Handschriften & Archivalia
304 — (Littérature)
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Ens. 2 pièces
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DUMAS, Alexandre père (1802-1870).- Lettre et
mot autographes signés.
Est.
:
150/ 200 €
(1). 3 pp. in-12°, Marly-le-Roi, s.d., à "Monsieur le Président" : "Je lis dans La Liberté qu'il
vous manque mille francs pour la statue de Béranger. Voulez-vous bien m'inscrire pour
deux cents francs". Au cas où il manquera le restant de la somme, "je tiendrai [...] huit
cents francs à votre disposition. Il est inadmissible qu'un homme comme Béranger attende
sa statue faute d'un billet de mille francs. Je vous serai très reconnaissant de ne donner
aucune publicité à cette lettre [...]".— (2). Pensée signée, à Eugénie Hubert, sur papier
(coin cassé), env. partiellement cons. : "Quand nous perdons ceux que nous aimons, ils
cessent d'être où ils étaient mais ils sont partout où nous sommes".
305 — (Littérature)
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Ens. 7 lettres
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[MOCKEL, Albert].- Lettres de Fernand Severin
(5), Charles Van Lerberghe (1) et Marcel Batilliat (1) à Albert Mockel.
Est.
:
200/ 250 €
- SEVERIN, F. (1867-1931), ami de Mockel qui publiera souvent dans la revue "La Wallonie"
que ce dernier a créée, 5 l.a.s. sur 13 pp. in-8° ou in-12°, 1891-1904, dans lesquelles il fait
preuve d'esprit critique par rapport aux oeuvres, à la conception artistique et aux écrivains
préférés de Mockel. Severin défend une idée plus classique de fond et de forme, plus
proche des Parnassiens que de l'école symboliste : (1) à propos de "Chantefable un peu
naïve", [1891] ("[...] il me semble toujours chimérique de vouloir faire de la musique avec
des paroles [...] Ce qu'on fait n'est plus ni littérature ni musique [...] de toi j'admire les
critiques [...] mais je considère tes pièces en vers libres [...] comme des essais"),- (2) sur le
même sujet [1891] ("Tu penses bien que je n'aime pas du tout ton livre [...] Je lui reproche
d'être un livre voulu [...] Tu as eu le malheur de connaître des Français; tu as voulu plier ton
art libre aux exigences de certains systèmes séniles [...] En te lisant, je maudis les gens qui
t'ont entouré [...] Tu as cru en René Ghil qui ne croyait peut-être pas en lui-même [...] C'est
pourquoi je m'afflige en te lisant"),- (3) après lecture de "Propos de littérature" [1894] dont
il ne connaît pas tous les écrivains ("Ils ont cela en commun avec plus d'un artiste de ce
temps où l'on écrit vite pour des gens qui lisent vite [...] En somme, je te lis avec défiance
de moi-même"),- (4) à propos de l'étude sur Mallarmé [1891] ("[...] je me sens étranger et
profane en lisant ton livre. Il me semble qu'il y a là beaucoup d'esprit dépensé sur un sujet
qui n'en vaut peut-être pas la peine [...]",- (5) nouvelles diverses et "tu m'avais envoyé ton
livre sur Van Lerberghe et un tel sujet traité par toi devait m'intéresser, comme tu penses
[...]".
- VAN LERBERGHE, Ch. (1861-1907), 15 pp. in-12° : copie de 5 lettres adressées à
Mockel, à propos des Flaireurs et de considérations plus générales sur le théâtre, entre
décembre 1888 et janvier 1889 et qui seront publiées, avec coupures, dans "Vers et Prose",
T. XXXVI, janvier-mars 1914, pp. 7-17.
- BATILLIAT, M. (1871-1941), Français, tête de turc de Léautaud.- L.a.s., 16-9-1933, à
propos de l'étude de Mockel sur Verhaeren : "[...] cette étude est parfaite et complète [...]
elle est en soi, un chef-d'oeuvre, par sa belle langue nette et claire [...]".