Page 15 - Catalogue AUTOGRAPHES

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56.
GUISE, Jean III duc de (1874-1940).
L.A.S. «
Jean
», En exil, 2 août 1926, 1 ½ p., in-8, sur papier à en-tête du Manoir d’Anjou, bordé de noir.
50/80 €
« Mon cher Monsieur Welapalme, je viens bien tard vous dire tout le réel plaisir que m’a causé votre lettre du 8/7 et vous remercie des recherches sur Redel et le
testament du Maréchal de Sage. Je vous serais profondément reconnaissant de faire continuer les recherches en l’étude de Maître Lejeune, où j’espère qu’on a puis retrouvé
le répertoire des années 1752 et 1753 qui n’était pas à sa place. J’ai eu l’autre jour le très grand plaisir d’entendre dans mon bureau un très bel éloge de M. Pallu de
Lessert, qui travaille en votre étude par un ancien officier supérieur du 170 régiment d’infanterie… »
57.
HÉLÈNE, duchesse d’Orléans, née Mecklembourg Schwerin (1814-1858)
.
L.A.S. «
Hélène
», 10 avril 1857, 4 p., in-8, texte en allemand.
80/100 €
58.
JOINVILLE, François prince de (1818-1900)
.
L.A.S. «
F. d’Orléans
», adressée à Monsieur de la Rosière, dimanche (sans date), 3 p., in-8, sur papier bleu avec enveloppe.
100/120 €
« Je vous envoie avec tous mes remerciements mon cher de la Rosière votre très belle aquarelle. Je l’ai fait admirer comme travail …elle est très remarquable…que la
plus grande… a été faite d’après nature avec un réalisme d’exécution … »
59.
JOINVILLE, Françoise princesse de (1821-1898)
. L.A.S. «
Françoise
», adressée à son mari, le prince
de Joinville, Neuilly, 17 juillet 1847, 8 ½ p., in-8, sur papier à en-tête à son chiffre couronné.
200/300 €
Longue et intéressante lettre adressée à «
son cher bon vieux dont elle espère le retour… dans un mois peut-être nous serons ensemble
», elle attend de ses
nouvelles, le pense rétabli et qu’à Naples il s’amusera un peu, suivent des détails variés : invitations des Aumale au Rincy, où elle monte à
cheval, ses enfants deviennent de jour en jour plus mutins, elle a reçu des nouvelles de Rio de Janeiro, son frère est devenu tout à fait homme
du monde : détails sur celui-ci ; projet de mettre Lamorciere à Oran, Bedeau à Constantine, Chagarnier à Alger sous les ordres d’Aumale,
etc…La princesse de Joinville venant de recevoir une lettre (du 7 juillet) de son mari rallonge la sienne et exprime ses regrets de le savoir
toujours souffrant et de se «
voir ici au lieu d’être à te soigner et tenir compagnie ... Mille fois mercis de ton exactitude à m’écrire une preuve de plus de combien tu
m’aimes et peine à ta vielle qui t’aime et t’embrasse de nouveau tendrement
».
60.
LOUIS-PHILIPPE, roi des Français (1830-1848).
L.A.S. «
LP
», adressée à un général, Paris, 12 août 1835, 4 pp., in-4.
300/500 €
«
Mon cher Général, j’ai été bien touché de votre lettre, et bien fâché de ne pas vous répondre tout de suite, mais vous connaissez la vie que je même, et plus que jamais je
n’ai pas le moindre loisir. J’ai trouvé dans votre lettre l’expression de cet acharnement pour moi qui m’est si bien connu et qui m’est si précieux, et j’y ai retrouvé aussi
cet esprit de sagesse et de prévoyance dont vous ne m’avez pas moins donné de preuves. Ma conservation et celle de mes trois fils dans cet épouvantable désastre est
miraculeuse, mais plus on apprécie cette grande grâce de la Providence, plus on doit sentir la nécessité de fortifier l’hérédité de mes fils et de garantir leur paisible
succession par tous les moyens. C’est de cela surtout qu’il est nécessaire de s’occuper, et je voudrais en voir une conviction plus forte et plus répandue. Je n’ai pas besoin
de vous en dire davantage, et vous savez le reste. La lettre que j’ai reçue du Roi d’Angleterre était telle que je pouvais la désirer. Je viens d’en recevoir une du Roi des
Pays Bas qui est admirable. Je vois avec une vive reconnaissance le prix qu’on attache partout à ma conservation, mais elle m’a parût achetée bien cher, quand j’ai vu
l’effroyable carnage dont j’ai été entouré, et quand j’ai reçu aux Invalides les quatorze cercueils qu’en étaient le déplorable résultat ! … je suis repoussé, après avoir
continué ma revue jusqu’à la Place de la Bastille ; le boulevard était encore convenu de mares de sang, et les grenadiers de la huitième légion (le faubourg St Antoine) ont
défilé avec leurs pantalons blancs tout ensanglantés ! … Aussi rien (la 8
ème
a eu sept morts et huit blessés ! Plusieurs sont encore en danger) ne peut donner une idée de
l’état ou était la Garde Nationale, les Troupes de ligne et la population, et leurs transports, quand ils me revoyaient, étaient tels que j’ai failli être arraché de mon cheval
plus d’une fois. Vous serez, mon cher général, mon bon interprète auprès de tous ceux qui vous ont manifesté de faire des omissions en me nommant, quoique je regrette de
ne pas vous désigner plus particulièrement dans les m’ont bien touché. Je crains que le petit voyage que mon fils le Duc de Nemours va faire en Angleterre ne
dérange un peu vos projets. Cependant il ne restera à Londres que le temps nécessaire pour faire sa Cour au Roi et à la Reine, et pour voir toute cette famille Royale dont
j’ai reçu souvent tant de témoignages d’intérêt. Ensuite il fera sa tournée comme il le désire, et il sera de retour à Paris vers le 20 Septembre. Ainsi, j’espère que cela ne
dérangera pas vos projets, surtout si vous avez celui de venir me voir, ce qui me fera grand plaisir. Mon fils sera accompagné pour le Général Colbert dans la blessure à
la tête est à peu près guérir, pour le Colonel Boyer, et Mr Larnvic qui a été son Instituteur. C’est de tout mon cœur mon cher Général, que je vous renouvelle l’assurance
de toute mon amitié pour vous.
»
P
ROVENANCE
:
cabinet Pierre Cornuau, expert en Autographes à Paris.
Voir la reproduction en page 4 de la plaquette
61.
LOUIS-PHILIPPE, roi des Français (1830-1848).
L.A.S. «
LP
», adressée à un général, Paris, vendredi soir 4 Septembre 1835, 3 ½ pp, in-folio, déchirure au dos.
250/300 €
«
Mon cher Général, votre lettre du 1
er
septembre m’a fait grand plaisir. Je suis bien sensible à tous les soins que vous prenez de mon fils, et à toutes les peines que vous
vous êtes données pour le faire valoir. Il m’est bien doux d’apprendre qu’il a réussi en Angleterre, et vous camouflés depuis longtemps le prix que j’attache à l’opinion de
cette Nation. Le suffrage du Roi d’Angleterre en faveur de mon fils m’est bien précieux et je suis bien sensible à la commission qu’il vous a donnée pour moi à cet égard.
Je vous prie de chercher l’occasion de le lui dire de ma part, et d’ajouter que je le remercie bien sincèrement de l’accueil qu’il a fait à mon fils, ainsi que la Reine, et que
je suis bien reconnaissant des bontés que Leurs Majestés ont eus pour lui. Veuillez aussi être mon interprète auprès de Lord Melbourne, Lord Palmerston, Lord
Hallorne, le Duc de Wellington et … et leur dire combien je suis sensible à leurs attentions pour mon fils. Veuillez aussi aller à Kensington pour en remercier le Duc de
Sussese, et lui dire que je vous est chargé de lui faire mes compliments et toutes mes amitiés. Mon cher Général, je crois que je vais faire des Pairs. Cela me parais
indispensable, et vous savez avec quel plaisir, je vous appellerais à la Pairie. Je sais que quand vous étiez Député, vous ne le désirés pas, mais à présent que vous ne
l’êtes plus, il me parait bien convenable, si ce n’est nécessaire, que vous soyers Pairs. Je sais que dans la Chambre des Pairs, on le désire vivement, et ce vœu est aussi
celui de tout mon ministère. Veillés donc m’écrire le plus promptement que vous pourrez, quels sont vos désirs et vos intentions à cet égard.
»
P
ROVENANCE
:
cabinet Pierre Cornuau, expert en Autographes à Paris.