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TAJAN - 21
MANUSCRITS
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102
100 — Pierre REVERDY. 1889-1960. Ecrivain poète.
2 L.A.S. dont à Michel Perrin.
13 novembre 1935
. 2 pp. in-4 oblong.
Et juin 1945. 1 pp. sur pneumatique.
200/300 €
1935 : Relative à l’aménagement de sa maison à Solesme ;
(…) Après avoir
réfléchi et envisagé tous les inconvénients et avantages d’entreprendre les
travaux dès à présent, nous avons décidé Madame Reverdy et moi de remettre
l’installation du chauffage (…). Madame Reverdy préfère en effet que je profite
d’une période de liberté assez longue pour être présent au moment de l’exécution
des travaux (…).
Il demande que la peinture soit faite en même temps. Etc.
1945 ; L’agence le renvoie à la gare Montparnasse ;
(…) Votre tuyau composait-il
un secret ? Voulez-vous me téléphoner demain (…) s’il y a un renseignement
supplémentaire qui m’éviterait la queue à Montparnasse. C’est assomant (…).
Joint
une enveloppe avec adresse aut. à "René Char poète" (de Solesme, 1955).
101 — Pierre REVERDY.
1889-1960. Écrivain poète.
2 L.A.S.
20 décembre 1951 & 4 janvier 1952.
4 pp. in-4, des ratures.
300/400 €
À propos de l’envoi de livres ; il a eu
une fameuse frousse
en réceptionnant les
colis abîmés, mais il est très content d’avoir ces exemplaires ; c
eux en Alfa-marais
sont, d’un certain côté aussi beaux parce que la teinte donne plus de douceur.
Tout est parfait (…).
Reverdy demande de faire présenter pour l’émission de
Duché l
’armonie des illustrateurs (…). Il pourrait ajouter par exemple que la
caractéristique de ce volume est de composer les illustrations des plaquettes
parues il y a plus de trente ans par les amis du poète, Juan Gris, Picasso, Matisse,
Braque, Léger, et qui étaient devenues depuis ce temps là introuvables (…).
102 — Pierre REVERDY.
1889-1960. Écrivain poète.
L.A.S. à Georges Herment.
S.l.n.d.
2 pp. in-4.
200/300 €
Belle lettre sur l’amitié et dans laquelle Reverdy prend ses distances avec
Herment, l’ami de Julien Gracq ;
D’abord quelle importance ? de s’appeler par
son petit nom (…). Jusqu’à 40 ans, l’on m’a toujours appelé Reverdy. Mes plus
vieux amis continuent et moi de même pour eux. Ce n’était pas une coutume
autrefois, ni un plus grand signe d’amitié, de familiarité plutôt et de camaraderie
(…).
Reverdy fustige cette mode des
anglo-saxons
de s’entendre appeler
comme
un gosse.
Il se rappelle de Panassié qui ne pouvait se résoudre à appeler ses
amis autrement que par leur petit nom.
À partir de cet âge-là, on ne se lie plus
d’amitié. Je veux dire d’amitié sentimentale. Il n’y a plus que l’esprit qui peut unir
(…). Ce qui fait que les liaisons sont toujours à peu près et très superficielles. De
plus, on n’a guère d’illusion sur la valeur, la solidité et les mobiles des ententes ;
il suffit, on le sait, d’un rien, mais quel rien ! (…). Contrairement à Herment,
encore jeune et par conséquent dangereux,
Reverdy se sent
en pleine involution,
un vieillard déjà impropre à lutter (…). Vous menez en tout, un train que je ne
peux pas suivre (…).
103 — Pierre REVERDY. 1889-1960.
Écrivain poète.
L.A.S. à Georges Herment.
S.l., 29 mai 1951.
2 pp. in-4.
200/300 €
Longue lettre dans laquelle Reverdy conseille à l’artiste la sobriété s’il veut
développer son art ;
(…) Vous me demandez à quoi sert la lucidité ? Mais à rien,
à être lucide, à y voir clair ce qui est en général assez sombre. Mais la gueule
de bois, à quoi ça sert ? Alors, buvez tant que vous voudrez ou pourrez, tant que
vous préférerez boire à autre chose. Moi, quand j’ai bu, ça me répugne tellement
après, que je préfère de beaucoup la sobriété. Malgré mon penchant aux excès
(…) je commence à très bien supputer et pratiquer la modération (…). Si vous
avez le bonheur d’écrire, ne buvez pas au point de perdre ce bonheur-là (…) ;
où bien ce qu’on écrit ne vaut rien. Et ce serait dommage, car vous êtes, il me
semble, au bon moment de votre trajectoire. Désormais, c’est tout simplement la
maîtrise. Choisissez ! (…).
104 — Jean RICHEPIN.
1849-1926. Écrivain poète.
Poème aut. signée.
S.d.
1 pp. in-4.
150/200 €
Poème de Richepin de 4 quatrains, dont une note indique en tête qu’il fut chanté
par
Got couronnant le buste d’Augier. Salut !.. Dans les lauriers, les palmes et le
lierre / Voici ton franc visage et ton sourire altier. / Ta place était marquée au foyer
de Molière. / Sa maison soit la tienne, à toi, son héritier ! (…).