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ancienne et moderne, mais on le trouve très rarement»). Bel exemplaire, défauts d’usage (coiffe supérieure et coupe
avec petit manque, quelques trous de vers au dernier plat), intérieur TTB -
300/400
201 - BAYER Johann (Bayeri Ioannis) - URANO METRIA - Édition de 1655.
Uranometria est le titre court de l’atlas
des constellations réalisé par l’astronome allemand Johann Bayer. Il a été publié à Augsbourg, Allemagne en 1603 par
Christophus Mangus sous le titre complet Uranometria : omnium asterismorum continens schemata, nova methodo
delineata, aereis laminis expressa. Litt. « Uranometria, contenant les cartes de toutes les constellations, dessinées selon
une nouvelle technique et gravées sur plaques de cuivre ».Le mot « Uranometria » vient du grec o
υρανός
(le ciel), qui
donne aussi son nom à Uranie, la muse de l'astronomie dans la mythologie grecque. Le suffixe « metria » vient du latin
« mesure », ainsi « Uranometria » signifie « mesure du ciel », par analogie avec « géométrie » qui étymologiquement
signifie « mesure de la Terre». L'Uranometria est le premier catalogue à couvrir la totalité de la sphère céleste. Cet atlas
contient 1005 étoiles. L'Uranometria contenait bien plus d'étoiles que tous les précédents catalogues, son nombre exact
étant difficile à estimer précisément car de nombreuses étoiles sont dessinées sans être nommées.Dans l'Uranometria,
Bayer introduit une nouvelle nomenclature d'étoiles, désormais connu sous le nom de désignation de Bayer, et qui est
toujours utilisée aujourd'hui pour les étoiles concernées.Le système inventé par Bayer consiste à attribuer aux étoiles
d'une constellation donnée des lettres grecques dans l'ordre décroissant de leur éclat. Ainsi, l'étoile la plus brillante
possède la désignation Alpha (
α
), la suivante Bêta (
β
), et ainsi de suite avec les 24 lettres que comporte l’alphabet grec.
Toutefois, les moyens techniques de l'époque ne permettant pas de classer précisément les étoiles dans l'ordre de
magnitude, Bayer regroupe chacune d'elles dans six « classes » différentes, les étoiles de 1
re
magnitude étant les plus
brillantes et celles de 6
e
magnitude les plus faibles.Ensuite, à l'intérieur d'une même classe, Bayer ne cherche plus à
classer les étoiles par magnitude mais plutôt en fonction de leur position dans la constellation, partant en général de la
tête pour arriver aux pieds (ou à la queue). Ainsi, dans la constellation d’Orion par exemple, Bélelgeuse (
α
Orionis), qui
représente l'épaule d'Orion, est classée avant Rigel (
β
Orionis), le pied, bien que cette dernière soit la plus brillante des
deux.L’édition de cet exemplaire date de 1655 et dans l'édition originale de 1603, l'ouvrage (dont les plus grandes
feuilles mesurent 38x28 cm) comprend 56 feuillets. Les illustrations ont été initialement gravées sur plaques de cuivre
par l'artiste Alexander Mair avant d'être reproduites sur papier. Les feuillets se décomposent ainsi : une page de titre,
48 cartes des constellations de Ptolémée et les tables associées deux pour les planisphères des deux hémisphères. Les
feuillets sont numérotés à partir de la première constellation (la Petite Ourse), en utilisant un code alphanumérique
basé sur les 24 lettres de l’alphabet latin (le J et le U n'en faisaient pas partie à l'époque). Ainsi, le premier feuillet est
numéroté (recto-verso) A, le second B, puis C jusqu'au vingt-quatrième. Ensuite la numérotation repart du A mais en
doublant la lettre et diminuant sa taille, soit Aa pour le vingt-cinquième feuillet, puis finalement Aaa pour le
cinquante-et-unième. Reliure moderne pleine basane. Intérieur état moyen, quelques déchirures sans manque,
nombreuses taches- RARE-
1000/1500