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67.
Jean-Joseph Mira, dit
BRUNET
(1766-1853) acteur et fondateur du Théâtre des Variétés. L.A.S.,
Paris 15 messidor XII [4 juillet 1804], au « Rédacteur du
Journal
» ; 2 pages in-8, adresse (portrait
lithographié joint).
200/300
Il le prie de bien vouloir d’insérer dans son prochain numéro la note suivante : « Voilà plusieurs fois qu’on répand le
bruit que je suis arrêté ; je ne l’ai jamais été. On neme reprochera point d’ajouter dansmes rôles desmots indiscrets. Les
auteurs de ces propos ridicules ne mettent sur mon compte leurs pitoyables calembourgs, que pour les faire circuler. Je
crois devoir prévenir le public contre cette manœuvre, dont on pourroit à la finme rendre la victime »…
68.
Julie CANDEILLE
(1767-1834) comédienne, femme de lettres et musicienne. 2 L.A.S., 1814 et s.d. ;
1 page in-4, et 1 page in-8 avec adresse (portrait gravé joint).
150/200
17 [août 1814]
. Mme Simons-Candeille demande audience au comte de Blacas : « Les intérêts d’un père donnent
de l’assurance aux plus timides »…
1
er
août
. Julie Périé-Candeille invite M. Becquerel à un « diné frugal » :
« Des devoirs d’amitié, et des devoirs sévères, m’ont appelée à la campagne, m’y rappelleront après demain. Je dîne
demain chez moi avec deux propriétaires de Champagne […] avec lesquels j’espère que M. Becquerel ne serait pas
trop déplacé »…
69.
Charles-Simon CATEL
(1773-1830) compositeur. L.A.S., Paris 31 mars 1830, au comte de Forbin,
Directeur des Musées royaux ; 1 page in-8, adresse (portrait lithographié par Boilly joint).
250/300
En faveur de l’élection du peintre François-Marius Granet (1775-1849) à l’Académie des Beaux-Arts : « La
réputation si bien méritée dont jouit M
r
Granet, et le rang qu’il occupe parmi les peintres de genre, lui donnent des
droits incontestables à la place vacante par la mort de notre respectable collègue M
r
Taunay. L’intérêt particulier
que vous prenez à cet artiste distingué vient encore ajouter aux chances qu’il a déjà en sa faveur, et je suis, pour ma
part, fort disposé à lui donner mon suffrage s’il est présenté par la Section dans un rang convenable »…
70.
Luigi CHERUBINI
(1760-1842) compositeur. L.A.S., Paris 18 octobre 1826, au vicomte de
La Rochefoucauld ; 3 pages in-4 (beau portrait gravé par Quenedey joint).
300/400
L’an dernier, « avant la solennité du Sacre du Roi », il
avait demandé la décoration de la Légion d’honneur
pour MM. Adam et Saint-Prix, « le premier étant
professeur de l’École de musique, le second professeur
de l’École de Déclamation spéciale ». Il a renouvelé
sa demande avant la Saint-Charles, et la formule à
nouveau, « avant les promotions qui pourront avoir
lieu à l’occasion de la fête prochaine de Sa Majesté ». Si
le vicomte ne pouvait obtenir qu’une seule décoration,
il recommande Saint-Prix (1758-1834), « d’autant
plus que parmi les professeurs de l’École de musique
il y en a plusieurs qui sont décorés, tandis qu’il n’en
est encore aucun qui le soit parmi ceux de l’École
de Déclamation […] Vous, […] qui avez dignement
formé le projet de relever dans l’opinion l’état de
comédien, voilà le cas, il me semble, de commencer
l’exécution de ce louable projet en décorant un de
ceux qui jadis ont joué la comédie. Mr Saint-Prix
n’est plus au Théâtre, et un homme d’ailleurs très
honorable, dont la réputation est sans tache. Quant à
ses opinions […] on n’a qu’à consulter les mémoires
de Weber, frère de lait de
Marie-Antoinette
, et les mémoires de Mad
me
Campan, pour voir comment il s’était
conduit par rapport au Roi Louis XVI et à la Reine à l’époque de leurs malheurs »