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124.
JOURNALISTES
. 3 L.A.S. et un livre dédicacé.
50/60
Juliette Adam (en-tête de
La Nouvelle Revue
, à un acteur pour jouer chez elle avec Coquelin cadet, Baillet, Mlles Brandès,
Caron et Ludwig), Émile de Girardin (19 juillet 1871, au sujet de ses affaires), Henri Massis (en-tête
La Revue universelle
, à
Gaëtan Sanvoisin ; plus son livre
De l’homme à Dieu
, 1959, avec long envoi a.s. à Pierre Moreau).
125.
Pierre-Jean JOUVE
(1887-1976). 20 L.A.S. et 5 L.S., Paris et Carona (Tessin) 1926-1929 et 1957, à Daniel Halévy ;
36 pages petit in-4 ou in-8 et 2 au dos de cartes postales illustrées, qqs adresses.
800/1.000
Belle correspondance littéraire sur ses publications dans la collection des « Cahiers verts » que dirigeait Daniel
Halévy chez Grasset.
1926
.
17 juin
. Il envoie
Deux Pièces
pour le Cahier Verts en préparation, et demande deux épreuves, « car la mise en page est
un peu délicate »…
25 juin
. Heureux de son jugement sur les
Deux pièces
, il fait une suggestion pour le placement des poésies
dans le Cahier ; il signale qu’il a fait une traduction de
Roméo et Juliette
, « traduction pour la première fois essayée en prose et
en poésie vivante, mais entièrement rigoureuse, – avec la collaboration de Georges Pitoëff »…
31 août
. Il s’inquiète de voir le
Cahier Vert annoncé alors qu’il n’a encore reçu aucune épreuve de ses
Deux Pièces
: « à cause des difficultés particulières de la
poésie ce me semble tout à fait impossible »…
10 septembre
. Quant à la « question littéraire du dernier texte », il ne voit plus le
moyen de faire une modification utile : « supprimer le texte serait décapiter le poème »…
3 octobre
. Il revient à la charge pour le
placement des poèmes dans le volume…
14 octobre
. « Je serais heureux d’accéder au désir de M. Patin, mais j’estime nécessaire
que la seconde Pièce reste absolument inédite jusqu’à la publication du Cahier Vert ; je crois d’ailleurs qu’elle ne serait guère
à son aise dans un journal, même littéraire »…
19 novembre.
La première des
Trois Pièces
fera partie de son roman
Le Monde
désert
, à paraître en janvier ou février ; il croit savoir qu’Halévy tient à ne publier que des inédits…
23 décembre
, pour un
nouveau rendez-vous : « Je n’avais pas considéré que samedi était le jour de Noël et que certaines nécessités me retiennent chez
moi ce jour-là »…
1927
.
15 février
. « Jean Paulhan me répond qu’il est heureux de voir
Calice
publié prochainement »…
Samedi [avril]
:
« permettez-moi de vous apporter seul ce Cahier vert où je vous dois de figurer, dans lequel vous parlez de moi en termes qui
me touchent »…
1928
.
Mars
. Trois lettres au sujet de conférences d’Halévy à Munich, à la demande du professeur Lerch.
18 avril
. « J’ai
prié Madame Baladine Klossowska qui fut une amie intime de Rilke, et peintre de talent, de vous remettre un exemplaire
de ses
Fenêtres
qu’elle fit paraître un peu après la mort de Rilke. Cette publication qui a un caractère touchant passa presque
inaperçue »…
15 juillet
. Affectueuse pensée de Corona…
13 octobre
. Il donne son accord pour la publication du
Paradis perdu
dans les Cahiers Verts en juillet 1929, de préférence dans un seul Cahier ; son ami le graveur Sima a repoussé le projet d’une
édition illustrée hors commerce avant le Cahier…
25 octobre
. « J’aimerais bien traiter avec la Librairie Grasset pour le
Paradis
perdu
»…
8 novembre
, remerciant Halévy pour sa lettre sur
Hécate
: « votre adhésion si droite m’est très précieuse »…
Précisions sur son traité pour
Le Paradis perdu
, et sur la bonne présentation de ses prénoms…
1929
.
Lundi soir [21 janvier]
. Envoi de places pour la générale des
Trois Sœurs
…
6 février
. Éloge du
Michelet
d’Halévy
:
« J’ai été saisi par la fougue, la vision droite, emportant l’esprit avec elle, du tableau que vous avez fait : et ne serait-ce que sur
le point de la
tragédie
, votre but est entièrement atteint. Vous avez certainement un sens aigu des vies »… Il ressent moins de
sympathie pour Michelet, qui le « repousse par l’infantilisme morbide, l’absence de ciel, la colossale pauvreté et en même temps
“la grosse vie”. Mais c’est là seule une réalité du XIX
e
siècle »…
17 août
. À Carona, « le bon Esprit souffle à nouveau sur moi, ce
qu’il ne fait pas volontiers »…
9 septembre
. Il est très touché par son article sur
Le Paradis perdu
, « pour l’attention si amicale »,
mais aussi « intellectuellement par la justesse de vos jugements »…
Samedi
. Très fatigué, « atteint de ma mélancolie », il ne
peut aller le voir …
1957
. « J’ai été fort touché par votre invitation, et plus encore par la phrase “les temps reviennent”. Effectivement, les temps
– avec la durée pleine de soucis, le travail, et le hasard – ont paru nous séparer »…
126.
Pierre-Jean JOUVE
. 2 poèmes autographes (brouillons),
Nada
et
Marial
; 1 page in-4 chaque.
400/600
Deux brouillons, avec des ratures, nouvelles rédactions et variantes, certaines au crayon. Les poèmes sont identifiés (et
datés ?) en bas à l’encre rouge.
Nada
.45
:
« Nous vivons la durée d’une exquise douceur
Au matin du rayon pacifique d’automne »…
Marial
55
présente plusieurs essais au crayon.
« O mère vierge épouse tu
Regardée dans l’orient étais »…
127.
Pierre-Jean JOUVE
. Manuscrit autographe,
Exil
, [1950] ; cahier de titre et 8 pages in-fol. à l’encre bleue et rouge
sur papier vélin.
1.000/1.500
Beau manuscrit de son étude sur
E
xil
de Saint-John Perse (1942). L’essai de Jouve parut en octobre 1950 dans le n° 10
des
Cahiers de la Pléiade
, consacré à Saint-John Perse, et fut repris en 1972 sous le titre
Exil de Saint-John Perse
dans le n° 19
des
Cahiers de L’Herne
, consacré à Jouve. C’est une réflexion sur l’art de Saint-Jean Perse dans la filiation Baudelaire-Mallarmé-
Ségalen, avec citation de fragments et allusion à d’autres œuvres (
Anabase
,
Vents
).