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139.
Frédéric MISTRAL
. Poème autographe signé,
à Lamartine
, Maillane 8 septembre 1859 ; 1 page in-fol. (petit
manque dans le bord inférieur, sans perte de texte) ; en provençal.
3.000/4.000
Beau poème faisant à Lamartine l’hommage de
M
ireille
.
Après la publication de
Mirèio
en février 1859 à Avignon, Lamartine consacra à Mistral et au livre le quarantième entretien
de son
Cours familier de littérature
, saluant l’« apparition d’un poème épique en Provence », et contribuant ainsi au succès de
l’ouvrage. En reconnaissance, Mistral voulut lui dédier
Mirèio
et composa cette ode en six quatrains, qui devait fgurer en tête
de son œuvre pour la seconde édition chez Charpentier en 1860, mais l’éditeur Charpentier n’en garda que la 4
e
strophe qui
fgure désormais comme déidcace traditionnelle de
Mirèio
. Le poème entier parut dans l’
Armana prouvençau
pour 1860 et fut
recueilli dans
Lis Isclo d’or
en 1875.
« S’ai l’ur que moun barquet sus l’oundo s’amatine,
Sènso cregne l’ivèr,
à tu benedicioun, o divin Lamartine,
Que n’as pres lou gouvèr ! [….]
Te counsacre Mirèio : es moun cor e moun amo,
Es la four de mis an ;
Es un rasin de Crau qu’emé touto sa ramo
Te porge un païsan »…
Au dos, note autographe au sujet d’un prix de vertu décerné par l’Académie française en 1859 à Verano-Terèso Chave de
Cavaillon.
Exposition
Mireille
(Palais de Chaillot, 1959), n° 93.
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