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part, et de ce dont lui avez discouru que je trouve bon puisqu’il vous est utile, m’assurant que, quelque part que vous soyez, vous rendrez à temps les effets de votre parole.
Mais, avant que ailliez là, je désirerai vous avoir vu une heure seulement : par autrement vous ne pourriez-vous apporter utilité que vous désirez. Regardez d’en trouver
le moyen et si secrètement que l’on ne sache point que vous m’avez vu, m’en avertissez j’y apporterai de ma part ce que je pourrai, si d’aventure les affaires auxquelles je
suis occupé font que je ne m’approche encore de vous, pour en avoir plus de moyen je pourrai, dans quelques jours, vous dépêcher Lambert, pour en conférer plus au long,
priant Dieu de vous avoir Monsieur le baron, en sa sainte garde. Du camp devant Fontenay, le 28 mai 1587. Votre plus affectionné et assuré ami, Henri.
»
P
ROVENANCE
:
cabinet Pierre Cornuau, expert en Autographes à Paris.
Voir la reproduction en page 3 de la plaquette
14.
MARIE de Médicis, reine de France (1573-1642).
Importante lettre autographe papier signée «
Marie
», adressée à son fils le roi Louis XIII, Blois, 2 janvier 1617, 2 p., in-
4, avec fragments de deux cachets de cire rouge aux armes de la reine, déchirures au dos mais assez bon état général.
1 500/2 000 €
La Régente (1610-1617) s’adresse au roi Louis XIII, « Monsieur mon fils », elle a essayé en vain d’avoir de ses nouvelles et a envoyé l’un de
ses gentilshommes pour en prendre, elle se réjouit de ses affaires et du désir du Roi de voir « la reine ma fille » – Elisabeth de France reine
d’Espagne – et de, peut-être, la faire bientôt grand-mère.
« Monsieur mon fils n’ayant pas désiré que l’on vit aucun de mes gens à Rouen pendant l’assemblée, je me suis contentée d’apprendre de vos bonnes nouvelles par toutes
les occasions qui s’en sont rencontrées. Mais aussitôt que je su que vous étiez sur votre partement, je n’ai point tardé à vous dépêcher au-devant ce gentilhomme des miens
pour m’en rapporter et vous témoigner l’aise et la consolation que j’ai de votre parfaite santé et des nouvelles grâces que Dieu vous augmente de jour en jour en l’heureux
succès de vos affaires, je lui en rends mille louanges journellement et le supplie pour le comble de mes souhaits de bénir le bon désir que vous avez de voir la reine ma fille
à Saint-Germain et de me faire bientôt grand-mère comme l’on m’a dit ce sera ce qu’il plaira à sa divine bonté. Mais je me dirai jusqu’au dernier jour de ma vie.
Monsieur mon fils, votre très humble et très affectionnée mère et sujette. Marie
».
P
ROVENANCE
:
cabinet Pierre Cornuau, expert en Autographes à Paris.
15.
LOUIS XIII, roi de France (1601-1643).
Ordonnance sur vélin signée «
Louis
», contresignée par Charles Le Beauclerc (1560-1630), secrétaire d’Etat à la
Guerre, sans date (1629 ?), ½ p., in-4 oblong, petite déchirure et pliures.
400/600 €
Voir la reproduction en page 3 de la plaquette
16.
ANNE d’Autriche, reine de France (1601-1666).
Pièce sur vélin signée «
Anne
» et comportant quatre lignes autographes de la régente de France (1643-1651),
contresignée par Hugues de Lionne (1611-1671), secrétaire des commandements de la Régente, 11 septembre
1646, 1 p., in-4 oblong (29, 5 cm x 21 cm). Pliures, découpé, mais bon état général.
600/800 €
La Régente reconnaît avoir reçu la somme de 887.978 livres et 14 sols des mains du Trésorier de sa maison, Me. Etienne Jehannot de
Bartillac, à qui elle les avait confiés pour ses affaires personnelles et dont elle ne veut pas qu’il soit fait mention dans ses comptes.
« Nous Anne par la grâce de Dieu Reine régente de France et de Navarre mère du Roi certifions à tous qu'il appartiendra que Jehannot de Boutillac trésorier général de
notre maison et financier, a mis comptant en nos coffres à plusieurs et diverses fois par notre exprès commandement durant le cours de l'année 1644, la somme de 887
978 livres quatorze sols pour employer en certaine nos affaires particulières dont nous ne voulons être ici fait aucune mention de laquelle somme de 887, 978. 14 sols
nous nous tenons pour contente et bien payée et en avons quittez et prêchons ledit de Boutillac et tous autres. Pour témoignage de quoi nous avons signé la présente
certification et qui exauce de notre main et scelle. Fait contresigner par notre conseiller et secrétaire de nos commandements et finances, Fontainebleau, le onzième jour de
septembre 1646. Quittance de la somme de 887,978 livres 14 sols que Boutillac mon trésorier a mis par mon commandement comptant en mes coffres durant l'année
1644. Anne. De Lionne. »
P
ROVENANCE
:
ancienne collection Léon Muller, Blache, Vente à Versailles, 31 mars 1968, lot 64.
17.
HORTENSE Mancini, duchesse de Mazarin (1646-1699).
Lettre autographe sur papier, avec son paraphe, adressé à l’abbé d’Hautefeuille, 29 septembre (1698), 2 p., in-12.
Sur la 3
e
page, on trouve une minute de L.A.S. «
La D(uchesse) de B(ouillon)
», Marie-Anne Mancini (1649-1714).
300/500 €
De son exil de Londres, elle demande des nouvelles de l’abbé d’Effiat, Jean Coiffier de Ruzé d’Effiat (1622-1698), frère puîné de Cinq-Mars
et ancien favori de Louis XIII, qu’on annonce presque mort et qui mourra 20 jours plus tard. Dans le même temps, la duchesse de Bouillon
demande à ce que le Roi récompense l’abbé d’Hautefeuille pour ses services, lui qu’elle avait élevé personnellement.
P
ROVENANCE
:
Jacques Lambert (Librairie de l’Abbaye), expert en Autographes à Paris, 1970 (avec attestation d’authenticité).
18.
LOUIS XIV, roi de France (1638-1715).
Belle lettre sur papier signée «
Louis
» par le secrétaire de la main, contresignée par un de ses secrétaires, adressée
au Pape Innocent X, Paris, 23 janvier 1654, ½ p., in-folio oblong, petits trous et pliures mais bon état général.
Avec fragments du cachet de cire rouge aux armes de France.
500/600 €
Voir la reproduction en page 3 de la plaquette
19.
LOUIS XIV (1643-1715)
.
Lettre sur parchemin signée «
Louis
», contresignée par Louis II Phélypeaux de Pontchartrain (1643-1727),
secrétaire d’Etat à la Maison du Roi, 12 janvier 1695, ½ pp., in-folio oblong, pliures mais bon état général.
400/600 €
Considérant que le bas âge de Baudouin Chauvin, fils de son père du même nom mort récemment, ne lui permet pas à présent d’exercer la
charge d’huissier du Cabinet de Sa Majesté, le Roi ordonne que jusqu’à ses seize ans, cette fonction soit occupée par Michel Nicolas Vassal.