nuit de repos, songe qu’il y a tous le jours 250 hommes
de garde dans le port.
»
— Lettre autographe signée. [Rochefort], le
15 septembre 1828 ; 3 pages in-4°, avec adresse et
marques postales. Il est sorti la veille de l’hôpital après
un séjour de trois semaines. «
Cette garce de fièvre
m’a travaillé ferme
[…].
On m’a fait avaler en masse
des pilules de quinine
[…].
Il règne une fièvre comme
aux colonies
[…]
notre général inspecteur le baron
Hurel est ici depuis 8 jours
. […].
Le lendemain de la
revue d’ensemble, la fièvre l’a pris, et depuis il est resté
sur le flanc
[…].
M. Léger est parti avant-hier pour les
colonies.
[…]
Son oncle l’a envoyé à la recherche de
la fièvre jaune
[…].
M. Becquet est en prison de ville
pour une affaire très grave que personne autre que le
colonel ne connait.
»
— Lettre autographe signée. Foix, le 22 novembre
1828 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il a quitté Rochefort le 1
er
novembre «
le 2
e
régiment
Suisse nous relève à Rochefort.
» Il raconte son voyage
par Blaye et Bordeaux : «
les grisettes qu’on y vante
tant dans toute la France ne sont pas si communes
qu’on le croit ; au reste, leur costume est fort mignon
[…]
le théâtre est magnifique
[…].
J’ai vu danser Melle
Taglione
[…]
après elle est arrivée la troupe anglaise,
j’ai admiré M. Abott, et surtout Melle Simthson, qui a
une bien jolie tournure
[…]
ils ont joué
James Shore,
Romeo et Juliette,
et
Venise sauvée. […]
Ce qu’il y a
de mieux à Bordeaux, ce sont les ballets
[…].
A la Saint
Charles, les mats de cocagne n’étaient garnis que de
viandes.
[…]
Parti de Bordeaux le 13, je suis arrivé à
Toulouse le 15.
[…]
J’ai vu au théâtre à Toulouse
le
SiègedeCorinthe […].
Notre régiment est tout à fait foutu
».
— Lettre autographe signée. Foix, le 30 novembre
1828 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il espère que Joinville va le rejoindre : «
il n’existe pas
beaucoup de colonels aussi tolérants que le nôtre
».
Puis il donne des nouvelles, il fait des dessins dans les
montagnes. «
Je ne connais pas trop ton avis d’aller
en Morée ; est-ce que tu voudrais y crever de la fièvre
comme Lenoir ? Il me semble que le bulletin des
journaux n’encourage pas à s’embarquer
. »
— Lettre autographe signée. Foix, le 17 mars 1829 ; 3
pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il donne et demande des nouvelles des camarades.
Lebrun est mort.
— Lettre autographe signée. Pont-Saint-Esprit, le
11 mai 1829 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques
postales. Il est ici avec les 2
e
et 3
e
bataillons de son
régiment. Il a fait la fête avec des officiers du régiment
Suisse. Il donne et demande des nouvelles des
camarades et des différents régiments qu’il a croisés.
— Lettre autographe signée. Pont-Saint-Esprit, le
11 juillet 1829 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques
postales. Son régiment a été formé en 1816 «
des débris
des régiments étrangers au service de France
» Le roi
a supprimé un bataillon. Il va y avoir une inspection. Il
relate la fin de son séjour à Foix ; il a reçu «
la promesse
d’une dame de devenir l’époux de sa fille, âgée de
18 ans, affligée de 50000,00 F de rente
», mais l’affaire
tourna court, et son «
seul regret est de ne pas avoir
enfilé la demoiselle
».
— Lettre autographe signée. Pont-Saint-Esprit, le
27 juillet 1829 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques
postales. Le général de Marguerye est venu inspecter
le régiment, et le réduire à 2 bataillons ; il est à la suite
et va rejoindre un autre régiment. Il relate les différents
exercices auxquels il a participé.
— Lettre autographe signée. Lille, le 22 décembre
1829 ; 2 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il est en congé à Lille chez sa sœur, assez déprimé, en
attente d’affectation.
— Lettre autographe signée. Lille, février 1830 ; 2
pages in-4°, avec adresse et marques postales.
«
Le commandant de place
[…]
a donné ordre à
ceux dont les régiments sont désignés pour Alger de
rejoindre de suite
[…].
Le 63
e
[son nouveau régiment]
n’est pas de l’expédition
». Il est désespéré de n’en pas
être, et donne la liste des régiments désignés, «
moi
qui fondait tout mon espoir dans cette campagne
».
— Lettre autographe signée. Lille, le 16 mars 1830 ;
2 pages in-4°, avec adresse et marques postales. Il
se réjouit de retrouver bientôt Joinville à Paris et de
pouvoir aller à l’Opéra.
— Lettre autographe signée. Foix, le 4 mai 1830 ; 3
pages in-4°, avec adresse et marques postales.
«
Tu es bien heureux de faire partie de l’expédition
[d’Alger] […]
quant àmoi
[…]
jemourrai sous-lieutenant
[…]
Je suis arrivé à Toulouse le 30 mars après un séjour
de 6 jours et 5 nuits dans cette maudite diligence
[…]
la voiture était remplie d’officiers rejoignant leur corps
[…].
Le 63
e
est un pauvre régiment.
»
—Lettreautographe signée. Bayonne, le24 septembre
1830 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques postales
pour l’Armée d’Expédition d’Afrique. Il raconte son
déplacement à Bayonne et donne des nouvelles de
son nouveau régiment, le 63
e
RI.
— Lettre autographe signée. [Ardennes], le 27 février
1831 ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
[Joinville est aide de camp du général Voirol, 2
e
brigade, 2
e
Division de l’Armée du Nord, et lui est dans
les Ardennes avec son unité]. «
J’ai craint la dissolution
de l’Armée du Nord, la fusion des bataillons de guerre
[…]
qui nous fera la guerre? Personne n’est en mesure
[…]
. La conduite si faible de notre gouvernement a
donné un peu d’arrogance aux Puissances….nous
avons remis au général notre carte
[…]
Dimanche
dernier
[…]
nos 2 bataillons d’ici avec le 7e Chasseurs
sont partis, et à 2 lieues d’ici, nous avons rencontré
nos 2 autres bataillons et le 8e chasseurs en garnison à
Sedan, plus la garde nationale de cette ville, avec 2
pièces de canon. Le général Jamin commandait ceux
de Sedan, et le général Nicolas nous autres
[…].
Nous
étions en trop petit nombre pour nous garder. On a
tiraillé pendant longtemps, ensuite on s’est déployés.
[…]
On a commencé des feux de bataillon de deux
rangs
[…].
Nous avons marché à la baïonnette, fort mal
[…]
sans mouvement qui eut l’air un peu stratégique.
Ce qui m’a le plus fait rire, c’est que nous avons formé
le quarré. La cavalerie est venue sur nous, et comme
nous n’avions pas terminé, elle a attendu patiemment
pour nous charger
[…].
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