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54.
Carle VERNET
(1758-1836) peintre et graveur. L.A.S., [vers 1827], au Baron Gérard, « premier
peintre du Roi » ; 1 page in-4, adresse (portrait gravé joint).
250/300
Il s’apprêtait à venir le remercier de toutes les marques d’intérêts prodiguées à son fils Horace, et à lui, mais « on
me fait dire que je n’ai que le temps de faire mes paquets ». Il lui dit sa reconnaissance : « tout ce qui nous arrive
de bon est toujours votre ouvrage »… Il ne peut lui écrire tout ce qu’il aimerait lui dire : « le temps me commande
et me force à partir avec le cœur gros et ému sans pouvoir l’épancher »…
55.
Carle VERNET
(1758-1836) peintre et graveur. L.A.S., mardy 11, au comte Auguste de Forbin, Directeur
général des Musées royaux ; 2 pages petit in-4, adresse.
300/400
Plaintes sur son fils Horace Vernet.
Il est loin de mériter les éloges que le comte fait de son tableau : « Sans compter l’obstacle que mon age met à
ce que je puisse faire un bon ouvrage j’en ai eu bien d’autres à vaincre pendant ce long et pénible travail. Je le
dis dans l’amertume de mon cœur ». Son fils et sa belle-fille ont tout fait pour lui rendre sa tâche plus difficile
et ont affecté à l’égard de l’œuvre « la plus grande indifférence et le plus coupable dédain ». Il ne peut lui dire à
quel point ses amis sont coupables envers leur père, au risque de l’affliger : « quelle ingratitude de la part de mon
fils. Vous savez combien je jouis de ses succès et combien je prends à cœur ce que des envieux ont fait pour en
diminuer l’éclat, devois-je m’attendre à être traité par lui dans un sens si opposé ? »…
56.
Horace VERNET
(1789-1863) peintre. L.A.S., Paris 9 août 1824, à Monseigneur ; 1 page in-fol. (portrait
lithographié par Julien Boilly joint).
250/300
« Ayant reçu l’autorisation officielle d’exposer les Batailles de Jemappe, Hanau, &c… J’ai l’honneur de soliciter
de votre Altesse Serinissime, la faveur d’en disposer »…
57.
Horace VERNET
(1789-1863) peintre. L.A.S., Rome 24 mai 1831, [au comte Auguste de Forbin] ;
4 pages in-4.
600/800
Longue lettre à propos du Salon de 1831.
Il compatit sur l’embarras qu’a dû donner l’arrangement du Salon, « car je vous ai vu à l’œuvre, et je puis apprécier
tous les tourments que donne les prétentions de deux mille Raphaël qui veulent avoir tous la meilleure place. […]
Le Dante dans son enfer a oublié un genre de supplice n’est-ce pas ? »… Il vient de faire partir son
Saint-Cyr
pour
les Invalides. « Déjà les journaux nous entretiennent de l’effet que produit l’aglomeration de toiles peintes qui
encombrent le Louvre. Comme à l’ordinaire, ils distribuent les éloges et les critiques rien n’est changé et ne peut
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