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102 [SAINT-MARTIN (Louis-Claude de)]. Des Erreurs et de la Vérité, ou les Hommes rappellés au Principe universel de
la Science. Première [ — Seconde] partie.
Édimbourg
[Lyon],
1782
. — [SUZE (Charles de)]. Suite des Erreurs et de la
Vérité ou Développement du Livre des Hommes rappelés au Principe universel de la Science.
Salomonopolis
[Lyon],
chez Androphile, à la Colonne inébranlable, 5784
[1784]. Ensemble 3 volumes in-8, veau blond moucheté, dos orné,
tranches mouchetées
(Reliure de l’époque).
1 000 / 1 200
Réunion des deux parties du traité ésotérique de Saint-Martin avec sa continuation attribuée à Charles de Suze reliées
uniformément à l’époque.
Le premier ouvrage correspond à la collation donnée par Dorbon au n°
4309
de la
Bibliotheca esoterica
, mais notre édition
de la
Suite
diffère en revanche de celle qu’il donne de cet ouvrage, à propos duquel il fait donc erreur en écrivant qu’
il n’y
[en]
eut vraisemblablement qu’une édition
.
Ce premier écrit du « Philosophe inconnu » fut condamné par l’Inquisition de Lisbonne. Il s’agit d’une réfutation des
doctrines matérialistes basée sur la théorie gnostique de l’émanation ou des agents spirituels émanés du Verbe. Quant à sa
prétendue
Suite
, elle a été d’autant plus perfidement attribuée à Saint-Martin par les adversaires de sa doctrine qu’elle
défend des principes diamétralement opposés à ceux du
Livre des Erreurs et de la Vérité
. Son véritable auteur serait le
chevalier Charles de Suze.
Superbe exemplaire, malgré un infime accident à une coiffe.
103 SALLUSTE. Belli Catilinarii et Jugurthini historiæ.
Édimbourg, William Ged, 1744.
In-12, veau jaspé, roulette en
encadrement, armoiries au centre, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées, gardes de tabis vert
(Reliure de la fin
du XVIII
e
siècle).
200 / 300
Édition imprimée par l’Écossais William Ged pour démontrer l’intérêt du procédé typographique qu’il avait inventé et dont
le principe revenait à imprimer grâce à des moulages des pages entières, ce qui nécessitait peu de caractères mobiles — on
parlera plus tard de stéréotypie.
Armoiries non identifiées.
Accroc à la coiffe inférieure, quelques frottements. Rousseurs.
104 SORBIÈRE (Samuel). Lettres et discours. Sur diverses matières curieuses.
Paris, François Clousier, 1660.
In-4, veau
brun, décor à la Du Seuil, dos orné de grotesques, tranches mouchetées
(Reliure de l’époque).
400 / 500
Édition originale, au format in-
4
, ornée de figures dans le texte, de ces mélanges à caractère surtout scientifique et
philosophique : le médecin Samuel Sorbière (
1615
-
1670
) s'était signalé par ses traductions de More et de Hobbes, avant de
se convertir au catholicisme en
1653
et de recevoir la charge honorifique d'historiographe du Roi.
Coiffes rognées, reliure usée et épidermée avec manques. Mouillure angulaire.
105 SUCCESSION D’ESPAGNE. — MANUSCRIT. Recueil des copies des lettres du Roi de France Louis XIV et du Roi
et de la Reine d’Espagne, pendant l’année 1704. [Vers 1750]. In-4, veau fauve, dos lisse orné
(Reliure de l’époque).
2 000 / 3 000
Manuscrit de
285
pages (mal chiffrées
294
).
Copie officielle de 95 missives, échangées entre le 10 janvier 1704 et le 6 janvier 1705, par les
souverains de France et d’Espagne (Louis XIV, Philippe V, Marie-Louise de Savoie), relatives soit aux
opérations de la grande guerre en cours pour la succession aux Couronnes des Habsbourgs en Espagne et dans le reste de
l’Europe (Naples, Milanais), soit aux affaires intérieures de la monarchie d’Espagne (par exemple, le renvoi de la princesse
des Ursins). Elle est précédée par une table de
23
pages, où le contenu de chaque lettre est rapidement analysé. Chaque
lettre ne présente ensuite que le corps du texte, sans les formules protocolaires de début et de fin.
Notre recueil ne peut que confirmer la part prépondérante menée dans la politique espagnole au début du règne de Philippe
V par les directives et volontés directes de la Cour de Versailles et manifeste aussi les efforts politiques et militaires du
jeune Philippe V pour gagner ses États : cette année
1704
, qui voit les campagnes espagnoles contre le Portugal, lieu de
débarquements alliés depuis le Traité de Methuen, beaucoup de lettres sont envoyées à Versailles depuis des lieux de siège
ou de bataille (campement de Salvatierra, camp d'Adviro, camp sous Castel Branco, camp devant Portalegre, etc.).
Reliure restaurée.