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MANUSCRITS
TAJAN - 6
24
22 — CHARLES X.
1757-1836. Comte d’Artois, Roi de
France.
L.A. à son cher Maillé.
Samedy 23 avril.
Demi-page sur bi-feuillet in-8.
150/200 €
Le roi reçoit favorablement sa recommandation, acceptant
ce que vous aviez
désiré de moi. Je n’ai voulu en parler à personne. En conséquence, j’accepte ce
que vous m’avez proposé et d’ici à 4 ans, je ne vous donnerai plus les 6 000 fr
que j’ai réservé à la Vtsse de Laval (…).
Il compte toujours aller à Compiègne
le 7 mai.
23 — [CHATEAUBRIAND]. Charles ALEXANDRE.
1797-
1870. Écrivain helléniste.
Manuscrit.
Morlaix, 11 août 1848.
25 ff. in-4.
1500/2000 €
Belles pages contenant le récit détaillé des funérailles de Chateaubriand par
l’helléniste Charles Alexandre ; de l’arrivé du cortège à St-Malo jusqu’au tombeau
creusé dans le granit face à la mer, avec plusieurs anecdotes sur le déroulement
des cérémonies ;
(…) L’histoire, la poésie avaient à faire leur adieux (…). Puis
s’avança un petit homme frèle, modeste et simple, vêtu avec négligence ; tout
l’aspect d’un savant, c’étais Ampère. À cette physionomie un peu vulgaire, je
regrettai déjà Hugo et sa belle figure pâle sous ses longs cheveux noirs (…).
Suit
un hommage sur la vie de Chateaubriand et ses œuvres.
24 — François-René de CHATEAUBRIAND.
1768-1848.
Écrivain.
L.A.S. à M. le marquis (de Clermont-Tonnerre).
Paris, 31 mars 1822.
2 pp. ½ bi-feuillet in-4
.
1000/1500 €
Très belle lettre de recommandation de Chateaubriand en faveur de son beau-
frère, le comte du Plessix-Parscau, pour qui il sollicite le grade de contre-amiral :
(…)
Je laisse mon beau-frère dans l’attente de vos bontés, et il les mérite à
tous égards (…). Vous verrez qu’il sollicite moins une faveur qu’une justice et
qu’il peut obtenir par un article de la fatale ordonnance ce qu’un autre article
semble lui refuser : un commandement des élèves de la marine à Brest (…).
Chateaubriand dénonce ses appointements : Que peut-on faire avec cinq mille
francs (…). Mon malheureux beau-frère a achevé sa ruine à ce métier et il va
être obligé de vendre son dernier sillon. Le grade de contre-amiral le ferait vivre
et serait une faible récompense de ses longs et fidèles services. Le Roi connaît M.
du Plessis-Pascau et l’aime. Je ne crains pas le Roi pour lui, mais vos bureaux où
ont été fabriquées les ordonnances à la St-Cyr, et qui sont remplis des ennemis
des officiers de l’ancienne marine (…).
25 — Henri CLARKE.
1765-1818. Général, duc de Feltre,
Maréchal de France.
L.S. au baron de Rottembourg.
Paris, 6 août 1816.
1 pp. bi-feuillet
in-4.
200/300 €
Les remerciements de Clarke, ministre de la Guerre de Napoléon puis de Louis
XVIII qu’il suivit à Gand, à l’occasion de sa nomination à la dignité de maréchal de
France en juillet 1816. Le baron de Rottembourg avait été major des Chasseurs
à pied de la Garde impériale.
26 — Arthur CONAN DOYLE.
1859-1930. Ecrivain, le
créateur de Sherlock Holmes.
L.A.S.
Hôtel Regina, 10 septembre 1925.
1 pp. in-12, en anglais ; petite
déchirure.
200/300 €
Lettre de l’écrivain venu à Paris présider le Congrès spirite de France ; il remercie
son correspondant de son invitation,
but I regret that it is impossible for me to
go to Lyons.
27 — Alfred CORTOT.
1877-1962. Pianiste.
2 L.A.S.
Bucarest, 2 décembre 1935 et juillet 1939.
1 et 2 pp. in-4.
200/250 €
Cortot remercie sa correspondante pour son accueil dans la capitale roumaine
et en particulier pour les bonbons "trop appétissants" ;
Je n’ai pas le courage de
vous gronder de votre gâterie (…).
Il la remercie encore en 1939 du "témoignage
de sympathie musicale" qu’elle lui apporte.
Oui, j’imagine bien la nature de vos
préoccupations pendant ces jours si incertains et si lourds de menaces de tous
ordres. Et je pense comme vous que seule la musique contient en elle assez de
promesses, assez d’espoir latent, pour soutenir l’esprit et lui faire entrevoir un
autre règne que celui de la force et de l’injustice (…).
28 — Jean DUBUFFET.
1901-1985. Artiste peintre et
sculpteur.
L.A.S. avec dessin, à Georges Herment.
Vence, 3 novembre 1964.
1
pp. in-4, dessin à l’encre rouge et bleu.
2000/3000 €
Avec "Lili", Dubuffet sort d’une grippe interminable qui l’a retardé dans sa
correspondance ;
(…) Ne vous faites pas de souci pour la statue, dès lors
que représente de la difficulté, choisissez m’en une autre.
Il a bien reçu son
recueil de poèmes en deux exemplaires ;
Vos poèmes sont très frappants, très
impressionnants et doués de grand pouvoir et autorité. Mais vos statues – dans
mon optique – vont encore plus loin que vos poèmes, s’avancent davantage
encore dans des régions inexplorées, dans l’arbitraire et les fantasmes et les
châteaux mentaux libérés de toute raison (…).
Dubuffet termine sa lettre avec un dessin à rayures rouges et bleues.