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Les quatre dernières lignes (et la signature de Mistral) ont été biffées par Joseph Roumanille qui rédige en trois lignes la
nouvelle conclusion et signe lui-même cette relation. Il avait également porté en tête du manuscrit des instructions au crayon
pour l’imprimeur.
On joint le manuscrit autographe par Mistral de
Lou pleidezaire e l’avoucat
, sceno coumico
de Vitour Quintius Thouron
de Toulon, ayant obtenu un rameau d’olivier aux Jeux Floraux, et publié dans l’
Armana Prouvençau
de 1863 (6 pages et demie
in-fol.).
146.
Frédéric MISTRAL
. Manuscrit autographe,
La Miolo dóu Papo
, [1870] ; 8 pages petit in-fol. avec qqs ratures et
corrections ; en provençal.
1.300/1.500
Traduction en provençal du conte d’Alphonse Daudet
L
a
M
ule du
P
ape
(des
Lettres de mon moulin
).
Mistral signe le manuscrit « Anfos Daudet », et note dans le coin supérieur gauche de la première page « Succès pour
l’Armana ». Cette traduction a été en effet publiée dans l’
Armana Prouvençau
de 1870.
En place du court avertissement de
Daudet qui ouvre la nouvelle originale, Mistral en extrait ce « prouverb » qu’il met en exergue : «
A dóu mau de la miolo dóu
Papo : gards sèt an un cop de pèd
» [« Il a le mal de la mule du Pape : il garde sept ans un coup de pied »]... De même il n’a
pas traduit les toutes dernières lignes : « Les coups de pied de mule ne sont pas aussi foudroyants d’ordinaire ; mais celle-ci
était une mule papale ; et puis, pensez donc ! elle le lui gardait depuis sept ans… Il n’y a pas de plus bel exemple de rancune
ecclésiastique »). Mistral nomme ici le Pape « Innocent » (« Boniface » chez Daudet) ; on relève quelques autres variantes
mineures.
Reproduit en page 47
147.
Frédéric MISTRAL
. L.A.S. avec 7 manuscrits autographes, [1876, à Joseph Roumanille] ; 4 pages in-8 ; en
français puis en provençal.
700/800
Il lui envoie pour publier dans l’
Armana Prouvençau
« la partie du Calendrier qui remplacera les Proverbes. […] la
Sourneto de Febré
(de Daproty) circulera dans les douze mois comme un petit feuilleton. J’attends les almanachs nouveaux
pour renouveler le nôtre »… Suivent 3 petits contes en provençal :
Li Cadet d’Ais
, truculent dialogue entre un tavernier et trois
cadets originaires d’Aix ;
Lou Casteu que s’ausso
, amusante anecdote sur le château de Tarascon ;
Lou fin voulur
, galéjade d’un
voleur à Beaucaire. Puis 4 courts poèmes illustrant les mois de Septembre à Décembre pour le calendrier de l’Almanach, chacun
suivi de « seguènci » ou poèmes de
La Sourneto de Febré
, comme un feuilleton.
148.
Frédéric MISTRAL
. 2 manuscrits autographes signés du pseudonyme « Lou Cascarelet »
; 3 et 4 pages petit
in‑fol. ; en provençal.
1.000/1.200
Deux amusants contes en prose destinés à l’
Armana Prouvençau
.
Lou Froumage de baleno
(
Le Fromage de baleine
) raconte comment le peintre Charles David se mit en tête de fabriquer
du fromage de baleine, pour faire des « tomes grosses comme des maisons »… Le conte est suivi de deux pensées (
Pensado
) de
Charles David.
Li Sourneto de ma grand la borgno.
Lou Cese
: dans la série des
Sornettes de ma grand-mère la borgne
, un petit conte en
6 parties intitulé
Lou Cese
(
Le Pois-chiche
)…
149. [
Charles-Louis de Secondat de MONTESQUIEU
(1689-1755)]. Manuscrit,
Le Gouvernement français,
comparé à la République Romaine
, d’après un chapitre de Montesquieu. Par un aristocrate de 1798
, mars 1798 ;
in‑12 de 65 pages, papier réglé à la mine de plomb, cartonnage de l’époque avec titre inscrit à l’encre sur le plat sup.
400/500
Manuscrit inédit, par un auteur anonyme, contenant des réflexions notées et brodées à partir d’extraits tirés de
Montesquieu,
Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et leur décadence
(1734), chapitre VI : « De la
conduite que les Romains tinrent pour soumettre tous les peuples ».
Le manuscrit est précédé d’une introduction : « La marche du gouvernement français, quelqu’en ait été sa dénomination,
comparée à l’histoire de la république romaine, présente des points de ressemblance, si frappés du sceau de la vérité, une
similitude si marquée, que déjà les observations des politiques se sont reposées sur cette identité de plans, de moyens, de
constance ; mais le rapprochement également odieux aux deux partis, qui se disputent encore l’opinion générale, a toujours été
rejetté par le fanatisme révolutionnaire, ou l’aveugle partialité ». Chaque paragraphe du texte de Montesquieu est recopié et
numéroté de 1 à 24, et suivi des réflexions de notre auteur anonyme (p. 1-41) ; le tout complété de notes (p. 42-65).
Une des républiques-sœurs associées à la République française, la République romaine, connut une existence brève. Les
troupes de Berthier s’emparèrent de Rome et la République romaine fut proclamée le 15 février 1798, organisée sur le modèle
de la République française ; les troupes de Ferdinand IV reprirent Rome fin novembre, pour être délogées par l’armée française
menée par Championnet en décembre ; l’année 1799 marquera cependant la fin de la République romaine.