112
359.
Henri POINCARÉ
(1854-1912) mathématicien. L.A.S., [à Alfred Massé] ; 1 page et demie in-8.
300/400
Il ne désire pas faire partie du comité Jules Renard : « Je fais déjà partie d’un grand nombre de comités analogues et je
ne saurais accepter d’entrer dans un nouveau conseil de patronage que si mes études, ou quelque autre raison spéciale, me
rapprochaient de l’homme dont il s’agirait d’honorer la mémoire. Or je suis obligé de vous l’avouer à ma grande honte, j’ignore
absolument ce que c’est que Jules Renard ». Peut-être un titre d’ouvrage lui raviverait la mémoire, mais l’oubli du nom de cet
auteur montre qu’il n’est pas qualifié pour l’honneur qu’on lui propose...
360.
POLITIQUE
. 30 lettres (L.A.S. ou L.S.) ou pièces, la plupart adressées à Marcelle Kraemer-Bach.
300/400
Édouard Bonnefous, Pierre Brisson, Camille Chautemps, Pierre Cot, Pierre Drai, Roland Dumas, Henri Frenay, Édouard
Herriot, Jean de Lattre, René Mayer, Pierre Mendès-France (5), François Mitterrand, Louis II de Monaco, Georges Ripert,
Eleanor Roosevelt, Yvette Roudy, Maurice Schumann, etc.
361.
POLOGNE
.
Friedrich-Ferdinand-Alexander, comte von DOHNA-SCHLOBITTEN
(1771-1831) diplomate
et administrateur prussien, chancelier. 2 P.S., avec 2 pièces jointes, Elbing décembre 1807 ; 19 pages in-fol., avec les
bulletins analytiques des archives Soult (légères mouillures en pied).
700/800
Importantes notes du comte Dohna au maréchal Soult, gouverneur de la Vieille-Prusse et chargé de l’exécution
du traité de Tilsitt, concernant ici l’article 19 relatif au territoire de Dantzig.
[Le comte margrave von Dohna-Schlobitten, Grand-Maître de la Maison du Roi de Prusse, était entré dans l’administration
prussienne depuis 1790. Après Iéna et Auerstädt, il avait réussi à convaincre Napoléon de renoncer aux contributions de guerre
sur la Prusse occidentale. En août 1807, il était chargé par le Roi de Prusse de discuter des différents points du traité de
Tilsitt avec le maréchal Soult. Il allait remplacer Stein comme premier chancelier, et contribua notamment à la création de
la Landswehr. Le comte von Dohna possédait le château de Finkenstein où Napoléon s’installa en avril 1807 pour diriger la
campagne de Pologne et les affaires de France. Il se montre ici très âpre dans les négociations, en exigeant toutes les garanties
et prétentions au nom de la Prusse.]
1
er
décembre
. Il exige une déclaration par écrit : 1. qu’il est de la volonté décidée de S.M. l’Empereur et Roi Napoléon
manifestée de Fontainebleau le 16 de ce mois, que la délimitation se fasse d’après les propositions du 7 novembre, même quand
la ville libre de Danzig recevrait avec son territoire (indépendament d’autres avantages inexprimables) au delà d’un quart
plus de population qu’elle n’a jamais possédée et presque le double des revenues. 2. qu’immédiatement après la signature du
projet de la convention relative aux affaires de Dantzig, l’évacuation absolu de la rive droite aurait lieu […] que toute expèce
d’administration françois cesserait »…
6 décembre
. Le Roi de Prusse, en lui envoyant l’ordre de signer la Convention relative à Dantzig, demande l’évacuation de
la rive droite de la Vistule, sans restriction pour Marienburg et l’île de la Nogath. Tout en s’insurgeant contre les dispositions
à l’égard de Dantzig qui « n’aurait jamais pu avoir lieu même après l’interprétation la plus extensive de l’art. 19 du Traité
de Tilsit », la Prusse se résigne à signer dans l’espoir d’obtenir « des dédomagements sous tous les rapports analogues à ses
pertes »... La pièce est accompagnée de la copie de la Convention du 6 décembre pour la délimitation du territoire de Dantzig,
déclinée en 11 articles détaillés ; la convention, qui devait être soumise à l’approbation de Napoléon, avait été signée par le comte
Dohna et le maréchal Soult, les commissaires prussiens Jescke et Gruschke, leur homologue français Jean Laber.
On joint la copie des pleins-pouvoirs donnés depuis Memel le 25 octobre par le Roi de Prusse au comte Dohna, « Président
de la Chambre de Marienwerder et Commissaire général civil de la Prusse occidentale », pour la fixation des limites de Dantzig.
362.
PORTRAITS
. 38 photographies dédicacées ou signées (cartes postales), années 1930 ; dans un album in-8 rel.
toile.
500/600
Portraits d’écrivains, artistes, hommes politiques… Jacques Bainville, Pierre Benoit, Henry Bordeaux, Paul Bourget, Francis
Carco, Paul Chack, Fédor Chaliapine, Jean Chiappe, Colette, LéonDaudet,Maurice Donnay, Roland Dorgelès,GastonDoumergue,
Georges Duhamel, Édouard Estaunié, Claude Farrère, André Gide, général Gouraud, Abel Hermant, Édouard Herriot, Joseph
Kessel, Albert Lebrun, Hubert Lyautey, Janette Macdonald, Pierre Mac Orlan, Victor Margueritte, André Maurois, Charles
Maurras, Alexandre Millerand, Joseph Paul-Boncour, Philippe Pétain, Raymond Poincaré, Marcel Prévost, Henri de Régnier,
J.H. Rosny aîné, Cécile Sorel, André Tardieu, Paul Valéry. On joint 2 L.A.S. par Chimot et Dignimont ; plus qqs cartes et doc.
joints.
363.
Dominique Dufour de PRADT
(1759-1837) député du Clergé, émigré, aumônier de Napoléon, évêque de
Poitiers, puis archevêque de Malines, diplomate, et écrivain politique. L.A.S., Blesle (Cantal) 2 février 1804 ; 3 pages
et demie in-8 (portrait joint).
400/500
Très belle lettre en réponse à la proposition de collaborer à un ouvrage collectif. Flatté et étonné de figurer parmi les
noms éminents de son prospectus, il craint cependant de ne pas pouvoir collaborer de manière suivie. « Je serai moins impropre
à un travail, à des écrits politiques qu’à tout autre… Après eux, viendrait l’agriculture cette partie ne peut être mieux placée que
dans les mains de M. Lasterye… Pour écrire sur la politique, il faut une liberté que nous avons sur toutes les estampilles de nos
passeports, de nos cartes de sûreté, de nos murailles, de nos prisons, comme à Gênes, mais qui est absente depuis longtems de
chez les imprimeurs. Pour encenser les idoles, et les erreurs du tems, grossir la foule des esclaves publics, et des empoisonneurs
de l’esprit public en France et en Europe, je n’ai pas un front d’épaisseur à soutenir un pareil rôle, à l’envisager de sang-froid, une
demi-seconde. Je suis l’opposé aux systèmes politiques du tems, je suis si frappé de leurs inconduites, ils se montrent tous les jours