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84. [MARINE]. FOURCROY, chef civil de l'Escadre de la Méditerranée.
L.A.S. à l'agent maritime au Port de la Montagne. A bord du vaisseau le Sans-Culotte en mer, le 20 prairial an
2e (8 juin 1794). 2 pp. in-4.
100/150 €
L'escadre républicaine dans la Méditerranée est sortie, comme tu sais (…) à la vue des ennemis qui n'ont pas jugé
à propos quoiqu'ils eussent un vaisseau ou deux de plus que nous, de nous livrer combat (…). Aujourd'hui, nous
avons rencontré toutes les forces navales du Roi des Marmotes [le roi de Sardaigne] vers 5 heures du soir; nous
nous en sommes emparés. Ces forces consistent en une seule frégate appellée l'Alceste (…). Cette prise est due à
la frégate La Boudeuse qui a eu avec elle un léger combat (…).
Joint : une attestation du consulat de France en Hollande, pour le capitaine du Palinurus sous pavillon américain,
dont le navire fut pris par le corsaire français Le Diable à quatre, sous l'Empire (septembre 1809, 1 pp. in-4).
Joint : tableau imprimé représentant les "signaux d'aires de vent" rehaussés de couleurs.
85. [Julien FOUCHE]. 1760-1795. Enseigne de vaisseau, frère cadet du futur duc d'Otrante.
P.S. à bord de la frégate Le Tartu , 1er ventôse an 3e (19 février 1795). 4 pp. bi-feuillet in-folio, légère brunissure.
200/300 €
L'inventaire après décès du frère de Joseph Fouché. Très rare document, certificat signé par le capitaine
Villeneau, commandant le Tartu , et l'officier de quart, attestant du décès du citoyen Foucher, lieutenant en pied à
bord de ladite frégate, domicilié à Nantes (…) attaché au département de la Marine de Rochefort, mort d'une
fièvre inflammatoire et putride (…). Suivi de l'inventaire détaillé des effets de l'officier Foucher, ses malles aillant
été ouvert et déployé sur le gaillard d'arrière en présence des officiers et des équipages.
Frère cadet de Joseph Fouché, futur duc d'Otrante, Julien avait suivi la même voie que son père comme officier de
Marine ; il est mort en mer le 19 février 1795 au large des côtes du Portugal.
86. [MARINE].
27 P.S. et 2 L.A.S. concernant le navire français Le Malabar. 1792-1793, (1839). Nombreuses pièces dont 2
états in-folio, 22 pièces oblong de quittance de fret, vignettes gravées de bateaux, cachets et sceaux papier.
500/800 €
Intéressant dossier concernant Le Malabar, navire français faisant commerce notamment entre les Antilles
et Toulon, Marseille… Ce navire et sa cargaison furent saisis par la marine espagnole en 1792, avant l'ouverture
déclarée des hostilités. Il contient un inventaire et estimation faits par la marine espagnole lors de la saisie.
L'Espagne dut ensuite dédommager la France du préjudice subi à cause de la non ouverture des hostilités au
moment de la saisie. Il s'ensuit des négociations compliquées entre assureurs, affréteurs et gouvernement français,
sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.
- État des denrées provenant du crus des isles de France et de Bourbon, sur le vaisseau Le Malabar, attesté
notamment par Cadenel, capitaine. Au Port Louis, 14 avril 1792. cahier de 16 pp. (4 pp. vierges et 4 de tableau).
Joint : 21 bordereaux pré-imprimés d'affrétement du Port-Louis, en juillet et septembre 1792.
Le navire devait charger notamment des "pièces de mouchoirs d'Inde" et une "balle marchandise du Bengale", du
café, du thé, de l'indigo, du poivre, du sucre… Joint : une L.A.S. d'un courtier concernant l'échange de la pacotille,
le chargement du navire et l'état des marchandises pour le compte de "Mme Martin Planche" à Marseille, afin
qu'elle prévienne ces assurances. Au Port-Louis, 19 juin 1792. 3 pp.
- Ramo separado para la venta de la fragata francesa nombrada el Malabar. Joint le certificat de saisi du navire.
(documents en espagnol). 23 novembre 1793. cahier de 62 pp., cachet
Joint : L.A.S. Terasse, prisonnier des Espagnols, sur sa situation, et la prise des navires. Cadix, 13 mai 1793 : "Je
suis très sensible aux marques d'amitiés (…) venue de la part de mr Bouillon m'offrir des secours dans la prison où
je suis détenue depuis le 18 mars ; ma position ne l'est pas assez enbarassante pour que je dusse les accepter ; le
peu d'argent que j'ay sauvé du pillage me sufit pour quelque tans (…) Nous sommes jusque aujourd'huy six navires
dont trois venue du 17 au 24 mars dans la bonne foy, qui sont le premier Capitaine Matieu Cadenel, commandant
Le Malabar, venant de l'ille de France (…) le capitaine Moreneaux commandant Le Bostel venant du Cap français
allant à Dunkerque ; le capitaine Bourrily venant du Port Prince commandant Les Trois Frères (…) Comme ils ont
été pris en mer, ils sont sous la domination du Bureau de la Marine ; et nous, comme étant venue avant la
déclaration de guerre, nous sommes sous le gouvernement de la ville. Par cette raison, nous sommes séparés de
nos confraires (…).
- 2 procurations des assurances Willock à Londres, dressant le procès verbal de la prise du Malabar par les
Espagnols en 1792, et des conventions conclues entre l'Espagne et la France concernant cette affaire, le
recouvrement par la banque du Baron d'Est pour le compte de Laveissière ; vues par le Consul général de France.
juillet-août 1840. Joint : bordereau de chargement du Malabar. Basse-Terre, 28 avril 1830.