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31.
COLIGNY-CHÂTILLON
(Louise de). “ Lou ”. Photographie originale, la représentant couchée dans l’herbe ; 6 x 8 cm ; un peu éclaircie, pet.
pliure.
2.000
Un des derniers clichés reçus par Apollinaire. [Cf. Pléïade p. 217].
32.
COLIGNY-CHÂTILLON
(Louise de). “ Lou ”. Réunion de 2 photographies originales, la représentant couchée dans un pré, et l’autre (éclaircie)
debout ; 8 x 8,5 cm (fente) et 4,5 x 6,5 cm.
1.000
Voir reproduction page 10
33.
LAURENCIN
(Marie). “
Portrait de Marianne
”. Dessin original au crayon ; env. 17 x 22 cm.
3.000 /4.000
La “ Marianne ” de Marivaux et qui ressemble aussi à Marie Laurencin.
Voir reproduction page ci-contre
34.
LAURENCIN
(Marie). Portrait photographique, la représentant avec un chat dans les bras. Madrid, 12 Février 1915, avec manuscrit autographe,
au verso ; env. 8,5 x 12 cm ; pet. pliures.
1.000/1.200
Cliché reproduit dans l’Album de la Pléïade, page 228.
Elle donne au dos ces précisions “
atelier de Miss Harwey, elle a des têtes de mort partout. Ce n’est guère mon goût. Les tableaux sont les miens
un nu, une petite princesse à la mode d’Espagne et 3 poupées dont une à cheval. L’angora s’appelle Ruffo. A. Guillaume Apollinaire. 12 Février
1915. Madrid. Marie Laurencin
”.
Joint une lettre autographe, signée de
Marie Dormoy
à Jacqueline Apollinaire ; une page ½ in-4. “
Marie Laurencin serait très désireuse que les
lettres qu'elle a jadis remis à Apollinaire soient déposées par vous à la Bibliothèque Doucet
”.
Voir reproduction page précédente
35.
PAGÈS
(Madeleine). Portrait photographique albuminé (partie de carte postale), avec
ANNOTATION
AUTOGRAPHE
,
AU
CRAYON
DE
G. A
POLLINAIRE
:
Madeleine Pagès.
800
Le nouveau visage de femme qui vient se superposer à celui de Lou.
En 1915, revenant de Nice, le 2 Janvier Apollinaire avait noué conversation dans le train avec une jeune voyageuse, et, avant de se séparer
à Marseille, ils s’étaient donné leurs adresses. Dans les premiers jours de son arrivée sur le front, sans courrier, il lui écrit. Elle s’appelle
Madeleine Pagès et habite Lamur, aux portes d’Oran. Ainsi commence un échange qui, rapidement, prendra un tour très tendre. Madeleine est
fine, intelligente ; ses photographies, ses lettres laissent deviner une sensualité qui attend de s’épanouir. Notre guerrier solitaire s’enflamme et,
en Août, il sera accepté par la famille comme le fiancé de la jeune fille. Suivra une longue correspondance.
Voir reproduction page précédente
36.
PAGÈS
(Madeleine). Réunion de deux portraits photographiques (un peu éclaircis) ; 6,5 x 9 cm chacun.
300/500
37.
PLAYDEN
(Annie). Portrait photographique (partie de carte postale découpée par Apollinaire) ; 7 x 9 cm.
3.000/4.000
Le premier grand amour du poëte.
Milieu 1901, la mère de son ami René Nicosia, professeur de piano, présenta Guillaume Apollinaire à Madame de Milhau, dont la fille Gabrielle
était son élève. Veuve d’un vicomte normand Élinor de Milhau, née Hölterhoff, issue de la grande bourgeoisie colognaise, elle veut donner à
sa fille unique un précepteur français. Guillaume est engagé. Il la suit en Allemagne peut-être aussi déjà dans la perspective de vivre plus près
de la jeune anglaise, qui est, comme lui au service de la famille. En Août 1901, il est sur la rive droit du Rhin à Honnef. Il est amoureux de la
gouvernante anglaise qui, de son côté ne semble pas insensible à ses attentions. Elle s’appelle Annie Playden, elle a vingt et un ans, elle est blonde
avec des yeux magnifiques. Il l’entraîne dans des promenades romantiques au bord du Rhin. Il la chante avec discrétion en décrivant la
Vierge à la
fleur de haricot,
un tableau du Musée de Cologne… En 1902, Annie, effrayée par ses mouvements de violence et de jalousie, vraisemblablement
aussi mise en garde par M
me
de Milhau, s’écarte de lui depuis le début de l’année, élude ses propositions de mariage, et, en vient à le fuir. Il
souffre d’être mal aimé… Son année achevée, il quitte sans regret en Août un pays qui n’est pour lui que l’image du malheur. Il a vécu avec son
premier grand amour une expérience sentimentale qui le marquera de nombreuses années, et qui aboutira à la fameuse “
Chanson du Mal Aimé
”.
Voir reproduction page précédente
38.
PLAYDEN
(Annie). Portrait photographique (part de carte postale découpée par Apollinaire) ; 7 x 9 cm ; un peu éclaircie.
1.500/2.000
39.
MOLINA DA SILVA
(Linda). Portrait photographique, la représentant assise dans un fauteuil ; 6,5 x 9,2 cm.
300
En 1900, Apollinaire avait fait la connaissance d’un garçon de son âge Ferdinand Molina da Silva, qui ne tardera pas à l’introduire dans sa famille.
Son père est professeur de danse et Guillaume l’aide à écrire un ouvrage qui paraît en 1901 : “
La Grâce et le maintien français
”. Mais ce qui
l’attire chez les Molina, c’est la sœur de Ferdinand, la brune Linda dont il est amoureux. Il lui envoie des vers, lui écrit presque tous les jours à
Paris, moins souvent à Cabourg. Elle ne lui répond que par une indifférence ennuyée et bientôt il adresse un adieu hautain à sa “ dessilleuse ”. Il
n’a décidément pas de chance en amour.
40.
MILHAU
(Gabrielle de). Portrait photographique sur plaque métallique avec montage décoré, et signature autographe “
De Gabrielle de
Milhau
”.
1.000/1.500
Apollinaire avait conservé dans ses archives la photographie de son élève, la petite vicomtesse de Milhau, montée sur un cheval de bois, en
souvenir du temps où il était son précepteur en Rhénanie. Il la décrit ainsi dans “
Tabarin
en 1902. “ Mademoiselle Gabrielle est une jolie
petite fille de neuf ans. Elle et l’Infante Marguerite par Velasquez, au Louvre, se ressemblent comme deux gouttes d’eau ”. Ce portrait, offert
à Apollinaire est ressemblant. Avec son grand chapeau, ses anglaises et sa robe en velours, elle rappelle en effet l’infante de Velasquez. On ne
connaît pas d’autre photographie de Gabrielle. [Pléïade, p. 58].
Voir reproduction page précédente
MARTIN/BRISSONNEAU.indd 12
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