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177. [MAISON du ROI].
Notte sur la chambre et sur le magazin des Fêtes et des Spectacles de la Cour.
S.l.n.d.
3 pp. bi-feuillet in-folio,
notes en marge.
200/250 €
Rapport sur l'administration et l'intendance des fêtes de la Cour, en voie de réforme sous le ministère de Necker ;
L'ordonnance de tout ce qui a rapport à ces objets a toujours été du ressort du grand chambellan. Sous M. le Duc
de Bouillon Prince de Turenne, quatre premiers gentilshommes formaient une administration qui embrassait : le
cérémonial (…), l'ordonnance des menues dépenses (…), celle des fêtes, des comédies et concerts, grands
spectacles données à la Cour (…), celle de la musique de la Chapelle et de la Chambre, ballets du Roi (… …). On
avait reconnû la nécessité d'avoir un local vaste et convenable pour les préparatifs de toutes espèces et de bâtir
des magazins pour conserver des matériaux employés, les lustres, les girandoles, les habits de théâtre, les
décorations, les tentes (… …). Il en est résulté une économie considérable (…). Ce local actuellement désigné sous
le nom de conservatoire de Musique, existe dans son entier mais il est sans administration (…).
Suit la situation du
Conservatoire de Musique et l'emplacement des différents magasins, ateliers de menuiserie et de peinture pour
l'opéra, logements… et les propositions du ministre pour leurs organisations sous l'autorité du grand Chambellan.
178. [MAISON du ROI].
Relevé de ce qui reste dû à la Maison du Roy.
1762
. 1 ff. sous forme de tableau, 2 pp. ¼ et 3 pp. vierge in-folio
reliées sous ruban.
200/250 €
Très intéressant mémoire détaillé présentant sous forme de tableau les dépenses allouées des différents grands
offices de la Maison du Roy pour l'année courante de 1762 : gages et officiers de la Maison, chambre aux deniers
(de loin le plus important), garde meuble, grande et petite écurie, prévôté de l'hôtel, vênerie et extraordinaire,
louveterie, Maison de la Reine, Maisons de M. le Dauphin et de Mad. la Dauphine, Enfans de France, Maison
Royale, bâtimens du Roy, Harras du Roy, Prisonniers, guêt de Paris, Académies et Bibliothèques.
Parmi les "observations" qui suivent, on lit par ailleurs ses indications :
L'inégalité dans la manière de payer les
gages des officiers de la Maison du Roy, les employés et les fournitures et ordinaires, occasionne
nécessairement des murmures par la comparaison que chaque partie ne manque pas de faire qu'on met dans
leur traitement
(…).
Il est souligné que la "subsistance journalière" y est plus sensible à cause de son exactitude.
D'autres conseils suivent ; le paiement des gages ne doivent retardés de 3 ans,
la plupart de ces officiers n'ayant
d'autre ressource pour vivre, et le retard excite leurs murmures (…).
Le mémoire souligne enfin les graves arriérés
dûs aux fournisseurs, dépenses comprises dans la Chambres aux deniers, ainsi que ceux du garde-meuble.
Si l'on
compare l'Etat de situation des deux écuries du Roy, auxquelles il n'est dû qu'une année à l'une et une année et
demie à l'autre, avec la vênerie à qui il est dû 3 années et plus sans compter l'année courate, on pensera qu'il
faudrait peut-être retarder de l'une pour avancer l'autre (…).
C'était Louis Phélypeaux (1705-1775) qui dirigeait alors la Maison du Roi dont il était à la tête en qualité de
secrétaire d'Etat depuis 1749. Il sera remplacé à la mort de Louis XV, en 1775, par Chrétien-Guillaume de
Lamoignon de Malesherbes
179. [MIRABEAU]. – Gaspard de CORIOLIS.
1735-1824.
Ecclésiastique, ancien jésuite, conseiller à la Cour des comptes.
P.A. au comte Mirabeau.
(circa 1788)
et L.A.S.
mardi 27 may.
2 pp. in-folio et 1 pp. in-8 oblong.
300/350 €
Note pour le comte de Mirabeau au sujet du règlement d'une dette garantie par feu le baron de Limaye,
parent de la famille Coriolis. Mirabeau et son frère le bailli, avaient engagé à Beaucaire, pour éteindre cette
dette, une maison de campagne aux environs de Marseille ; comme la dette atteint près de 100,000 livres,
Coriolis conseille à Mirabeau de confier ses intérêts à son oncle ou à un avocat de la ville d'Aix.
Mr le comte de Mirabeau sçait qu'il tira en 1773 et en 1774 un nombre de lettres de change en faveur des juifs de
Beaucaire et qu'il engagea feu Mr le baron de Limaye à les endosser pour leur donner une valeur que il ne
pouvait lui-même prêter tout seul attendu sa qualité de fils de famille. Ces lettres de changes s'élèvent en principal
à 51778 ll, les intérêts et les dépenses les ont presque doublées. En 1783, Mr le bailli de Mirabeau et Mr le comte
de Mirabeau avaient projeté d'éteindre cette dette moyennant 45,000 ll pour le paiement desquelles ils donnaient
avec Beaucaire une maison de campagne situé dans le territoire de Marseille. Cet arrangement n'eut pas lieu, on
ne sçait pourquoi. (…) Mr de Limaye voulut se racheter de leurs poursuites et acquérir leurs exercices. Il avait été
fait un projet en 1787, duquel il résulte que Mr de Limaye devait avec Mr de Mirabeau en principal et intérêt
84,119 ll et en son propre aussi en principal et intérêt 65,405 ll (…) Cependant (…) les créanciers ont fait
ordonner que Mr de Limaye (fils) en sa qualité d'héritier bénéficiaire et d'administrateur de choisir et poursuivre
Mr le comte de Mirabeau pour le faire condamner (…) Avant de se décider à l'exécution de ce mandat, Mr de
Limaye voudrait engager Mr de Mirabeau à éviter des discussions judiciaires, et à prendre avec les juifs un
arrangement qui serait utile aux deux débiteurs. On pourrait peut-être reprendre les examen de la transaction
projeté en 1787 (…) Il faut savoir si Mr le comte de Mirabeau donne la main à Mr de Limaye pour terminer ou s'il