7 GROS & DELETTREZ - LIVRES & MANUSCRITS (COLL. SEGALEN) - 31 JANVIER 2024 7 SEGALEN Victor (1878-1919) 3 L.A.S. à Yvon Segalen, Hanoï, Haïphong, Saïgon, 3, 7 et 30 octobre 1917. 6 pp. ½ in-4. (3 bifeuillets) déchirures, et trous de couture aux plis médians. Le 3, il annonce la modification de la date de son retour en France et enjoint Yvon d’être dès le début de l’année dans les meilleurs élèves. Il espère avoir de ses nouvelles lors de ses prochaines escales « mais j’espère que, comme maman, tu m’auras écrit à Colombo & à Djibouti, surtout à Port-Saïd où j’attends un gros paquet de toi. […] ».; le 7, débute sa lettre en exprimant sa tristesse, son désarroi «Tu as pourtant obtenu quelques bonnes places dans le cours de l’année. Où s’est produit la dégringolade ? ». Il poursuit sur ses résultats qu’il ne trouve pas à la haute de ses capacités.; le 30, Il s’attriste de ne pas avoir eu de nouvelles et n’en aura pas avant longtemps « tout mon courrier va maintenant filer sur Colombo, vers l’Ouest, pendant que je remonte au Nord sur Shanghai – […] ». Il termine sa lettre sur la recherche de timbres pour Yvon et sur les efforts qu’il doit fournir pour être en tête de classe. Lettres inédites, provenance familiale. 900/1000€ 8 SEGALEN Victor (1878-1919) 2 L.A.S. à Yvon Segalen, Singapore, 20 décembre 1917 et 20 janvier 1918 Le 20 décembre, il raconte avec beaucoup de recul un accident maritime « à bord du Warrimoo dans la nuit du 15 au 16, à 2h du matin. […] J’ai entendu des coups de sirène inquiétants, puis aussitôt deux gros craquements sourds. Je suis monté en pyjama sur le pont […] j’ai fini par apercevoir une grosse coque noire et rouge à côté de la nôtre, comme en travers. C’était le paquebot Laertes que nous avions abordé en plein dans la chambre des machines. Le mécanicien m’a dit après que toutes les tôles avaient volé au plafond, et que le plancher s’était ouvert et que l’eau s’était mise à monter tout de suite plus vite qu’un homme ne grimpe. […] nous avions fait aussitôt machine en avant pour le pousser et le maintenir à flot, juste le temps et sauver l’équipage. Pendant ce temps on lançait des fusées de détresse. Quand tout l’équipage a été à bord, nous avons fait machine en arrière à toute vitesse pour nous dégager de l’autre. […] ». Il poursuit sur le naufrage du paquebot et sur les dégâts et conclut sur le sujet en indiquant « un abordage tout à fait bien réussi.». Il poursuit sur les suites de cet abordage réussit, c’est-à-dire attribuer la responsabilité de l’accident, changement de bateau etc. Il indique « Les Chinois n’ont pas eu trop peur. Je crois qu’ils n’ont pas compris la gravité de l’accident […] ».; Le 20 janvier, il annonce avoir encore du retard, « à cause des réparations et du mauvais temps.». Il annonce le verdict du tribunal maritime (sur « l’abordage tout à fait réussi »). Il conclut sur la collection de timbre d’Yvon. Lettres inédites, provenance familiale. 900/1000€
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