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ne peut faire sans une étude spéciale, et réservée à quelqu’un qui sur les
lieux seroit à portée de consulter tous les anciens titres, supposé même
que ces titres fussent suffisans et assez circonstanciés pour procurer
une connoissance aussi particulière. La Chalosse et le Tursan étant
renfermés dans ce qu’on appelle Election des Lannes ou des Landes,
ils n’ont point leurs bornes de la même manière que les pays ci-dessus
nommés »… Abordant ensuite la question de la capitale des Meldi, en
Gaule, il avoue « ingenuement » qu’il lui paraît difficile de distinguer
Meldæ
d’avec
Meldi
: « La différence que j’y ai vue jusqu’à présent, c’est
que la première des deux terminaisons est propre aux bas tems, au lieu
que l’autre est conforme à l’usage des tems antérieurs. Il faut pouvoir
douter, que le nomde
Meldæ
, qui concerne la ville de Meaux, ne soit pas
celui d’une ancienne cité ou nation de la Gaule, qui comme il est arrivé à
beaucoup d’autres, aura quitté vers le troisième ou quatrième siècle, son
nom propre et primitif, pour prendre celui de la cité ou du peuple »… Il
en cite plusieurs exemples. « Quant aux cartes du S. Julien, ce que vous
m’en écrivés n’a rien qui me surprenne. Et quoique je n’aye pas attendu
qu’une grande carte de France qu’il a fait dresser par le petit Nolin et
par quelques autres, fut quelque chose de bon, cependant je l’ai trouvée
beaucoup plus mal faite que je ne présumois »… Il donne encore
quelques précisions géographiques et historiques sur la Combraille,
et conclut : « Pour ce qui est des cartes qui sont sorties de mes mains
depuis quelque tems, la seconde partie de l’Asie est actuellement livrée
au public, et la troisième va être remise au graveur. De manière que je
suis sur le point de commencer l’Europe »…
116.
JeanASTRUC
(1684-1766) médecin, Régent de la Faculté de Paris,
professeur au Collège de France, Premier Médecin du Roi de
Pologne, médecin consultant de Louis XV, dermatologue. L.A.S.,
18 avril 1744, à M. Boullenois, substitut de M. le Procureur
général, à Paris ; 1 page in-8, adresse, cachet cire noire aux armes
(portrait par L. Vigée gravé par J. Daullé joint).
200/250
« Je vous prie d’avoir la bonté de me marquer si les heritiers de
Madame de Mauperché se sont determinez ou non à me faire
donner cent livres pour mes honoraires »…
117.
Jean Sylvain BAILLY
(1736-1793) savant et astronome,
premier Maire de Paris, guillotiné. L.A.S., 27 juillet [1790] ;
1 page in-8 (portrait gravé en couleur joint).
400/500
Belle lettre du maire de Paris sur les finances de la capitale.
« Il faut que nous songions, Monsieur, à remplir la caisse de la ville, et à
egaler sa recette à sa depense. Le departement des domaines auroit desiré
ainsi que moi de soumettre son état de situation à quelques membres du
comité des finances. Je vous propose pour point de reunion de me faire
l’honneur de venir dîner samedi avec eux. Je le proposerai egalement
à MM. Anson, Dailly et Dupont. Je vous prie de les en prevenir et de
les engager à accepter. Vous aimez tous la ville de Paris. Nous verrons
ensemble à combiner la marche et les propositions qui conviendront le
mieux à ses interets. Nous confererons sur ces objets après le diner. Mais
je vous previens que la chose est extremement instante. Je compte sur
votre amitié et votre patriotisme pour accepter ma proposition »…
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