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83 PERNETY (Antoine-Joseph). Les Fables égyptiennes et grecques dévoilées & réduites au même principe, avec une
explication des hiéroglyphes, et de la Guerre de Troye.
Paris, Delalain, 1786.
2 volumes in-8, veau fauve marbré, dos
orné, tranches rouges
(Reliure de l’époque).
150 / 200
Caillet, III, n°
8524
— Dorbon, n°
3614
.
Seconde édition, après l’originale de
1758
.
L’ouvrage du mauriste Pernety (
1716
-
1796
), devenu illuministe et sectateur du Grand œuvre, fit florès dans les cercles
hermétistes et fut à l'époque l'objet d'un véritable engouement en proposant une lecture unifiée des mythologies. En bref,
selon l'auteur, derrière la multiplicité des fables et des récits mythiques, les prêtres de l'Antiquité ont dissimulé leurs
connaissances ésotériques et magiques, spécialement en matière alchimique.
Reliure frottée avec manques, deux coiffes abîmées.
84 PERNETY (Antoine-Joseph).Dictionnaire mytho-hermétique, dans lequel on trouve les allégories fabuleuses des
poëtes, les métaphores, les énigmes et les termes barbares des philosophes hermétiques expliqués.
Paris, Delalain
l’aîné, 1787.
In-8, broché, sous couverture d’attente bleue.
100 / 120
Caillet, III, n°
8525
— Dorbon, n°
3613
.
Dernière édition d’Ancien Régime de ce dictionnaire, d’abord paru en
1758
, et qui était destiné à expliquer et compléter les
données des
Fables égyptiennes et grecques dévoilées
(même année
1758
). A cette date de
1787
, l’ancien bénédictin avait
déjà délaissé les mystères chrétiens pour ceux de l’ésotérisme, et fondé à Avignon, dès
1760
, sa curieuse Secte hermétique,
qui professait une doctrine entre celles de Paracelse et de Swedenborg.
Dos fendillé et défraîchi.
85 [PERRAULT (Charles)]. La Marquise de Salusses, ou la Patience de Grisélidis. In : Recueil de plusieurs pièces
d’éloquence et de poësie présentées à l’Académie Françoise pour le prix de l’année 1691.
Paris, veuve de Jean-Baptiste
Coignard, et Jean-Baptiste Coignard fils, 1691.
In-12, basane brune mouchetée, dos orné, tranches mouchetées
(Reliure de l’époque).
800 / 1 000
T. Gheeraert, in
Contes merveilleux
(Honoré Champion,
2005
),
19
.
PREMIÈRE PARUTION DU PREMIER CONTE DE PERRAULT.
Le conte en vers
Grisélidis
avait été lu lors d’une séance de l’Académie, le
25
août
1691
, et vivement applaudi. Il connut
deux éditions cette année-là, l’une dans le présent recueil, l’autre en volume séparé. Or, bien que les bibliographes aient
toujours décrit l’édition séparée comme l’originale (cf. Tchemerzine, V,
172
), il semble maintenant établi qu’elle parut après
le présent recueil ; Tony Gheeraert écrit notamment dans son édition critique des
Contes
: « Cette pièce paraît deux fois en
1691
, d’abord dans le Recueil de plusieurs pièces d’éloquence... donné cette année-là, puis, isolément, dans un petit volume
in-
12
° de
58
pages. »
Ce recueil réunit de plus des contributions d’autres noms illustres, tels Corneille ou Fontenelle.
Coiffe supérieure rognée, coins et coupes frottés, avec manques, dernière garde décollée.
86 PLATINA (Bartolomeo de Sacchi, dit Battista). De l’honneste volupté, livre très nécessaire à la vie humaine pour
observer bonne santé.
Paris, Arnould L’Angelier, 1539.
In-8, demi-basane blonde, dos lisse orné, tranches dorées
(Reliure du XIX
e
siècle).
1 000 / 1 200
Vicaire,
Bibliographie gastronomique
,
694
-
695
.
Il existe au moins, à cette date de
1539
, quatre éditions parisiennes en français du curieux livre
De Honesta voluptate &
valetudine
de Platina, toutes avec la même collation au demeurant : une à l’adresse de Pierre Sergent, une à l’adresse de
Guilbert, une à l’adresse de Jean Ruelle avec la date erronée de
1559
et la nôtre. Comme l’indique le colophon, elles donnent
toutes la traduction de Desdier Christol, prieur de Saint-Maurice de Montpellier, originellement parue en
1505
. Ce dernier
point a de l’importance : le languedocien a adapté et transformé nombre de recettes italiennes au goût de sa région, si bien
que l’on a ici une adaptation plus qu’une véritable transcription fidèle. (Ainsi la
tourte bolognaise
de Platina devient-elle
une
tourte bourbonnaise
, tenant compte des ingrédients disponibles en France). Il s’agit fondamentalement d’un traité
d’hygiène alimentaire, paru originellement à l’adresse de Rome vers
1473
, et qui connut de nombreuses traductions en
langues vernaculaires à partir de
1487
.
Le Crémonais Platina (
1421
-
1481
) a collaboré pour cet ouvrage avec le cuisinier Martino de Rossi, qui se trouvait au service
du patriarche d’Aquilée, Ludovico Trevisano.
Dans cet exemplaire, les feuillets
161
et
162
,
163
et
164
,
165
et
166
,
167
et
168
ont été intervertis deux à deux, sans
qu’aucun ne manque. Dos frotté.