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Des 4 faces du carré, il n’y en avait qu’une d’attaquée

[…].

J’ai fait ce jour là une bêtise qui heureusement

n’a pas eu de suite. Mon peloton était en tirailleurs, et

nous étions opposés à une ligne de tirailleurs ennemis.

Comme les deux lignes se trouvaient fort rapprochées,

et que les soldats ennemis avançaient toujours, je criai

à ma section de s’arrêter ; un de mes hommes, sans

tenir compte de ce que je disais, continua toujours ;

je l’interpellai de tous mes poumons 2 ou 3 fois ; en fin,

je me précipitai sur lui, je lui foutu un grand coup de

plat de sabre sur son sac,

[…]

pris mon homme par

les épaules, je lui fis faire 2 ou 3 voltes aussitôt - Fou ne

tevez pas me vrapper, mon lieutenant - j’avais affaire

à un alsacien

[…]

Annonce moi que l’Europe est à feu

et à sang, et je m’en réjouirai avec toi.

»

— Lettre autographe signée. Saint Jean de Luz, le

14 juillet 1831 ; 2 pages in-4°, avec adresse et marques

postales. Il donne des nouvelles des différents

régiments de la région.

—Lettreautographe signée. Bayonne, le12 septembre

1831 ; 2 pages in 4°, avec adresse et marques postales.

Sa compagnie se trouve à 6 lieues de Bayonne «

j’ai

fait il y a 8 jours un voyage à Bayonne ; j’en ai rapporté

un chancre.

»

— Lettre autographe signée. Bayonne, le 29 octobre

1831 ; 2 pages in-4°, avec adresse et marques postales.

Il vient de recevoir sa nomination de lieutenant au

58

e

RI à Nancy. «

Je crois que mon régiment va faire

partie de l’Armée du Nord

[…]

si la danse commence,

j’en serai.

»

— Lettre autographe signée. Mézières, le 17 février

1832 ; 4 pages in-4°, avecadresse et marques postales.

«

À Saint-Cyr, j’ai toujours fait le bouffon, au lieu de

m’occuper de mes affaires.

» Il donne des nouvelles

de sa santé et de ses nouveaux camarades.

— Lettre autographe signée. Mézières, le 11 mars

1832 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques postales.

Il désire ardemment passer capitaine, mais «

je n’ai

certainement pas la prétention de devenir officier

supérieur, d’abord j’ai le caractère trop léger pour

cela

» [il sera général à 40 ans !]. Il raconte le carnaval,

ses talents de guérisseur, et autres histoires.

— Lettre autographe signée. Mézières, le 18 octobre

1832. 2 pages in-4°, avec adresse et marques postales.

«

Est-ce que tu es tombé au pouvoir des Hollandais ?

[…]

Il parait que les Anglais sont décidés à employer

les bons moyens, que les troupes belges commencent

à se faire brosser, et que nous arriverons ensuite pour

enterrer les morts

[…].

Le 65

e

est passé en avant de

Maubeuge

. »

— Lettre autographe signée. Mézières, le 28 octobre

1832 ; 2 pages in 4°, avec adresse et marques postales.

«

Je soupire après le moment où je pourrais enfin

faire venir ma toute charmante Eugénie

[…]. Je sais

les ennuis auxquels on se condamne en trainant à sa

suite une femme, mais comme Eugéni

e est fort jolie

[…]

je saute par-dessus toutes les difficultés

[…].

Tu

me fais envisager une belle carrière, les épaulettes

de capitaine, et même celles de chef de bataillon

[…].

L’ordre est arrivé hier de payer la gratification

d’entrée en campagne à ceux qui ne l’ont pas reçue

[…].

Crois-tu à la guerre? Il me semble que la saison

est bien avancée.

»

— Lettre autographe signée. Malines, le 28 novembre

1832 ; 2 pages in -4°, avec adresse et marques postales

« ARMéE DU NORD/BUREAU C ». «

Nous vînmes

occuper les villages des environs d’Avesnes

[…].

Le 16,

nous avons été coucher aux environs de Maubeuge,

le 17 à Binche, le 18 à Nivelles, le 19 à Bruxelles, et

le 20 à Malines, où nous sommes encore

[…].

Nous

avons toujours marché avec le 10

e

Léger

[…].

Nous

faisions provisoirement partie de la 1

ere

brigade

[…].

A

Binche, j’étais logé chez un lieutenant de Grenadiers

à cheval de la Garde Impériale

[…].

Il a fallu boire et

reboire

[…].

En descendant l’escalier, j’ai oublié 20

marches, ce qui m’a fait donner de la tête contre la

muraille

[…].

Le lendemain, je n’étais pas très gaillard

pour faire mon étape

[…].

Malgré mon amour pour

ma pauvre Eugénie, je me suis lâché au bordel à

Bruxelles, et je suis toujours candidat en instance pour

la vérole

[…].

Nous sommes ici avec 2 escadrons du 5

e

Hussards ; nos 2 compagnies du 1

er

et 2

e

bataillons sont

parties pour le siège

[…].

La brigade Zaepfell est aussi

en avant, ainsi que le 52

e

, 1er régiment de la nôtre.

Je pense bien que nous irons à la tranchée

[…].

Nous

sommes de la 2

e

brigade de la 3

e

Division

. »

Lettre

autographe

signée.

Hove,

le

26 décembre 1832 ; 2 pages in-4°, avec adresse et

marques postales «

Armée du Nord

» ; «

J’étais sous

les murs de la citadelle, pour voir défiler la garnison,

et j’y ai rencontré Crécy, qui m’a dit que le matin

avec Tavernier, vous aviez pris une canonnière

[…]

Je t’en fais mon compliment

[…].

La voilà donc enfin

prise, cette fameuse citadelle

[… ].

Les remparts

sont bien arrangés

[…].

J’ai aperçu Tredern, officier

d’ordonnance du général Rapatel.

»

— Lettre autographe signée. Lille, le 2 mai 1833 ; 2

pages in -4°, avec adresse et marques postales. Il a

vendu le cheval de Joinville, 220 frs malgré ses défauts,

mais il y a eu 97 frs de frais !

— Lettre autographe signée. Paris, le 17 aout 1833 ; 2

pages in-4°, avec adresse et marques postales.

«

Je suis nommé lieutenant au 3

e

bataillon d’infanterie

légère d’Afrique

[…].

Nous verrons dans 4 ans si j’ai eu

tort ou raison

[…].

Je compte rester à Paris jusqu’au 10

du mois prochain ; ayant 31 étapes, je ne me presse

pas

». Il va au théâtre tous les soirs. «

ma destination est

pour Alger même ; j’aurais presque préféré Oran ou

Bône ; on n’y est pas si bien, mais il y a plus de chances

pour faire le coup de fusil.

»

— Lettre autographe signée. Strasbourg, le 31 aout

[circa 1844] ; 2 pages in 4°, avec adresse et marques

postales. «

Je me suis embarqué le 15. J’ai passé 2 jours

à Alger

[…].

J’ai vu Castagny

[…]

le pauvre garçon est

toujours estropié

[…].

Strasbourg est en ce moment un

peu défait. Les troupes

[…]

au camp devant Metz

[…].

Je ne vois pas clair autour de moi

[…].

Je suis comme

une brute. Les affaires du Maroc m’ont donné comme

un coup de massue

[…].

Et puis il y a longtemps que je

n’ai pas manié la troupe.

»

Bel ensemble.

600/800 €

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