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Très rare lettre, quelques jours avant l’invasion de la France par les Allemands.
[Nommé depuis peu préfet d’Eure-et-Loir lorsque la guerre est déclarée, Jean Moulin se porte candidat à l’école des
mitrailleurs mais il se heurte au refus de l’administration et se voit obligé de conserver son poste. En juin 1940, arrêté pour
refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider et est révoqué par le régime de Vichy. Il lance alors son journal
Premier Combat
et s’installe quelques temps dans la maison familiale de Saint-Andiol (Bouches-du-Rhône), dont il est question
ici, pour préparer son départ pour Londres.]
« Chère Maman, chère Laure, deux mots pour, d’abord, étrenner un beau papier pur fil, et ensuite pour vous annoncer mon
intention d’aller passer 3 jours à Saint-Andiol pour Pentecôte. Je compte –sauf imprévu – arriver Dimanche matin et passer les
journées de lundi, mardi – et mercredi peut-être. En cas de contre-ordre je vous télégraphierai. Si cependant vous aviez prévu
un voyage à S
t
Raphaël, prévenez-moi. Cela n’a aucune importance et je viendrai un peu plus tard – au 14 Juillet par exemple.
J’espère que vous êtes toutes deux en bonne santé et je vous embrasse bien affectueusement. Jean »
344.
Étienne NANSOUTY
(1768-1815) général d’Empire. L.A.S., Czerwonka 3 janvier 1806, au maréchal Soult ;
4 pages petit in-4.
250/300
Campagne de Pologne. Il lui rend compte de l’exécution de ses ordres : il va donner ordre à la 1
ère
division de grosse
cavalerie de se diriger sur Varsovie, et à la division de dragons du G
al
Klein de se porter vers Vysograd. « Les deux divisions se
mettront demain en marche »… Il précise les destinations, cantonnements et positions des différentes divisions de cavalerie, de
dragons, etc. Il s’inquiète cependant du ravitaillent des troupes, craignant qu’elles n’aient « beaucoup de difficulté pour subsister,
hommes et chevaux, je reçois à tous moments des réclamations ; le pays a été pillé et dévasté par les Russes et n’offre d’ailleurs
aucune ressource ». D’après ses reconnaissances, il semble que l’ennemi ait évacué certaines de ses positions et recule, « après
avoir détruit ou brulé les ponts ». Etc.
345.
napoléon i
er
(1769-1821). P.S. « Bonaparte » (secrétaire), contresignée par Jean-Gérard Lacuée, ministre de la
Guerre par intérim, et Hugues B. Maret, secrétaire d’État, Paris 9 brumaire IX (31 octobre 1800) ; 1 page in-plano
en partie impr., vignette de Naigeon au nom de
Bonaparte I
er
Consul de la République
, sceau sous papier (encadré,
plis fendus et réparés).
100/150
Brevet de pension annuelle et viagère de 100 francs accordée à la veuve de Philippe Dubois, « pour récompenser des services
de son mari, fusilier au 7
e
bataillon de Paris, mort en activité le 20 Brumaire de l’an 3, après une année ou environ de service »…
346.
napoléon i
er
. P.S. « Bonaparte » (secrétaire), Saint-Cloud 26 prairial XI (15 juin 1803) ; contresignée par le
ministre de la Guerre Alexandre Berthier, et par le secrétaire d’État Hugues Maret ; vélin-fol. en partie impr.,
grande vignette gravée par B. Roger au nom de
Bonaparte I
er
Consul de la République
, sceau sous papier.
300/400
Brevet de chef de brigade pour le futur général Balthazard Grandjean (1760-1824), né à Nancy le 26 janvier 1760, avec
le détail de ses services, campagnes, actions et blessures (au bas ventre) depuis janvier 1777. « A commandé deux bataillons de
grenadiers au passage du Rhin, sous les ordres des généraux Dumas, et Lefebvre ; et malgré sa blessure est resté à la tête de ces
deux bataillons, pendant toute la bataille »…
On joint un état des services de Grandjean, chef de brigade, signé par lui-même et les membres du conseil d’administration
de la 95
e
demi-brigade d’infanterie de ligne, Neuf-Brisach 28 germinal IX (28 avril 1801) ; plus une quinzaine de documents
(dont 2 P.A.S.) le concernant, dont une l.s. de Lacépède pour son traitement de commandant de la Légion d’honneur (1812) ;
une l.a.s. de Selme à propos de ses armoiries et de son titre de chevalier des Chenets (1816) ; deux testaments en faveur de son
épouse Sophie Guillot Desbordeliers (1819-1820) ; testament devant notaire (1824), acte de décès (1824) ; notice biographique,
etc.
347. [
napoléon i
er
]. Imprimé ; vélin in-plano, grande vignette gravée de Naigeon et Royer de
Bonaparte I
er
Consul
de la République
.
150/200
Commission de sous-préfet, restée vierge, délivrée par « Bonaparte, premier Consul de la République ».
348.
napoléon i
er
. P.S. « Napol », Madrid 21 décembre 1808 ; contresignée par Cambacérès, Archi-chancelier de
l’Empire ; vélin in-plano en partie gravé à en-tête
Napoléon par la grâce de Dieu Empereur des Français Roi
d’Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin
, armoiries peintes (38 x 51 cm, encadré ; bords un peu gondolés,
lég. piq., encre un peu passée).
1.000/1.200
Lettres patentes de chevalier de l’Empire, pour le philologue, diplomate et administrateur François Noël (Saint-
Germain-en-Laye 1756-Paris 1841).
L’Empereur autorise « François Noël, l’un des Inspecteurs généraux de l’Université Impériale, Membre de la Légion
d’honneur », à se dire et qualifier Chevalier, et à porter ses armes, comme peintes en haut à gauche : « parti d’azur et d’argent,
l’azur chargé d’un lys de jardin terrassé d’argent ; l’argent chargé de trois arbres arrachés de sinople, posés un et deux, le tout
soutenu d’une champagne au tiers de l’écu de gueules au signe des chevaliers »…
… /…