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empêcheroient de penser surtout à moi ». Il se réjouit de le savoir en meilleure santé : « Il est heureux pour les
arts, et pour une direction qui est si difficile, que vous soyez remis entièrement »… La nomination de Granet à
l’Académie a contenté de nombreux artistes : « son talent l’y plaçoit depuis longtemps dans l’opinion publique,
aussi personne ne doit être étonné de voir le mérite à sa place ; son grand tableau que j’ai vu il y a quelques
semaines est une page qui arrivera fort à propos, et qui fera voir à ce qu’il me semble son talent dans son lustre ».
Il est actuellement occupé à « finir un tableau que je destine pour l’exposition, et qui a quelque rapports avec celui
que j’ai eu au dernier Salon et qui a les honneurs du Luxembourg : j’ai voulu caractériser le peuple Napolitain
dans le premier [
Le Retour de la fête de la Madone de l’Arc
], celui auquel je travaille actuellement représente un
campement de moissonneurs dans les marais Pontins, où j’ai cherché le caractère des Romains des montagnes
voisines du lieu de la scène ; on m’en fait des éloges, mais je ne m’abuse point, et je sais que pour être certain
d’avoir reussi il faut les recevoir sur le grand theatre »… Son frère présentera également quelques tableaux lors de
la prochaine exposition…
46.
Philippe ROLAND
(1746-1816) sculpteur. L.A.S., 29 janvier 1810, à Jean-Marie Lucas de Montigny,
son gendre ; 1 page in-8, adresse (portrait lithographié joint).
100/150
« Du courage mon bon ami les choses ne sont pas toujour aussi mal quel ce présente – tout le monde est incomodé,
dan ce moment moi-même je tousse plus que de coutume mais tout cela ira mieux avec le tems doux »…
47.
Ary SCHEFFER
(1795-1858) peintre. L.A.S., Paris 5 mai 1822, au comte Auguste de Forbin ; 1 page
in-4 (portrait gravé joint).
200/250
Il le remercie de lui avoir offert une meilleure place au Salon pour son petit tableau
La Veuve du soldat
: « On
l’a en effet déplacé, mais en le retirant du grand salon et en le plaçant dans la piece d’entrée vis-à-vis le jour ». Il
compte sur sa bienveillance pour lui retrouver une place dans le grand salon, « sans pour autant esperer qu’elle
sera aussi favorable que celle que vous avez bien voulu me promettre avant-hier »…
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