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152.
Antoine DEPARCIEUX
(1753-1799) mathématicien. L.A.S., Paris 21 frimaire V (11 décembre 1796), à
Pierre-Louis Ginguené, directeur de l’Instruction publique ; 3 pages in-fol.
400/500
Chargé d’enseigner la physique et la chimie à l’École centrale du Panthéon, il trouva l’École « dans un dénûment
absolu de machines et d’instrumens nécessaires aux cours », et se fit un devoir de faire servir à l’instruction
publique son propre cabinet de physique et son laboratoire de chimie ; le déménagement se fit à l’aide des
garçons de salle et de voitures envoyées par Ginguené. « Il s’agit aujourd’hui de remettre le cabinet dans l’état où
il doit être, et dans l’appartement provisoire qui m’a été donné à S
te
Genevieve, afin que le public et moi-même
puissions en jouir facilement »… Il expose la cause des retards et cite un extrait d’une lettre écrite à l’assemblée
générale de l’École, dans le but de se faire attribuer un local ; le seul endroit qui convienne à Sainte-Geneviève
est « l’emplacement où le Comité révolutionnaire tenoit autrefois ses séances »… En outre, « il faudra construire
une hotte de laboratoire de chymie et je vous prie de considérer que des persiennes et des volets ne sont pas ici
des objets de luxe, mais des objets indispensables pour la physique. En nombre de circonstances, il nous faut une
profonde obscurité, surtout lorsque nous traitons de l’électricité et de la lumière »…
153.
Philippe-Frédéric de DIETRICH
(1748-guillotiné 1793) ingénieur des mines, géologue et chimiste,
maire de Strasbourg (chez qui Rouget de Lisle chanta la
Marseillaise
). L.A.S., Strasbourg 1
er
mars
1776 ; 12 pages in-4.
1 000/1 200
Longue lettre ouverte pour exposer une erreur dans la
Minéralogie
deValmont de Bomare (2
e
éd., 1774).
Étant occupé à ranger sa collection de minéraux, il a relu tous les traités : celui de Valmont de Bomare est
l’un des « plus accrédités en France. Par cela meme il est essentiel de relever les erreurs qui peuvent s’y etre
glissées »…Dietrich commence par un extrait rapprochant « la mine d’or proprement dite, scavoir la mine d’or
pyriteuse
Gold Kiess
des Allemands », ou « pyrite d’or ou pyrite orifère » (Monnet), du sinople hongrois : « Cette
conjecture n’est pas fondée », mais Valmont de Bomare n’est pas le seul qui ait pensé qu’il y avait un rapport
entre ces minéraux : on trouve la même idée dans les
Grundriss des Mineralreichs
de Justi, et Dietrich adresse à
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