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Cyprien-Gabriel Bénard de rezay
(1651-1737) évêque d’Angoulême, il favorisa le jansénisme mais accepta
la bulle
Unigenitus
après le Concile d’Embrun. 11 L.A.S. et 1 L.A., Angoulême 1712-1715, [à la marquise de
Maintenon] ; 36 pages in-4.
1.200/1.500
Intéressante correspondance de l’évêque d’Angoulême à Madame de Maintenon, sur la noblesse de sa province et
sur le jansénisme et son refus de la bulle
U
nigenitus
.
4 octobre 1712
, remerciant d’avoir fait entrer la petite demoiselle de Cursay dans la maison de Saint-Cyr, et détails sur cette
famille d’ancienne noblesse qui a déjà bénéfcié des bontés de Sa Majesté…
14 octobre
, en faveur du frère et de la sœur de la
petite demoiselle de Cursay…
20 décembre
, sur le problème des grandes pensionnaires dans les couvents de province : une
fois reçues dans le monde, elles font perdre aux petites leur goût pour la religion et embarrassent les établissements par leur
indolence, loin des « maximes qui se pratiquent a S
t
Cyr »… Il rend compte de diverses commissions, et précise que Mme de
Robelin « est petite-flle de M
e
la D. de Nouailles, et niece de M
e
la D. d’Albans et de M
e
de Pompadour »…
3 septembre 1713
,
détails sur les situations de Mlle de Verdille et des enfants de Cursay…
[Septembre]
: « On reconnoît toujours par quelque
endroit, dans l’education des demoiselles de S
t
Cyr la main habile qui en a tracé le plan, et qui en a dicté les maximes ; il en
reste des vestiges dans les personnes qui en sortent »…
28 septembre
, il rend hommage aux bonnes œuvres que pratique Mme
de Maintenon « avec plus de secret, que la vanité na jamais caché les mauvaises »…
14 novembre
, plaidoyer pour son propre
frère, qui a vendu sa charge de président des requêtes du Palais afn de régler à ses enfants leur héritage maternel : « il a pris la
liberté d’implorer la bonté du Roy et de demander a Sa Majesté une pension qui feroit honneur a sa retraitte »…
29 décembre
,
il craint de lui avoir déplu en demandant sa protection pour son frère…
26 janvier 1714
, éloge de Mlle de Verdille, désormais
dans l’abbaye de Saint-Ausone : « Si je pouvois prevoir […] ce qu’elle prend la liberté de vous écrire je tacherois de luy
sauver des saillies d’imagination, et des manieres de penser qui ne font pas asses d’honneur a son jugement »…
21 mai
,
explications sur le départ de l’abbaye de Mlle de Verdille, pour la maison d’un oncle : « il paroissoit que vous ne desapprouvies
pas ce dessein »…
2 août 1715
, il porte au fond du cœur le deuil d’avoir perdu la bienveillance du Roi. Dieu « a permis à des
esprits inquiets de semer la discorde parmi le clergé, et de nous mettre dans la douloureuse situation, ou de manquer aux plus
essentiels et aux plus indispensables de nos devoirs, ou de perdre la bienveillance d’un maître, qui après Dieu à qui rien nest
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