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CONVENTION NATIONALE —
COMITÉ DE SALUT PUBLIC.
Pièceimpriméesignéeparlesconventionnels,membres
du comité. Paris, 27 frimaire, an III [17 décembre
1794] ; 1 page in-folio. Ordre au garde magasin de
l’Agence des Salpêtres et Poudres à Moulins de faire
remettre sur le champ à la Commission des Transports
et Convois militaires «
52141 l de poudres de guerre
destinées pour l’Arsenal de Lyon nonobstant tous
les ordres contraires, autres que ceux du Comité de
Salut Public
». On retrouve les signatures de Dumont
(Somme), Guyton-Morveau, Carnot, Cambacérès
(Hérault), Richard (Sarthe), Fourcroy (Paris), Delmas
(Haute-Garonne), Pelet (Lozère), Merlin de Douai.
Belle réunion de signatures.
200/300 €
100.
COTY Jules Gustave René
[Le Havre, 1882 - id., 1962], avocat, président de la
République française.
Lettre signée, adressée à Albert Sarraut. 13 avril 1954 ;
1 page in-folio. En-tête gravé «
Le Président de la
République
».
« M.
Mecheri vient de me dire combien a été brillante
et émouvante la cérémonie à laquelle il a assisté.
Ce m’est une occasion de renouveler au nouvel
Académicien mes chaleureuses félicitations
. »
50/100 €
101.
COURTELINE Georges
(Georges Moinaux, dit) [Tours, 1858 - Paris, 1929],
écrivain et auteur dramatique français.
Lettre autographe signée, adressée au président du
comité Marie Laurent. 1
er
mai 1906 ; 2 pages in-12.
«
M. Mendès m’a dit que le comité d’organisation de
la représentation de Mme Marie Laurent à l’Opéra a
compté sur moi pour une scène d’à propos devant
être jouée dans la salle par différents artistes de Paris.
Quelle que soit ma très haute estime pour le talent et
pour le caractère de Mme Marie Laurent, j’ai le regret
de ne pouvoir accepter un travail que le peu de temps
dont je dispose ne me permettrait certainement pas
de mener à bien et dont mon spirituel ami Tristan
Bernard s’acquittera d’ailleurs bien mieux que moi.
»
120/150 €
102.
DAMESME Édouard
[Fontainebleau, 1807 - Paris, 1848], général français.
Ensemble de 32 lettres entièrement autographes,
adressées à son camarade, le futur colonel Joinville.
De 1826 à 1833 ; 85 pages in-4° principalement,
marques postales.
La correspondance commence lorsque Damesme est
encore à Saint-Cyr, se poursuit lors de son affectation
au régiment de Hohenlohe, puis au 63
e
RI, et enfin au
58
e
RI, pendant l’intervention Française en Belgique et
le siège d’Anvers de 1832.
— Lettre autographe signée. Saint-Cyr, le 9 octobre
1826. 3 pages in-4° ; en-tête imprimé «
École Royale
Spéciale Militaire de Saint-Cyr
», avec adresse
et marques postales. Il donne des nouvelles des
camarades et évoque une série de duels : «
Nous
avons entendu parler de duels : Greslot a, dit-on, un
coup de sabre dans le ventre, Pèlerin est blessé à la
cuisse, et Richement est soi-disant sur le lit pour trois
mois ; quant à D’Hubingher, on dit que, Duportail
ayant chuté, il se précipitait pour le percer lorsque
les témoins l’ont empêché. Il paraÎt que le fameux
Casbou a couillonné avec Chassepot, cela ne
m’étonne pas beaucoup.
»
— Lettre autographe signée. [Saint-Cyr], le 5 juin 1827 ;
3 pages in-4°, avec adresse et marques postales. Long
récit des incidents survenus à l’Ecole, qui ont conduit
le colonel à punir le «
premier bataillon de l’Armée
».
— Lettre autographe signée. [Saint-Cyr], le 5 août
1827 ; 4 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il envisage d’entrer dans les Gardes du Corps, mais
craint l’absence d’avancement. Il raconte ses sorties
au café Flament : «
Je suis revenu à cheval
[…]
et j’ai
eu le talent de foutre un Suisse par terre avec mon
cheval. Furieux, il a tiré son sabre et m’a poursuivi, mais
il ne pouvait lutter à la course avec un quadrupède.
»
Puis il donne la liste des élèves de la promotion avec
leur grade (environ 70 noms cités).
— Lettre autographe signée. [Saint-Cyr], le 12 août
1827 ; 2 pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il a encore été puni à l’École. Il souhaite maintenant
rejoindre le régiment de Hohenlohe. Il vient de terminer
les exercices d’artillerie.
— Lettre autographe signée. [Lille, octobre 1827.] 2
pages in-4°, avec adresse et marques postales.
Il est à Lille en congé chez son beau-frère. «
Je ne fais
que boire toute la journée
[…].
Lundi, j’ai vu fondre et
baptiser six cloches, les cérémonies sont assez bizarres,
on habille les cloches comme un enfant, et on fait les
ablutions
[…].
J’ai trouvé ici le 6
e
léger qui est reparti
vendredi
[…].
Il reste maintenant le 30
e
et le 13
e
de
ligne.
» Puis il raconte les manœuvres des régiments et
la visite des remparts.
— Lettre autographe signée. [Rochefort, janvier 1828] ;
3 pages in-4°, avec adresse et marques postales. Il
est arrivé à Rochefort le 28 décembre ; le voyage
a été agréable «
comme le temps était beau, nous
montions toute la journée sur l’impériale, afin de dire
des naïvetés aux passants en entrant dans les villes
[…].
Je suis installé au régiment
[de Hohenlohe]
depuis
le 2 janvier.
[…]
1
re
compagnie du 1
er
bataillon
[…]
pas
loin de la musique. M. Stenberg que je remplace est
aux galères à Brest, pour un faux
[…].
Mon capitaine
est M. Bolla
[…].
Mon chef de bataillon, M. Bay, italien,
jaloux, et par conséquent cocu
[…].
Mon adjudant-
major, M. Bizaret, français, ancien élève de Saint-Cyr
du temps de Buonaparte, fils du général
. »
— Lettre autographe signée. [Rochefort, le
6 août 1828] ; 3 pages in-4°, avec adresse et marques
postales. «
Je suis devenu ermite, il y a un mois que
je n’ai dégraissé le pistolet
[…].
La duchesse de Berry
est passée à Rochefort. On a forcé devant elle une
frégate dans la Charente
[…]
. Le samedi, au bal, à la
salle des spectacles, la duchesse a dansé deux contre
danses, et croirais-tu qu’on a été assez canailles pour
applaudir
[…].
La canicule fait dans ce moment ici
beaucoup de ravages, il y a à peu près 400 hommes
à l’hôpital ; depuis 15 jours, nos soldats ont à peine une
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