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MERCREDI 11 AVRIL 2018

44. ESOTERISME. FRANÇOIS PASUMOT

(1733/1804), physicien, membre de l’Académie de Dijon. L.A.S. [à Guyton de Morveau].

4 pp. in-4, [juin 1782].

Longue et très intéressante lettre dans laquelle il dévoile les secrets de la baguette divinatoire et la supercherie de Barthélemy Bléton

,

qui avait fait sensation, en découvrant des sources, dont les eaux d’Uriage. Thouvenel avait découvert les dons de sourcier de ce paysan illettré

(natif d’Oriol, dans la Drôme, en 1738) et l’avait fait venir à Paris, en 1778, où il provoqua d’abord par ses expériences, l’admiration générale,

à la Cour et même à l’Académie des sciences. Mais après quelques échecs, sa réputation se ternit.

Dans cette lettre réquisitoire, il explique en détail la découverte de la supercherie, la manière dont est taillée la baguette, la manière de

la tenir et de provoquer son incurvation, et même la manière de la fabriquer.

« Je vais vous révéler le secret, qui n’est pas encore très public

icy, quand je vous aurai prévenu que la baguette du Sr Bletton étoit un fil de fer, ou d’argent, ou de cuivre d’environ 4 pieds de long et courbe

; que le dit Bletton prétendoit être attaqué de mouvemens convulsifs involontaires quand il étoit sur une source ou sur un cours d’eau ; qu’il

serroit ses coudes contre ses côtés et affectoit un tremblement qui lui étoit nécessaire. Il faut encore vous dire qu’on lui tatoit le pouls et que les

tâteurs se persuadoient y trouver de l’agitation quand le sourcier trembloit […]. C’étoit un effet électrique disoit Mr Louvel et il en donnoit la

preuve en plaçant sur les deux bras du sourcier un tube de verre qui arrêtoit le tremblement du sourcier […]. On le faisoit monter sur de la résine

et autres machines pour l’isoler et les effets n’avoient pas lieu […].

Enfin une pluye de vendredi dernier 24 du courant a servi à démasquer

le faiseur et confondre les croyans. Voici le fait.

On faisait des expériences près l’observatoire où existent les divisions des eaux d’Arcueil

[…] ». Il explique alors comment Bletton a été pris en défaut puis dévoile la manière dont il fabriquait et se servait de sa baguette. « Dans cette

position la convexité de la baguette sera vers la terre, il y aura équilibre. Si vous rapprochez les index d’environ 3 à 4 lignes vers la division du

milieu alors l’équilibre se perdra et la courbe se tourne vers le ciel […] ».

300/ 400 €

Essonne : voir n°21

Eure-et-Loir. Voir n°46

45. GARD.

Parchemin, 57 x 57 cm. Arles, 26 août 1570.

Testament de messire Pierre de Louet de Murat (vers 1533/1570), baron de Calvisson, seigneur de Marsillargues, chevalier de l’ordre de

Saint-Michel, en faveur de son épouse Marguerite de Castellane.

Il est joint une copie intégrale réalisée en 1632 (11 pp. in-4).

200 / 300 €

46. GASTON D’ORLEANS

(1608/1660). Pièce signée sur parchemin, avec restes de sceau pendant, en cire rouge (fleur de lys). Découpe dans

la marge gauche. Paris, 21 janvier 1651.

Par ce document, Gaston d’Orléans octroie tous les biens confisqués par le bailli de Chartres appartenant à Nicolas Jacques & René Le Breton,

reconnus coupables « du crime d’assassinat commis en la personne de feu Jacques Lallis sieur de Morespinay leur beau père

», au sieur

de Drouilly du Bellay.

Très curieux document.

200 / 300 €

Gironde : voir n°25

47. HAUTE-GARONNE / TARN.

Plus de 80 documents manuscrits, principalement XVI

e

-XVIII

e

. Mouillures et défauts sur certains d’entre eux.

Archives de la famille de Pouzols, seigneurs et châtelains de Saint-Maurice et de Clairac, à Villemur-sur-Tarn. Testament de noble Bertrand

de Béarn seigneur de Saint-Maurice et Maignanac (manuscrit de 1556, 13 pp. in-folio, d’une belle calligraphie), récit de l’inondation de la

rivière du Tarn du 15 novembre 1766, ventes de fief, de terres, hommage fait au roi par noble Pierre de Pouzols (1610), brevet d’une ancienne

reconnaissance d’une maison à Villemur en 1477, achat de rente en 1465, lettre d’accusation de Pouzols père « ex-noble, l’un des chefs des

brigands royaux » signée Lassalle, contrats d’acquisition, de mariage, inventaires pour nobles Guilhaume de Pouzols sieur de Clairac (1695-

1696), intéressante généalogie de la famille avec recueil d’actes familiaux réalisés au XVII

e

avec de nombreuses signatures Pouzols, Beaufort

et Clairac (20 pp. in-folio), vente réalisée en 1569, important inventaire après décès réalisé à Lavaur (80 pp. in-folio, 1774), ordonnance de 1553,

reconnaissances féodales de 1510 et 1511, certificat de bonne conduite (Villemur 1791) pour Joseph Cyprien Pouzols, inventaire des titres (1741),

fragments de journal manuscrit (mi-XVIII

e

), supplique aux capitouls de Toulouse, convention, accords, quittances, dénombrement par noble

François de Pouzols de Beaufort seigneur de Clairac (cahier de parchemin de 24 pp. in-folio, 1675), brevet de chevalier de Saint-Louis (signé

par Charles X), brevet de lieutenant de chasseur à cheval (1814), copie d’un acte de 1477 avec lettre signée Pouzols l’accompagnant, supplique

à l’intendant du Languedoc (1700), ensemble de pièces signées concernant la carrière militaire de Pouzols de Saint-Maurice (signatures du duc

de Feltre, du maréchal Bazaine (Ban-St-Martin, sept. 1870), Coëtlosquet, etc.), sentence du juge de Villemur (1779), inventaire des actes de la

maison de Pouzols de 1477 à 1730, etc.

600 / 800 €

48. INDE.

Dessin à l’encre, 149 x 25 cm en 3 feuilles collées. Début du XVIII

e

(avant 1740). Défauts (déchirures au niveau des plis, en marges

et au centre, quelques rousseurs et pales mouillures). Porte une signature à l’extrémité droite : « B. Lt Charlo ».

Grande et rare représentation légendée de Madras et du fort Saint-George réalisée lors de la première moitié du XVIII

e

siècle.

Cette vue réalisée depuis la plaine de Gason ou les bords de la rivière à l’intérieur des terres, à l’époque où les nouvelles fortifications sur l’île

intérieure sont en cours de projet et où sont encore basées les écuries du gouverneur. Elle développe une vue de la ville divisée en 3 parties :

la « ville blanche » avec le fort Saint-George, la maison du gouverneur, le temple anglais, l’église des Capucins, les casernes, le magasin à poudre,

l’étendard anglais, la briqueterie, les écuries et l’emplacement des nouvelles fortifications ; et au fond, la mer et ses navires. A côté, derrière

le coude de la rivière, la « ville noire », ceinte de fortifications moins hautes, où s’élèvent « l’église des Arméniens » et les « tombeaux des

Maures », au milieu de palmiers et d’habitations moins structurées. Puis, sur l’autre côté de la rive, le faubourg, plus anarchique, dont l’auteur

précise : « pas tout à fait sy long ¼ moins ».

Précieux témoignage, l’une des premières vues détaillées de cette ville aujourd’hui peuplée de plus de 6,5 millions d’habitants. Certaines parties

sont très finement réalisées.

3 000 / 6 000 €

Indre : voir n°72 et 73

Inventions : voir n°30

Loir-et-Cher : voir n°55 à 63