12
refaisant entièrement ce dernier poème). –
Waterford, 1880.
Manuscrit de 2 poèmes d’après Villon :
Lou darnié Felibre !
, et
Ballado à la façoun de Villon
. –
[Mai 1891]
. Poème
Au Tombeù de Roumaniho, à Sant-Roumiè
. – Traduction en provençal de 2
poèmes de Walt Whitman :
La Musico
et
La Recounciliacioun.
On joint 5 plaquettes imprimées de poèmes :
Lou vin dou Felibre
(1866) ;
La Cansoun Capouliero dou Felibrige
(Plymouth,
1877) ;
Un Demenche dou Mes de Mai
(Montpellier, 1877) ;
Septentrioun
avec envoi a.s. à Roumanille (Antibes, 1878) ;
Nouvè
(
Noël
, 1878). Plus le prospectus de son
Parpaioun blu
(1868) ; et 2 ouvrages consacrés à Bonaparte-Wyse par Paul Mariéton et
Frédéric Donnadieu avec dédicaces a.s. à Roumanille par les auteurs.
39.
Yves BONNEFOY
(né 1923). Manuscrit autographe signé,
Huit Poèmes
, [1958]
; titre et 8 pages in-4.
1.000/1.200
Suite de huit beaux poèmes tirés du recueil
H
ier
régnant désert
(1958).
Sur la page de couverture, Bonnefoy a noté le titre
Huit Poèmes
, puis son nom et non adresse « Yves Bonnefoy, 63 rue
Lepic, 18
e
».
Suivent les poèmes, chacun sur une page :
Le jardin
(3 tercets),
L’arbre
(13 vers),
Le sol
(4 distiques),
Veneranda
(2 quatrains),
Le visage
(10 vers),
Les guetteurs
(3 quatrains),
Le pont de fer
(11 vers), et
Le ravin
(9 vers). Nous citons les premiers vers du
Jardin
:
« Tu cesses de venir dans ce jardin,
Les chemins de l’argent, de l’étain s’effacent,
Les herbes signifient ton visage mort »....
Reproduit en page 11
40.
Yves BONNEFOY
. 2 poèmes autographes signés
; 1 page in-4 et 2 pages in-8.
300/400
Jean et Jeanne.
Poème de 13 vers du recueil
Pierre écrite
publié en 1958 avec des gravures de Raoul Ubac :
« Tu demandes le nom
De cette maison basse délabrée,
C’est Jean et Jeanne en un autre pays »...
« Donne-moi ta main sans retour, eau incertaine »... 16 vers extraits de
Deux Barques
, datés 18 décembre 1989, et dédiés
« pour Isabelle d’Aigremont en cette veille de Noël, avec ma pensée »...
41.
Henry BORDEAUX
(1870-1963). Manuscrit,
Henrik Ibsen. Réalisme et Symbolisme
, [1894] ; 8 pages in-fol.
montées sur onglets, rel. demi-percaline rouge à coins (
E. Carayon
).
100/150
Mise au net soignée avec de rares corrections, ayant servi à l’impression dans le
Mercure de France
en septembre 1894 :
réflexions sur la beauté, la vérité, et la « vie vivante » chez Ibsen, dont l’art, « dans la simplicité des actions de la vie réelle, allie
les pensées profondes et les formes harmonieuses, et c’est […] sans procédés d’aucune sorte que son drame s’élargit et contient
tout l’être humain, et que la splendeur magnifique de ses visions enchante les âmes désireuses de Beauté et d’Idéalité »…
42.
Jacques-Bénigne BOSSUET
(1627-1704). L.A.S. « JB E de M », marquée « addition », [Paris 4 mars 1694, à
Madame Guyon] ; 3 pages et demie in-4.
3.000/4.000
Importante addition à une lettre à Madame Guyon où il condamne les écrits qu’elle lui a confiés en acceptant
qu’ils soient brûlés, dans sa lutte contre le quiétisme ; il commente ici le texte de la Préface avant le sacrifice de la
messe. [
Correspondance
, éd. Ch. Urbain et E. Levesque, t. VI, p. 161-187.]
« Pendant que je ferme ce paquet Dieu me remet dans l’esprit le commencement de l’action du sacrifice, qui se fait par ces
paroles du Pontife :
Sursum corda
,
le cœur en haut
: par où le Prestre excite le peuple et s’excite luy mesme le premier à sortir
saint[ement] de luy mesme pour s’élever où est J. C. C’est là sans doute un acte reflechi mais tresexcellent et qui peut estre d’une
treshaute et tressimple contemplation : a quoy le peuple repond avec un sentiment aussi sublime :
nous l’avons
(nostre cœur)
à N. S.
cest à dire :
nous l’y avons elevé, nous l’y tenons uni
: ce qui emporte sans difficulté une réflexion sur soy mesme mais
une reflexion qui en effet nous fait consentir à l’exhortation du Prestre qui en s’excitant soy mesme à ce grand acte, y excite en
mesme temps tout le peuple pour lequel il parle et dont il tient tous les sentimens dans le sien, pour les offrir à Dieu par J. C. Le
Prestre donc ou plustost toute l’église et J. C. mesme en sa personne après avoir oui de la bouche de tout le peuple cette humble
et sincere reconnaissance de ses sentimens,
nous avons le cœur élevé au Seigneur
, la regarde comme un don de Dieu et afin que
les assistans entrent dans la mesme disposition, il élève de nouveau sa voix en ces termes : rendons graces au Seigneur nostre
Dieu : c’est à dire rendons luy graces universellement de tous ses bienfaits et rendons luy graces en particulier de cette sainte
disposition où il nous a mis d’avoir le cœur en haut : et tout le peuple y consent par ces paroles : il est raisonnable, il est juste :
après quoi il ne reste plus qu’à s’épancher en actions de graces et commencer saintement et humblement tout ensemble par
cette action le sacrifice de l’Eucharistie. Voilà sans doute des actes parfaits, des actes tres simples, des actes tres purs, qui peuvent
estre comme je l’ay dit d’une treshaute contemplation et qui sont tresasseurement des actes d’une foy tres vive, d’une espérance
tres pure, d’un amour sincere. Car il est bien aisé d’entendre que tout cela y est enfermé. Ce sont pourtant des actes de reflexions
sur soy mesme et sur ses actes propres et si le retour qu’on fait sur soy mesme pour y connaitre les dons de Dieu estoit un acte
interessé il n’y en auroit point qui le fust d’avantage que l’action de graces. Mais ce seroit une erreur manifeste de le qualifier
de cette sorte et encore plus d’accuser l’église d’induire ses enfans à de tels actes quand elle les induit à l’action de graces. Il en
faut dire autant de la demande qui comme nous avons dit n’est ni plus ni moins interessée que l’action de graces. Toutes ces
… /…