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TAJAN - 16
MANUSCRITS
77
74 — LOUIS XVIII.
1755-1824. Roi de France.
L.A.S. à Mme Tabary.
À Varsovie, 23 septembre 1803.
Quart de page
petit in-4.
300/400 €
Jolie lettre de compliments de Louis XVIII en exil, sur les dons musicaux de
Mme Tabary, femme de lettres parente de Madame Vigée-Lebrun ;
Le comte
d’Avaray m’a remis (…) la cantate que vous lui aviez confiée pour moi. Il
m’est doux de songer que vos talens et votre cœur m’ont fait participer à vos
épanchemens de famille (…).
75 — LOUIS-PHILIPPE d’Orléans.
1773-1850. Duc
d’Orléans, Roi des Français (1830-1848).
L.A.S. au comte de La Chastre à Londres.
Portsmouth, 8 avril 1808
.
1 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso avec marques postales et cachets
de cire au chiffre du duc d’Orléans.
200/300 €
Rare correspondance du futur Roi des Français en émigration, s’apprêtant à
partir pour la Sicile avec son frère le comte de Beaujolais. Il accuse réception
de sa lettre avec celle du duc d’Angoulême ; le vent contraire qui le retient ne
lui a pas donné l’occasion de le voir avant son départ ;
Vous savés combien il a
été précipité. Il est très vrai que mon frère [le comte de Beaujolais, † mai 1808]
a très bien supporté ce petit voyage malgré le froid rigoureux de la soirée, qu’il
a été impossible d’éviter. Le refroidissement actuel du temps lui fait du mal et il
souffre. Cela me rend plus impatient encore d’avoir mi à la voile (…).
Il demande
de transmettre ses amitiés au comte d’Avaray et espère que le prince de Condé
sait qu’il est passé chez lui, regrettant de ne pouvoir le suivre.
76 — LOUIS-PHILIPPE d’Orléans.
1773-1850. Duc
d’Orléans, Roi des Français (1830-1848).
P.A.
S.l.n.d.
(1810). 2 pp. in-folio.
300/500 €
Extrait d’un mémoire militaire du jeune duc d’Orléans, alors envoyé en Espagne
comme général au service de l’Angleterre, rédigeant ses réflexions sur la défense
de l’île de Léon dans la baie de Cadix ;
Je crois le point le plus essentiel est de
fortifier Sancti Pietri (…).
Il conseille d’élever
un ouvrage régulier, casematté
et fermé.
Vu les moyens limités en temps et en argent, il préconise cependant
d’en commencer les mesures et d’avancer un projet de fortification ;
Je pense
que la véritable ligne de défense de l’isthme de Cadix est à Sancti Petri (…). On
pourrait se borner aujourd’hui à construire (…) des batteries telles que celles
que j’ai vues, il ya déjà longtems, dans les forts de Cherbourg et depuis dans la
Baye de Palerme. Ces batteries sont des galleries à l’épreuve de la bombe dans
lesquelles on monte des canons de 36 (…). Avec des batteries de cette espèce,
il serait absolument impossible que les Français parvinssent à en établir aucune
sur leur rive (…).
Etc.
77 — Pierre LOUYS.
1870-1925. Écrivain poète.
P.A.
mars 1914. 1 pp. in-8.
400/500 €
Quatrain en forme d’épigramme à l’adresse d’André Polak
de la Comédie
française, cocu dont je ne suis pas fier.
Afin que par ces quatre vers
Tout homme de cœur te connaisse
POLAK, change ton K en S
Et relis ton nom à l’envers.
Pierre Louÿs ajoute ce libelle :
M. Polak n’était point encore marié quand j’ai bien
voulu le faire cocu avec une amie trop belle pour lui, laquelle ne l’a pas épousé.
78 — Edme-Aimé LUCOTTE.
1770-1825. Général comte
d’Empire, aide de camp du Roi Joseph Bonaparte.
L.A.S.
Madrid, 8 mai 1809.
1 pp. in-8.
150/200 €
Lettre de famille ;
Vos sollicitations sont charmantes (…) mais il m’est refusé le
pouvoir d’aller à Ségovie et de me réunir un jour plutôt à ma famille. Je suis de
service journalier et quitter le Roi un seul jour serait un péché que ni l’amour ni
l’amitié ne me feront pas commettre. La bonne, l’aimable Rosine et mes enfants
sont partis de Bayonne le 1er mai (…).
Il calcule l’arrivée de leur caravane autour
du 14 à Segovie et donne des ordres pour recevoir sa famille et "garantir sa sûreté".
79 — Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON.
1659-1713.
L.A.S. à M. de Mereinville et M. de Guignonville.
St-Cyr, 18 mars
1713.
1 ff. ½ sur bi-feuillet petit in-4, adresse au verso, trace de cachet
de cire rouge.
500/800 €
Belle lette à l’évêque de Chartes : Je suis toujours sy pressée, sur tout quand il
ne s’agit que de mes affaires, que je ne les aprofondis jamais (…). Le temps lui
manque pour donner rendez-vous et de s’expliquer sur la promesse de vingt-
mille francs ; Mme de Maintenon demande s’il n’a pas quelque connaissance
de l’emploi que j’ay fait de cette somme, car il ne m’en reste nulle idée. Je me
souviens fort bien ce que j’ai fait des dix-neuf mille francs (…). Elle demande
de s’entendre avec M. de Guignonville sur le procès qu’elle a en cours contre le
chapitre de Chartres.
80 — Stéphane MALLARME.
1842-1898. Écrivain poète.
C.A.S. à Robert de Montesquiou.
Valvins près Fontainebleau,
septembre 1897.
2 pp. sur bristol in-16.
400/500 €
Très beau texte de Mallarmé félicitant Montesquiou à la parution de son essai :
(
…) Roseaux pensants que je range dans ma bibliothèque en même temps qu’en