 €
57. MALWOLDEMAR DE LOWENDAL
(1700/1755). Liasse de 6 lettres (4 L.A.S. et 2 L.S.) au capitaine de Bonaventure + 1 L.A. (brouillon)
de Bonaventure [à Lowendal]. Bruxelles et Vilvorde, mars-mai 1746. 20 pp. in-4.
Bel ensemble sur la bataille et la défense de Vilvorde.
- 6 lettres de Lowendal au capitaine de Bonaventure, chargé de défendre la ville de Vilvorde. 6 mars 1746. «
J’ay été enchanté de vous confier
le poste de Wilvorde parce que je sçay qu’il est en bonnes mains.
Quant à ce qui regarde sa deffense, je m’en raporte à ce que M. de La
Graulaire vous mandera de ma part. Je vous envoye encore 100 grassins, si ce n’est point assez vous aurez soin de me le marquer afin que
je puisse y pourvoir. Dès que j’auray fini à Bruxelles mes premiers arrangements, je ne manqueray point de vous aller rendre visitte […] ».
9 avril, après la bataille de Vilvorde. « J’ay reçu Monsieur, le détail que vous m’avez envoyé de l’affaire de Wilvode.
Je suis faché de cette
aventure et surtout de ce que l’ennemi a fait prisonniers de nos officiers et pris deux pièces de canons
, car le surplus n’est pas grand
chose. Je ne doute point que vous n’ayés fait dans cette occasion tout ce que l’on doit attendre d’un officier dont la valeur et l’intelligence
sont également connües, et je vous ay rendu là dessus envers la Cour toutte la justice possible.
J’ay taché en même temps de colorer la
circonstance des officiers pris dans leurs lits, car quelle opinion pourroit-on avoir d’un officier qui s’éloigne de sa troupe pour estre
mieux couché.
S’il n’y a point assez de place dans le chasteau il vaudroit mieux prendre la plus proche maison et les y rassembler […] », etc.
-
Passionnante de lettre de Bonaventure écrite le soir de la bataille de Vilvorde
, 7 avril 1746. 6 pp. in-4. « A la pointe du jour, les ennemis ont
paru à la porte de Malligne et à celle de Louvin. Elles ont été attaquées toutes les deux en même tems […]. L’attaque de la porte de Malligne
n’a pas réussi, M. lieutenant au régiment de Piémont s’estant porté avec sa garde sur le rampard, et l’ayant disposée de fasson à disposer aux
ennemis le passage du fossé […] ». Mais les ennemis réussissent à passer par la porte de Louvain, la bataille s’engage alors et Bonaventure en
fait le récit, mettant en avant sa propre action.
On joint une pièce autographe de la main de Bonaventure : « Estat des officiers et soldats tués, blessés ou fait prisonnier à Vilvorde ce 7
e
avril
1746 ». 1 p. in-4. « M. Modaine cap. de Dauphin prisonnier […] » suivit d’un tableau des soldats blessés tués et prisonniers par régiment.
800 / 1 000 €
58. DIVERS GUERRE DE SUCCESSION D’AUTRICHE.
4 lettres.
- Marquis d’Argenson. 2 L.S. au capitaine de Bonaventure. Fontainebleau, 1745-1747. Nomination de brigadier des armées du Roi et octroi
d’une pension de 1500 livres après sa conduite aux sièges de Fort Frederick et de Lille.
- Louis-Philippe d’Orléans. 2 L.S. au capitaine de Bonaventure. Saint-Cloud et Villers-Cotterêts, 1746-1749. Sévères lettres de remontrances,
la première à l’égard du sieur Montanelle sous-officier de son régiment, la seconde à l’égard de Bonaventure coupable de n’avoir pas fait
appliquer la nouvelle ordonnance.
On joint la copie d’époque d’une lettre de d’Angervilliers.
200 / 300 €
59. LA ROCHELLE / GUERRE DE SEPT ANS.
En 1754, le capitaine de Bonaventure est nommé lieutenant du roi à La Rochelle. 4 lettres.
- Louis-Philippe d’Orléans. L.S. 1 p. in-4. Palais-Royal, 1754. Sur sa nomination à la lieutenance de La Rochelle et les différentes gratifications
qui lui sont octroyées.
- Maréchal d’Estrées. L.S. 1 p. in-4, 1760. Sur sa fin de commandement à La Rochelle. « Je regreterai cependant toujours devoir la ville de La
Rochelle privée d’un commandant aussi capable et aussi vertueux, qui surement emportera avec lui les regrets de tous les honnêtes gens ».
- Maréchal de Belle-Isle. L.S. Versailles 1760. 1 p. in-folio. Sur sa fin de commandement à La Rochelle et son remplacement par le chevalier
de Borrey.
- Crémilles. L.S. Versailles, 1760. Sur l’information faite par le Présidial de La Rochelle à l’encontre de 2 officiers « soupçonnés d’avoir eü une
affaire ensemble ».
On joint un document sur la succession de Bonnaventure, fait au nom du Landgrave de Hesse, mai 1761. Cachet de cire.
200 / 300 €
Louis-Alexandre de Musset (Mazangé 1753/ 1839), oncle et parrain d’Alfred de Musset, marquis de Cogners. Officier sous l’ancien régime,
il adopte les idées révolutionnaire, devient maire de Cogners mais accusé de chouannerie il est arrêté ; sous l’Empire il député de la Sarthe ;
il était membre de l’Académie celtique et de la Société d’Agriculture de la Sarthe.
200 / 300 €