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38.
Lizinka deMIRBEL
(1796-1849) miniaturiste. 2 L.A.S. ; 6 pages in-8, une adresse (portrait gravé joint).
200/300
À Alphonse de Cailleux. Elle souhaite obtenir une lettre de recommandation pour l’une de ses amies, Mme
d’Aubrée, veuve et mère de deux enfants, « pour laquelle je ne réclame que l’entrée dans le palais du directeur de
l’Ecole de Rome »…
Folembrai (Aisne) 18 septembre
, au comte de Forbin. Elle a trouvé Folembrai bien embelli :
« Des acquisitions nouvelles en ont fait un lieu charmant. Du reste, sa position sert bien le propriétaire […]
C’est une belle résidence, dont je voudrais être la maîtresse pour recevoir mes amis. Si j’étais riche, j’aimerais
à la folie la vie de château. À Paris, on voit mal ses amis et pendant les courts instants qu’ils vous donnent est-
on bien souvent obsédé par les fâcheux ! » Elle dit le plaisir qu’elle a pris à suivre une partie de chasse avec le
maître des lieux : « Il est vrai, que cette fois le cerf a échappé et je n’ai pas eu le cruel spectacle de ses angoisses,
désappointement
dont en femmelette je me suis réjouie ». Elle aime à se promener parmi les beautés de la nature
et jouit de sa liberté : « Chacun peut s’amuser à sa fantaisie »…
39.
Balthasar OMMEGANCK
(1755-1826) peintre flamand. 2 L.A.S., Anvers septembre-décembre 1822, à
M. Pelletier à Paris ; 1 page in-4 chaque, une adresse (portrait lithographié par Grevedon joint). 200/250
14 septembre 1822
. Il a appris qu’il était à Paris et avait acquis le tableau qui se trouve chez Mr Claessens : « La
mannier la plus sûre et prompte, est la diligence, et de recomander qu’on doit le plaser sur l’imperiale. Je crois
que vous serai oubligé de le declarer aux Douanes au sorti de la France qu’à l’entré ici »…
19 décembre
. Il a achevé
son tableau qui partira le lendemain par diligence, « bien emballé dans la même caisse marqué P. comme je l’ai
reçu de vous ; je ne veux pas vous dire d’avance l’ouvrage qu’il m’a donné pour venir au degré ou ce tableau se
trouve maintenant »… Le montant dû sera un peu plus élevé que ce qu’il avait pensé car « le cadre même est
presque entierement refait »…
40.
CharlesPERCIER
(1764-1838) architecte. L.A.S., 26 décembre 1829, au comteAuguste de Forbin, Directeur
général des Musées ; 1 page in-4, adresse (portrait lithographié par Julien Boilly joint).
200/250
Il avait la fièvre lorsqu’il a reçu sa lettre. Il obéit à ses ordres et l’attendra chez lui le jour même ou le lendemain, « le
jour que vous jugerez à propos de venir malgré une assignation du tribunal de premiere instance pour un arbitrage
mais j’espère que je serai asses heureux pour etre chez moi lorsque vous m’honnorerez de votre visite »…
41.
James PRADIER
(1792-1852) sculpteur. L.A.S., à son ami le sculpteur Bernard Seurre à Rome ; 3 pages
in-12, adresse.
500/600
Lettre mélancolique sur ses souvenirs de Rome.
Il espère que Zacarini travaille bien à sa figure, il faut qu’elle soit terminée pour le début de septembre : « Sans cela
je lui retire mon amitié. Dites lui que d’après l’information que j’en recevrai de vous, je lui enverrai de l’argent en
même tems que celui que j’enverrai au proprietaire de l’atelier. Veuillez l’encourager à se dépêcher afin qu’il puisse
entreprendre l’autre figure »… Il demande à Seurre de ses nouvelles : « Ce beau pays échauffe-t-il votre génie ? Le
chant prolongé de la cigale plait-il à votre oreille, la chouette par son cri plaintif augmente-t-il la mélancolie que
déjà le silence de ces beaux lieux ont rempli dans votre ame ? que produisent à vos yeux ses murs, ses tours, ses
temples, couverts d’un manteau de lierre dont les ramaux rempent depuis deux mille ans et qui semble la guirlande
de l’éternité posée sur les débris du tems ? êtes vous ému en parcourant ce vaste tombeau d’un empire ? quand vos
pieds vont fouler les gazons fleuris, et toujours humides par les clairs ruisseaux qui serpentent et dont la grotte
charmante d’Egérie est la source, éprouvez vous les doux sentimens que l’amour inspire ? et ces belles nuits qui ne
sont troublées que par les cris lugubres des hiboux ou quelque fois lorsque la douce clarté de la lune chasse à moitié
les ténèbres la guittare accompagne le chant d’un
barbier
amoureux quels sont les rêves que fait votre imagination
– ah pour moi je les regrette sans cesse je sens vieillir mon cœur et n’ai plus que le souvenir compagne chérie… […]
allons allons dans peu j’irai vous voir et jouir s’il se peut de quelques beaux jours encore »…