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49.
DUFY
(Raoul). Réunion de deux lettres autographes, signées à Jacqueline A
POLLINAIRE
.
Perpignan.
21 Décembre 1948.
Paris,
10.1.44 ; 4 pages
in-4 ou in-8.
500
21 Décembre 1943 : “
L’anniversaire de la mort de Guillaume ramène toujours ma pensée vers lui et vers vous… si l’ouvrage a été interrompu
c’est jadis à la demande de la N.R.F. Elle m’a demandé de le reprendre il y a environ une année, je sortais de mon lit immobilisé pendant
presqu’un an. Je suis maintenant bien remis. Je rentre à Paris fin de cette année, Allard et Gallimard m’attendent et je dois, comme je leur ai
demandé trouver à ma rentrée une maquette du livre. Depuis des années j’ai toujours auprès de moi et dans mes voyages et mes maladies un
exemplaire d’Alcools plein de projets d’idées surchargées, abandonnées et reprises que je vais mettre à exécution dès ma rentrée et accomplir le
souhait que vous formez dans votre dernière lettre
”. – 10.1.44 : “
Cependant je dois vous voir… et ensuite nous devons parler d’Alcools mais à
ce propos je vous demanderai jusqu’à ma visite la discrétion vis-à-vis de RA et de la N.R.F.
”.
50.
FLEURET
(Fernand). Réunion de 4 lettres et une carte postale autographe, signée à Jacqueline A
POLLINAIRE
; env. 5 pages in-4, in-8 ou in-12 ;
une enveloppe jointe.
150/200
1927 : “
Au sujet de mes souvenirs sur Guillaume parus dans 25
ANS DE
L
ITTÉRATURE
et qu’lllsum met en préface à son édition populaire du Poëte
assassiné
”. – “
En 1913 au moment de la publication de l’E
NFER
j’avais cru discerner dans un article d’André
[Billy]
que je ne connaissais
presque pas un mouvement d’humeur contre moi. Je l’écrivis à Guillaume en des termes qui passaient la mesure, mais qui, au fond n’avaient
pas d’autre importance. Guillaume n’y prêta pas attention et moi, par la suite, je terminai toutes mes lettres par une bouffonnerie à l’adresse
d’André. Vous comprenez… combien je regrette aujourd’hui d’avoir employé ces termes
”.
Joint : 1°) une lettre autographe signée et une lettre dactylographié signée d’André M
ALRAUX
à JacquelineA
POLLINAIRE
, relatives à des publications
de la N.R.F. ; une enveloppe jointe. – 2°) F
LEURET
(F.). La Boîte à Perruque. 1935 ; édit. orig. avec
envoi aut.
sig. à Jacqueline.
51.
JACOB
(Max). Lettre autographe, signée à Jacqueline A
POLLINAIRE
. [Paris, 30 Janvier 1919] ; 4 pages in-12, avec enveloppe.
150/200
Il a été étonné de la visite de deux dames réfugiées du Nord, venus réclamer de l’argent soi-disant de la part de Jacqueline.
J’ai donné quelque chose à ces deux dames. Puis j’ai demandé de vos nouvelles et je les ai chargées de mes compliments. Ces deux dames m’ont
donc avoué qu’elles ne vous connaissaient pas, qu’elles venaient de la part d’une dame de la Bastille… Je ne regrette jamais un bon geste mais
j’ai eu l’impression que j’étais filouté
”. Puis une troisième dame s’est présentée avec la même recommandation, et après diverses questions il a
appris que la dame qui l’a envoyée habite 2 rue de la Roquette “
qu’elle est marchande de Reconnaissances au Mont de Pitié, qu’elle s’appelle
Madame Berneuil et qu’elle vous connaît… Je suis très touché de l’opinion que Madame Berneuil a de mon cœur, mais dites-lui… que je suis
assez pauvre moi-même… Je sais que vous avez dans Serge
(Férat)
un ami dévoué et intelligent
”.
52.
LÉAUTAUD
(Paul). Réunion de 5 lettres autographes, signées à Jacqueline A
POLLINAIRE
. 1913-1951 ; env. 6 pages in-8 ; enveloppes jointes.
600/800
23 Septembre 1943. “
Il
[Gaston Gallimard]
a le projet, mieux même, le désir de faire entrer l’œuvre complet d’Apollinaire dans sa collection de
L
A
P
LÉIADE
. Il voit là comme le complément juste, nécessaire, justifié, y ayant sa place indiscutable, aux poëtes que cette collection contient déjà,
et il le signifie dans ces termes mêmes : Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Rimbaud, Apollinaire. C’est du fond de mon souvenir pour l’ami, de ma
grande admiration pour l’écrivain, que je me permets de doubler de la présente lettre de Gallimard. Il y a dans ce projet de lui donner place dans
cette collection de la P
LÉÏADE
, pour la mémoire, la réputation de Guillaume et la considération de son œuvre, une occasion unique, merveilleuse,
que nulle autre ne peut et ne pourra valoir. Vous ne pouvez douter de ma ferveur, de mon bonheur, à entrevoir à la fois le juste hommage qui sera
ainsi rendu à Apollinaire, et la portée que prendra son œuvre aux yeux du public. Je ne me permettrai pas de vous conseiller, bien que mon titre
d’ami de Guillaume et l’expérience littéraire que je peux avoir puissent retirer beaucoup de l’indiscrétion d’un conseil… J’aurai voulu vous
rappeler que c’est moi, à la lecture, un matin de
LA
C
HANSON
DU
M
AL
A
IMÉ
, qui ai fait rentrer Apollinaire au M
ERCURE
” (Bas d’une page un peu
froissé). – 5 Octobre 1943 : “
J’ai écrit à Billy, pour le 25
e
anniversaire de la mort de Guillaume… C’est là un événement très important pour
l’œuvre et la mémoire d’Apollinaire… nous serons trois à partager ce bonheur : Billy, Rouveyre et moi-même ”. –
4 Décembre 1943 : “
Salmon
est l’homme le plus loyal ; le plus franc par dessus le marché. Il n’a jamais manqué une occasion de parler de Guillaume, d’ajouter un élément
à sa consécration de poëte, les quelques mots qu’il a prononcés le 9 Novembre dernier étaient parfaits. Il a de plus une grande connaissance,
pour Guillaume, et de l’homme, sa façon de travailler, et de l’œuvre. Ses conseils et avis seront très utiles
”.
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