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273.
corse
. 75 lettres ou pièces (2 incomplètes), 1720-1768, la plupart adressées à François-Claude, marquis de
Chauvelin ; 230 pages in-fol. ou in-4 (défauts, mouillures et salissures, encre passée pour qqs doc.). 1.500/2.000
Intéressant ensemble datant de l’époque de l’administration française de l’île pour le compte de Gênes, puis, après
rachat des droits sur l’île, pour la France.
État de la situation de la Corse
, rapport géographique et administratif, recommandant que la France mette la Corse « sous
un bon pied »… État des officiers en Corse, dont les capitaines Defontelle et De Vierses, commandant respectivement à Ajaccio
et à Boniface. États d’armes, munitions et effets… Mémoire du marquis de Chauvelin, ministre plénipotentiaire à Gênes,
chargé du commandement en Corse, à propos de l’organisation de fêtes à l’occasion de la naissance du duc de Bourgogne (Bastia
1751)…
Correspondance adressée au marquis de Chauvelin : René-Louis marquis d’Argenson, ministre des Affaires étrangères
(1744) ; René-Charles de Maupeou, premier président du Parlement de Paris (1749) ; Marc-Pierre comte d’Argenson, ministre
et secrétaire d’État de la Guerre (20, à propos de pertes et de prisonniers de guerre, de la pacification de la Corse, du transport de
subsistances dans cette île, etc., 1745-1752) ; le marquis de Cursay, commandant en l’absence de Chauvelin (« coup de théâtre » :
des échanges avec des « principaux » tels que le Dr Motelle, l’archidacre Stephanini, le curé Masset, Bastia 1751) ; Antoine-Louis
Rouillé, ministre de la Marine (10, évoquant des communications du marquis de L’Hospital et du marquis de Puysieulx, l’envoi
de navires en Corse, et une affaire concernant la condamnation de patrons d’un bâtiment français à Gênes, 1750-1752, plus
la copie d’une réponse de Chauvelin) ; Charles-Jean-Baptiste des Gallois de La Tour, intendant de la Provence, commandant
pour le Roi au Parlement d’Aix (sur le transport de Corses aux galères de Marseille ou aux colonies, 1753) ; Étienne-François
duc de Choiseul, ministre des Affaires étrangères (1761) ; le baron de Choiseul, ambassadeur de France à Turin (une dizaine,
évoquant des faits et échos du prince héréditaire de Brunswick, du prince Camille de Rohan, du prince de Conti, de diplomates
tels que le comte de Viry et Boisgelin de Cucé, etc., 1766-1767) ; le comte de Narbonne-Pelet (2, à propos de Paoli qui « ne
cherchoit qu’à amuser le tapis, en entamant des négociations », de Paolistes et de projets pour la province de la Balagne, Calvi
ou Cabri 1768) ; Honoré-Auguste Sabatier de Cabre, chargé d’affaires à Turin (évoquant les princes de Brunswick, Carignan,
Conti, d’Holstein, le duc de Choiseul et l’évêque d’Orléans, 1766-1768) ; J.-B. Bogin, ministre d’État de Charles-Emmanuel
(1772)… Plus les délibérations de la consulte tenue à Vallerustie le 30 octobre 1720 (en italien), des copies de lettres de La
Thuillerie, commissaire ordinaire des guerres à Gênes, ou du comte d’Argenson à La Thuillerie, à propos de la subsistance des
1100 hommes que le maréchal de Belleisle va envoyer en Corse (1748), etc.
274.
Pierre-Antoine-Noël-Bruno, comte DARU
(1767-1829) administrateur et ministre, fidèle serviteur de
Napoléon. L.A.S., 30 septembre 1820, [au vicomte Mathieu de Montmorency] ; 4 pages in-4.
100/120
Il partage son avis sur le mémoire sur l’amélioration des prisons : « En général les idées exécutables ne sont pas nouvelles
et celles qui ont le mérite de la nouveauté ne sont pas susceptibles d’être réalisées. […] il présente l’état actuel des prisons et
propose des réformes qui ne sont pas impraticables. De là il résulte que ses idées ont tour à tour le mérite de la généralité et le
mérite de l’application ». Mais Daru ne partage pas ses idées sur l’utilité de laisser au détenu le produit entier de son travail,
sur le problème des réfectoires, sur le projet étrange d’entourer les bâtiments carcéraux d’établissements publics au lieu de les
isoler... Malgré quelques défauts, il reconnaît que ce travail est « le plus complet qui nous ait été présenté » et semble mériter
« la préférence & le prix »…
275.
Louis DAVOUT
(1770-1823) maréchal. L.A.S « Louis Davout », Dormans (Marne) 27 janvier 1792, au libraire
Firmin Didot ; 1 page in-4, adresse, marques postales.
100/150
Il le prie de lui envoyer au plus vite « l’ordonnance de 1776 adoptée par le Comité militaire et Mr le Commandant général ».
Quant à l’ouvrage de M. Bondy sur les fortifications de campagne, il préfère attendre que M. du Belair l’ait revu. Il demande
s’il reste beaucoup d’exemplaires de « l’ordonnance du Comité Militaire du 1
er
janvier 1792 rédigé par M. Louis Noailles à
l’usage des gardes nationales et le prix de chaque exemplaire »…
276.
Louis-Nicolas DAVOUT
. 2 L.S. avec ajouts autographes, Pultusk 25 et 26 janvier 1807, au maréchal Soult ;
1 page in-4, et 1 page et demie in-4 (2 petits trous par bris de cachet, dont un affectant la signature).
300/400
Il l’informe d’une attaque de nuit de l’ennemi à 3 heures du matin, sur le poste de Alt Duehun : « Nous avions dans ce
village une compagnie de voltigeurs du 33
e
qui, quoiqu’attaqué et cerné par 800 chevaux et 200 hommes d’infanterie, a fait si
bonne contenance, et s’est déffendüe si courageusement qu’elle a forcé l’ennemi à se retirer laissant 20 morts sur le champ de
bataille. Il doit avoir eu un grand nombre de blessés. Notre parte a été très légère » ; et il ajoute de sa main : « un homme tué
5 de blessés »…
Il a confirmation par un officier polonais déserteur de l’armée russe que « les troupes Russes avaient déjà reçu les ordres
pour prendre des quartiers d’hiver, lorsque la nouvelle de la marche d’un corps de troupes françaises sur Kœnigsberg leur fit
craindre une invasion en Russie, c’est ce qui détermina les mouvements des corps de Benningsen et de Buchowden sur la vieille
Prusse. À présent que le Maréchal Ney va occuper la ligne de cantonnement qui lui avait été assignée, il est à croire que l’armée
Russe restera, et nous laissera tranquiles. Il n’y a eu aucune nouvelle attaque sur nos avant-postes »… Il ajoute de sa main : « Je
fais passer votre lettre au M
al
Ney. Le retour des Cosaques et hussards à Kolno sembleroit confirmer les rapports que je vous
ai communiqués ».
On joint la copie d’un ordre pour les cantonnements de la cavalerie du 3
e
Corps en Pologne sur Ostrow et Ostrolenka,
1
er
janvier 1807 (3 p. in-4).