PIASA. Paris. Livres anciens, livre d'heures, voyages, botanique .... - page 28

OUVRAGES PROVENANT DE LA BIBLIOTHÈQUE
DE STANISLAS DE GUAITA
Dans l’univers de la librairie ancienne, le nom de Stanislas de Guaita évoque celui d’un grand bibliophile dont les
livres sont recherchés autant pour leur qualité esthétique que pour leur contenu qui relève de la magie, des sciences occultes
et du mystère.
Descendant d’une famille noble italienne installée depuis de nombreuses années en Lorraine, Stanislas de Guaita est
né le 6 avril 1861 au château d’Alteville. Fils de Franz Paul de Guaita et de Marie Amélie Grandjean d’Alteville, fille du général
Grandjean d’Alteville, il fit ses études à Dijon puis à Nancy où il côtoya sur les bancs de l’école Maurice Barrès, qui dit de lui
qu’il était
un noble compagnon éblouissant de beauté
et avec lequel il restera lié d’amitié tout au long de sa vie.
Enclin tout d’abord à l’art poétique, il s’enflamma pour les poètes de son temps, en particulier pour Baudelaire et
publia trois recueils de poésies qui eurent un certain succès : «
Oiseaux de passage
», «
La Muse noire
», et surtout «
Rosa
Mystica
».
Mais l’art poétique fut vite délaissé au profit des sciences occultes pour lesquelles Stanislas se passionna à partir de
1885. Résolu à percer les mystères les plus obscurs en ces domaines, il partagea dès lors son temps entre son appartement de
Paris, avenue Trudaine, et le château de son beau-père à Alteville, lieux où il réunit la bibliothèque sans doute la plus aboutie
et en tout cas la plus célèbre en sciences occultes. Il consacra tout son temps à l’étude de cette science, se réfugia dans la
solitude, le travail et ses livres, publia son «
Essais de Sciences maudites
», monument en la matière, et s’éteint le 18 décembre
1897, à trente-six ans, épuisé par le labeur et les paradis artificiels.
Les exemplaires de sa bibliothèque étaient tous choisis avec soin, établis s’il le fallait par les grands relieurs de
l’époque et toujours annotés par lui sur les feuillets de garde de commentaires simples et concrets qui en résument la teneur
et l’importance. L’essentiel de la bibliothèque occulte fut vendu par la librairie Dorbon qui publia un catalogue en 1899,
catalogue qui fait autorité en la matière et donna lieu à une réédition en 1980 par les presses de la librairie Gutenberg.
L’ensemble que nous proposons a été réuni par un descendant de la sœur de Stanislas, Marie Octavie Alice Guaita qui
avait épousé Pierre de Lallemand de Mont en 1878. Il contient d’une part des ouvrages qui ont échappé à la dispersion par
Dorbon en 1899 et sont restés dans la famille deMarie Octavie Alice, d’autre part des ouvrages qui ont fait partie du catalogue
Dorbon que ce descendant a pu retrouver et enfin des ouvrages faisant partie à l’origine de la bibliothèque Lallemand de
Mont mais que Stanislas a rencontrés et parfois annotés.
Les exemplaires portent pour la plupart des ex-libris et annotations que nous avons décrits avec soin, ceci afin de
comprendre le cheminement de chacun d’eux.
Nous livrons aux amateurs cette partie un peu secrète de la bibliothèque de Stanislas de Guaita en espérant que
chacun y trouvera le plaisir que nous avons eu à examiner ces livres et à rédiger ces fiches.
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