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* [
L’Allusion à Narcisse
] (1 p.), daté « 13 Mars 94 ».
« Un enfant vint mourir, les lèvres sur tes eaux »…
* [
Déjanire
] (2 p.), daté « 14 mars 94 ». La première page est mise au net, la seconde présente des variantes et corrections.
« J’ai bu le vin saignant des outres de l’automne »…
* [
Le Retour
] (1 p.), daté « 18 mars », présentant de nombreuses variantes et des remaniements dans la seconde moitié.
« Plus bas que la colère et plus haut que l’amour
Quelqu’un dans le bois sombre a parlé tout le jour »…
* [
Apostrophe funéraire
] (1 p.), daté « 22 mars 94 », présente peu de variantes.
« Pense à ce tombeau, ma sœur, où tu t’accoudes »…
* [
Épitaphe
] (1 p.), daté « Samedi 24 Mars 94 », avec des remaniements au début et à la fin, et la chute d’origine biffée.
« Je voue à mon Destin ce cippe ! Ni les îles
Langoureuses parmi les mers, ni les faucilles »…
* [
Le Taureau
] (1 p.), daté « 26 mars 94 », sans rature, mais présentant deux versions des 4 derniers vers dont aucune n’est
identique à celle qui fut publiée.
« Tu mènes lentement, ô grave laboureuse
Les lourds bœufs obstinés au sillon qui se creuse »…
Ex-libris Charles Hayoit.
167.
Jean RICHEPIN
(1849-1926). 6 L.A.S. et 1 feuille de dessins avec dédicace a.s., 1881-1922 et s.d., [la plupart à
Maurice Donnay] ; 12 pages la plupart in-8 et 20 x 31,5 cm.
200/300
3 juin 1881
, sur son article du
Paris moderne
, et les souvenirs qu’il évoque. « Bien souvent j’avais regretté d’avoir répondu à
votre lettre du Medicis par une fumisterie d’assez mauvais goût. Je le regrette encore plus aujourd’hui, en voyant quelles gens
de talent & d’avenir étaient dans votre bande de jeunes fous »…
Mardi [décembre 1896]
, souscription à une vente au profit de
l’Orphelinat des Arts (bulletin joint).
Veules-en-Caux 4 juillet [1922]
, sur Henry Bataille : « de tous nos amis de jeunesse, il
avait été le plus jeune, le plus joyeux, celui dont la radieuse bonne humeur ensoleillait le mieux les noires années des premières
et incertaines luttes. Et ce n’était pas seulement un esprit alerte, fantaisiste, passionné d’art ; c’était aussi, & surtout, un cœur
très ouvert & très tendre »… Il aimerait racheter à sa veuve le manuscrit de
La Chanson des Gueux
.
14 mars
: il a en train
deux livres de vers, dont les
Interludes
, quatre pièces de théâtre, la plupart en vers, dont
Les Jacques
et
La Magicienne
, et « un
long, long roman, sans titre, pris & repris bien des fois depuis des années, & qui probablement ne sera jamais mené à bout »…
Mercredi 16
, [à Maurice Bouchor], le priant de lui prêter 150 francs pour retirer au Mont-de-Piété, avant leur vente, sa montre
et une chaîne d’or ; celle-ci étant « très belle & absolument dénuée d’utilité, je voudrais conserver des relations avec elle »…
Feuille portant des dessins, à l’encre et à la mine de plomb, de deux têtes barbues de profil, et une de face, dédicacée à son
ami Maurice Donnay.
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