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MANUSCRITS
TAJAN - 2
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1 — Pierre ALECHINSKY.
Les Tireurs de Langues
. Turin, Édition d’Art Fratelli Pozzo, et Paris, Guy
Le Prat, s.d.
Un volume in-4 oblong, envoi aut. sur le titre, 40 pp., illustrations, bradel
toile noire, le plat sup. ill. (reliure de l’éditeur). Charnière int. fragile.
200/300 €
Envoi autographe de l’artiste au crayon rouge et bleu "
à Eva, une amitié, quelques
langues (…)".
2 — Guillaume APOLLINAIRE.
1880-1918. Écrivain poète.
Manuscrit aut. signé "La Vie Anecdotique".
S.d. (juillet 1918).
9 ff.
paginées 1-5, 7, 9-11, sur papier de remploi dont à son adresse et celle
du Mercure de France, collages, quelques ratures et corrections.
5000/7000 €
Extrait de ses rubriques de la "Vie anecdotique» publiées dans le Mercure de
France, intitulé ici "Edward Wortley - Montague ; Alfred Franklin ; calcul sur le
tabac". Apollinaire y livre ses réflexions sur la liberté individuelle, doutant qu’elle
puisse réapparaitre après la guerre .
En détruisant la liberté, cette guerre que
les Allemands ont rendue inévitable suscite notre curiosité à l’égard de ceux qui
dans les âges écoulés ont pu vivre à leur guise. Les conditions qu’exige une telle
existence ne sont jamais rencontrées comme au XVIII
e
siècle (…). L’instinct de
liberté qui est ancré dans l’homme n’a pas encore disparu (…).
Et d’illustrer son
propos avec les mœurs adoptées par deux personnages différents, Wortley et
Franklin. Le poète poursuit avec
ce curieux calcul touchant le temps perdu par les
fumeurs
, distinguant le fumeur de pipe du fumeur de cigarette… terminant par
quelques vers qui renvoient clairement à son portrait de poète soldat ;
Aujourd’hui
quand le poilu va se battre, il fait comme monsieur de Crac :
Quand ce grand homme allait en guerre
Il portait dans son petit sac
Le doux portrait de sa bergère
Avec la pipe de tabac.
3 — [ARMÉE RUSSE].
Ordre du Jour à l’Armée impériale
.
Teplitz, 20 septembre 1813.
1 pp. ½ in-folio (21,5 x 37,5 cm) ; en russe.
800/1000 €
Ordre du jour concernant la remise des décorations et les promotions de l’Armée
impériale russe en septembre 1813, parmi lesquels : comte Schwarzenberg et le
général Blücher décoré de l’Ordre de St-Grégoire 1re Classe, prince Constantin
pour la décoration de St-Georges 2e Classe ; les généraux Benigsen et Barclay
reçoivent du Tsar les titres de comte ; les généraux comtes Platow et Langeron
reçoivent les insignes de l’ordre impérial d’Alexandre Newski ; attribution d’une
épée d’or au prince-duc Golitsine ; mention encore des généraux Tcherbatov
(St-Grégoire 3
e
Classe), Volkonski (St-Vladimir 3e Classe), Sacken, prince Ivgueni
Vittemberg, Menchikov, etc.
Exemplaire du comte de Rochechouart (1788-1858), qui est cité pour sa
promotion au grade de colonel des Chasseurs de la Garde.
4 — [ARTS].
10 portraits photographiques avec envois aut. signés.
200/250 €
Ensemble de portraits d’artistes et personnalités diverses, avec leur envoi
autographe adressé à la famille Mendl, dont : Edouard Hanslick, Bronislav
Huberman ; Basevi ; Carducci ; Sgambatti ; Mesie Cantacuzène-Enesco.
5 — Charles ASSELINEAU.
1820-1874. Écrivain, intime de
Baudelaire et son biographe.
L.A.S. avec dessin à son cher Deschamps.
S.l.n.d.
3 pp. bi-feuillet
in-8.
400/500 €
Belle lettre d’Asselineau avec croquis, évoquant Baudelaire ; Votre bonne lettre
me fait frémir de la peur de vous avoir écrit des impassibilités. Assurément,
de nous deux, il n’y a qu’un coupable, et celui-là ne s’appelle pas Emile né
Deschamps (…). Vous me faites entrevoir une fête à se lécher les doigts (…)
je ne pouvais aller troubler votre repas probablement très recommandé pendant
mes marches et mes contre-marches (…). Je suis allé jusqu’à la porte aux
chevaux (…).
Il ajoute en p.s. :
Je n’ai pas vu Baudelaire depuis une quinzaine.
Banville va tout doucement. Quant à ce sauvage de Philoxène qui ne répond pas
aux lettres, je déjeune avec lui vendredi, je vais lui couper l’appétit avec votre
post-scriptum (…).
6 — Jacques AUPICK. 1789-1857.
Général, commandant
Polytechnique, ambassadeur à Constantinople puis à
Madrid, beau-père de Charles Baudelaire.
3 L.A.S. à M. le duc.
Janvier, février, avril 1848
. 8 pp. sur 3 bi-feuillets
in-8, en-tête en coin de l’Ecole Royale Polytechnique.
300/400 €
Correspondance du général au moment de la Révolution de 1848 : 4 janvier : Le
général est sensible aux souvenirs du duc lorsque Aupick était l’aide de camp
du prince de Hohenlohe et des témoignages de bienveillance qu’il a eue pendant
sa carrière ; il a été heureux de pouvoir le dire au fils du duc en présence de ses
camarades ;
il est bon que ces jeunes hommes voient que la reconnaissances
se trouve parfois au cœur du vieux soldat (…).
25 février : faisant allusion
aux "terribles événements", le général assure que les élèves
sont revenus à
l’école et ont organisé un service tant pour l’école que pour les points où leur
présence leur parait nécessaires.
Il conseille que son fils paraisse ici un instant