PIASA. Paris. Livres anciens, livre d'heures, voyages, botanique .... - page 24

f. 253-279v : Prières au Christ.
Doulx dieu, doulz père, sainte Trinite
(f. 253-261) ;
Loroyson sainct Pierre de Luxembourg
(f.261-273) ;
Quant on veult recevoir nostre seigneur
(f.273-275v) ;
Passio domini Iesu Christi secundum Iohannem
(f. 276-279v).
f. 280-294 : Les Suffrages (rubriques en français).
De la Trinite
(f. 280) ;
De s. Jehan baptiste
(f. 281) ;
De s. Jehan evangeliste
(f. 281v) ;
De s. Pierre
(f. 282) ;
De saint Pol
(f. 282v) ;
De s. Denis
(f. 283v) ;
De s. Sebastien
(f. 284v) ;
De s. Martin
(f. 285) ;
De st Nycolas
(f. 286) ;
De s. Claude
(286v) ;
De sainte Anne
(f. 288) ;
De sancta katherina
(f. 289) ;
De ste Barbe
(290v) ;
De ste Genevieve (
292v) ;
De tous
sains et sainctes
(f. 293) ;
De la paix
(f. 294-294v), la fin manque : « Actiones nostras quesumus domine aspirando // ».
Nota.
Cette dernière oraison est à l’origine liée à l’office « Sabbato Quatuor Temporum Quadragesimae » (Bruylants, n° 18) ; mais
elle apparaît dans la « Missa pro Amico » dans le missel de la Curie au début du XIV
e
siècle (cf. Avignon, BM 100, et Città del
Vaticano, Bibl. Apost. Vaticana, Ottob. lat. 356). C’est une surprise de la trouver ici, après l’oraison
Deus a quo sancto desideria
qui,
elle, appartient à la messe votive
Pro pace
en usage depuis le début du VIII
e
siècle (Bruylants, n° 199). Il est probable que la fin du
manuscrit ne soit amputée que d’un feuillet.
Décoration
.
19 peintures, dont une petite, illustrent ce manuscrit. Deux peintures ont été soustraites, engendrant par là des lacunes
textuelles, la première en tête des
Vêpres
(probablement une
Fuite en Égypte
), l’autre en tête des
Heures de la Croix
(probablement
une
Crucifixion
). L’ensemble de la décoration présente une grande unité de style, donc l’intervention d’un seul artiste.
Ce manuscrit a été décoré dans le proche entourage de Maître François, très probablement dans son atelier même.
On désigne sous le nom de Maître François un enlumineur qui fut actif à Paris entre 1462 et 1480. Le nom de François a
donné lieu à de multiples hypothèses, toutes peu concluantes […] François Fouquet […] Saturnin François […] François Colombe
[…] toutes identifications incompatibles avec l’activité évidemment parisienne de miniaturiste et sa qualité de chef d’un atelier très
achalandé et fournissant en permanence les grands bibliophiles de la cour et les notables de la capitale entre 1460 et 1480 […]. Le
considérable succès commercial de Maître François l’a conduit à s’entourer de nombreux imitateurs qui ont reproduits ses formes
et ses compositions dans un style plus sommaire…
(François Avril et Nicole Reynaud. Les manuscrits à peinture en France. 1440-
1520 – p. 45).
C’est entre 1470 et 1480 qu’ont été exécutés la peinture et la décoration de ce manuscrit.
Le caractère, l’esprit, le style du maître parisien sont ici très présents. On y trouve d’abord un goût prononcé pour les scènes
d’intérieurs dans un décor à peu près unique. 10 peintures sur 18 sont situées en intérieur : une salle presque toujours carrelée,
dont la profondeur est coupée par des paravents ou par un dais, au fond de laquelle s’ouvrent de hautes fenêtres voûtées. Les
personnages sont râblés, presque trapus, et semblent parfois tassés dans leur position assise. Les visages sont ronds, avec de larges
fronts, des sourcils épais et des bouches charnues. Le traitement des vêtements dans leurs plis est plus anguleux que souple, mais
d’une amplitude qui estompe la forme des corps. Tout cela rappelle fortement la manière de Maître François, et c’est pourquoi il
convient sans doute d’attribuer la peinture du manuscrit à la patte d’un de ses adeptes qui, éblouis par la notoriété du Maître, ont
reproduit ses formes et ses compositions.
Certaines peintures sont issues de cartons qui circulaient alors autour du Maître, comme celle de l’
Enterrement
(f. 162v),
aussi présente dans l’œuvre de Maître François (Lille, Palais des Beaux-Arts, A206, f. 102) que dans celles qui sont issues de son
atelier (Moscou, Univ., Bibl. Maxime Gorki, n° 288707, f. 165), ou encore
La Nativité
(f. 85), dont la composition s’inspire ici d’un
M A N U S C R I T
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