29
76.
Joséphine FODOR-MAINVIELLE
(1793-1870) cantatrice du Théâtre italien. L.A.S., 6 décembre
1825 ; 1 page in-4 (beau portrait lithographié joint).
200/250
Elle est extrêmement fâchée d’avoir manqué la visite de son correspondant : « J’étais chez monsieur le vicomte de
La Rochefoucauld qui, la veille, m’avait donné rendés-vous pour midi, c’est assé vous dire que j’étais informée,
par lui, du contenu de sa lettre, au moment même où vous aviés la bonté de venir me la communiquer »…
77.
Sophie GAIL
(1775-1819) compositrice. L.A.S. ; 2 pages in-8 (portrait gravé joint).
200/300
Elle veut s’expliquer « sur toutes les tracasseries que l’on me fait, à propos de la musique que l’on fait chez moi le
dimanche matin ; je suis très fâchée que les journaux se soient permis de parler de ce qui se passe dans l’intérieur
de ma maison ; surement l’article du
Constitutionnel
d’hier vous a induit en erreur […] les concerts que je donne
sont tout à fait privés ; […] je ne vous aurais pas engagé à un concert public et payant ; je me mets donc sous votre
protection ; j’ose même espérer Monsieur que si la musique que l’on fait chez moi pouvait assez séduire pour que
je puisse penser à en faire une affaire d’intérêt, vous me seconderiez ; vous savez combien mes intérêts viennent
d’être lésés par le refus de mon ouvrage à Feideau »…
78.
Pierre-Jean GARAT
(1762-1823) chanteur et compositeur, professeur de chant au Conservatoire. L.A.S.
comme « professeur de perfectionnement de chant à l’école royale de musique », 10 octobre [1821], à
Monseigneur ; 1 page in-fol. (2 portraits gravés joints).
250/300
« Je prends la liberté d’offrir à votre excellence un
Nocturne à deux voix
inédit inconnu et que les amateurs d’un
goût délicat ont trouvé charmant »… Son médecin lui défend de chanter et de faire chanter les autres, mais « je
braverai sa défense pour présenter bientôt deux sujets qui me donnent quelque espoir »… Il prie de « ne pas
oublier tout à fait un artiste qui a bientôt quarante de service, qui n’est pas heureux quoiqu’il ait bien rempli sa
tâche »…
79.
Marguerite-Joséphine Weimer, dite Mademoiselle GEORGE
(1787-1867) tragédienne, sociétaire
de la Comédie-Française. Lettre écrite et signée en son nom « George Weimer » (par son amant
Charles-Jean Harel), Lille 1
er
septembre 1824, au vicomte Sosthène de La Rochefoucauld ; 1 page
in-4, adresse.
100/150
Au sujet des retenues qui ont été faites sur ses appointements « au second théâtre français » en 1822 et 1823, dont
elle réclame le versement, « en vous félicitant de votre avènement à la haute administration des théâtres »…
On joint un article nécrologique (
Journal des Débats
, 21 janvier 1867).
80.
Fromental HALÉVY
(1799-1862) compositeur. L.A.S., [Naples 1819 ?], à son « cher camarade » Seurre ;
1 page et demie in-4, adresse (beau portrait lithographié par Belliard).
200/300
« Me pardonnerez-vous de vous avoir fait attendre si longtems la bagatelle que vous m’avez demandée ? Je suis
vraiment confus et je rougis de mon inexactitude […] ainsi il y a presque un mois que je retarde l’exécution
de ma promesse. […] j’avois une pleine et entière
cacarelle
, fruit du changement de climat, accompagnée de
coliques assez violentes […] je passois presque ma journée entière à déboutonner et reboutonner ma culotte.
[…] je frémissois à la seule idée de faire une clef de sol. Je remettois toujours au lendemain à écrire votre air, &
de lendemain en lendemain, le tems passe furieusement vite ». Puis il y eut des bains de mer, « quelques parties
de campagne et un voyage au Vésuve, […] un des plus sublimes spectacles que l’on puisse voir »… Il avait donné
son envoi à « une personne de ma connaissance qui devait partir samedi dernier pour Rome, mais voyant que ce
voyage était toujours retardé, je le lui ai repris »…